28.5.05

Pour un oui ou pour un non


Comme l’écrivait Alain Rémond mercredi dernier (La Croix, 25 mai 2005, p. 2) :

«Il y a ceux qui sont pour le oui et contre le non. Ceux qui sont contre le oui et pour le non. Ceux qui sont pour le oui mais contre les délocalisations. Ceux qui sont contre le oui mais pour l’Europe. Ceux qui sont contre le non et pour les services publics. Ceux qui sont pour le non et contre l’immigration. Ceux qui sont pour le oui et contre le modèle social français. Ceux qui sont contre le oui et pour davantage de démocratie. Ceux qui sont pour le oui de gauche mais contre le oui ultralibéral. Ceux qui sont pour le non souverainiste et contre le non trotskiste. Ceux qui sont contre le oui au gouvernement mais pour le oui à la Constitution. Ceux qui sont pour le non à Chirac et contre le oui à Bolkestein. Ceux qui sont pour le oui à l’Europe mais pour le non à la Turquie. Ceux qui sont pour le oui au plan B et ceux qui sont pour le non au plan F. Ceux qui sont pour le oui mais qui n’excluent pas d’être pour le non. Ceux qui sont pour le non mais qui se demandent s’ils ne vont pas voter oui.»

Simple, non ? Pas si facile de se faire une opinion. Il faut dire qu’on nous demande de trancher une affaire complexe par une réponse simplissime.
Malgré tout, demain, citoyens français, faites votre devoir : votez pour un oui ou pour un non en votre âme et conscience. Mais, contrairement aux personnages de Nathalie Sarraute, ne sacrifiez pas votre amitié pour cela !