1.8.05

Canardages 27 07 2005


Avec toujours plus de retard, voici quelques anecdotes amusantes tirées de la dernière édition du Canard enchaîné.

Rencontre au sommet : Chirac et Sharon ont des problèmes de pâle estime.

Sarkozy a le don pour remonter le moral des troupes. Alors qu'il était aux obsèques de trois pompiers "morts au feu" (21 juillet), il a prononcé un petit discours. Extrait, en direction des enfants des victimes : " Vous avez vécu le drame de perdre un père trop tôt, mais je vais vous dire une chose bien en face, vous avez une chance qui n'est pas donnée à tout le monde, être fier d'avoir un père qui est mort en héros." Exactement les mots qu'il fallait...

Douste-Blazy a proposé un marché à Sarkozy : il se range de son côté et promet de ne pas soutenir Villepin pour la présidentielle, en échange de quoi Sarkozy s'engagerait à nommer Douste premier ministre. Commentaire du ministre de l'intérieur : "C'est n'importe quoi, ce type. Qu'il reste avec Villepin. Il m'aidera plus en étant avec lui qu'en venant avec moi." Que ces gens-là s'apprécient...

Roger Karoutchi, secrétaire national chargé des fédérations à l'UMP, déclare au Figaro (20 juillet) : "Quand Nicolas fait un 20 heures, un grand meeting ou une visite sur le terrain bien relayés par les médias, les chiffres d'adhésions augmentent de 20 à 30 % pendant les dix jours qui suivent." Le Canard : "Vu la fréquence des interventions de Sarko, tous les français vont bientôt être encartés UMP !"

L'ancien patron de la DST Yves Bonnet a donné son avis sur la bavure de la police anglaise qui a coûté la vie à un brésilien (Europe 1, 25 juillet) : "Je crois qu'il ne faut pas faire - passez-moi l'expression - un fromage sur la mort d'un homme..." Commentaire du Canard : "Huit balles tirées à bout portant, ça fait pourtant un gruyère"...

Où l'on apprend qu'il y a une base militaire américaine basée en Algérie, à 200 km de Tamanrasset depuis l'automne 2004, de peur que l'Afrique saharienne devienne une nouvelle place forte du terrorisme international. une explication de l'assassinat en Irak de deux diplomates algériens ?


Encore un peu de JO ? La perspective change suivant le côté où l'on se trouve. Christophe Girard, adjoint au maire de Paris (France-Soir, 25 juillet) : "après l'échec de la candidature de Paris Delanoë est rentré grandi et renforcé de cette épreuve" (le Canard : "Si Paris avait gagné les JO, Delanoë aurait donc été rapetissé et affaibli"). Françoise de Panafieu, maire UMP du XVIIe arrondissement, à propos de Delanoë : "C'est son échec, et maintenant Paris est nu". Et Theodor Zeldin, écrivain anglais, amoureux de la France, cherche à nous consoler (JDD, 24 juillet) : "Les JO sont les reliques d'une compétition nationaliste et désuète". Le Canard : "D'ailleurs, on nous les aurait donnés qu'on n'en aurait pas voulu !"

Douze pèlerins d'une association appelée "Step a step" (pas à pas) ont participé à un concours de lenteur piétonnière à Saint-Pol-de-Léon (Le Télégramme, 23 juillet). Le vainqueur a battu des records : "J'ai parcouru 200 m en quatre heures !". Le Canard : "Une sacrée concurrence pour le gouvernement Villepin !"

Avis aux célibataires. Après le speed-dating, voici l'apéro-rencontre, censé rapprocher les âmes seules (La Parisien, 20 juillet). Le responsable d'un site de rencontres sur Internet explique : "On est revenu des soirées "Lock and key" où les filles portaient un cadenas et les garçons une clef compatible". Le Canard : "Ça évoquait trop les ceintures de chasteté ?"

Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France (pour la dernière fois), essaye d'expliquer la moyenne élevée à laquelle l'épreuve a été courue (L'Équipe, 22 juillet) : "Premier point, consultez les bulletins météo : depuis Noirmoutier, nous avons eu un fort vent de dos, et le vent, c'est primordial [...] Quatrièmement, les coureurs sont mieux préparés, mieux soignés qu'il y a vingt ans". Le Canard : "On n'arrête pas les progrès du vent et de la médecine !"

Jenifer Lopez vient d'assurer son anatomie pour presque 1 milliard de dollars ! C'est ce que nous apprend le dernier numéro de Capital. Les compagnies se sont mises à plusieurs pour répartir les risques. Les jambes ont été assurées 400 millions de dollars la paire, les fesses 300 millions et les seins 200 millions. À côté, notre gloire nationale Zidane fait petit joueur : jambe et cuisses ont été assurées par son club (Real de Madrid) 60 millions de dollars seulement, soit même pas un sein de l'actrice-chanteuse...

Dessins :
— Chirac et Bernadette, en vacances, allongés sur deux chaises longues. Chiac : "Le drame, c'est qu'on a trop d'inactifs et pas assez d'actifs".
— Dans une rédaction, suite aux interventions dans les médias de la fille adoptive des Chirac et de Bernadette, un journaliste demande dans le bureau de son chef : "On a eu la fille adoptive... la femme... Qu'est-ce qu'on peut encore faire ?" Le chef : "Interviewez les poissons rouges ! Et les meubles..."
— À CHARM-EL-CHEIK ON NE NÉGLIGE AUCUNE PISTE. Un soldat égyptien, près d'un officiel : "C'est peut-être la malédiction des pharaons ?". L'officiel : "Vous, vous allez avoir de l'avancement".
— Deux quidams discutent sur la baisse du taux de rémunération de livret A : " C'est scandaleux". L'autre : "Bah... Tant qu'on ne nous demande pas de la payer..."
— Un journaliste et Madame Chirac :
- Mme Chirac : "Vous écrirez d'abord que chez nous la famille est solide ! Qu'elle résiste aux secousses. Ensuite que mon mari est un rrroc ! Qu'il ne lâche rien ! Qu'il n'est jamais battu ! Qu'il prend ses décisions seul mais que je serai toujours à ses côtés"
- Journaliste : "Comment désirez-vous rédiger les questions ?"
- Mme Chirac : "Vous ferez ça très bien allez..."