Sleeping in the nothing (Kelly Osbourne)
Mais non, Hélène, tu ne rêves (musical) pas : c'est bien encore moi qui fais la critique de ce disque. Je ne recommande à personne de l'acheter uniquement sur mon conseil. Écoutez avant des extraits car les avis seront sûrement très tranchés.
Album très surprenant : sons années 80 (Kelly a dû ressusciter tous les vieux synthés — on va dire : vintage) mais avec plus d'épaisseur ou de force (petit clin d'œil à Vincent, s'il me lit toujours : tout à été monté sur Pro Tools) ; look sombre d'aujourd'hui mais pas tout à fait gothique (il y a quand même la rose — non Pass, n'ironise pas sur ma mauvaise lecture de la couverture, je parle de la photo au centre du livret) avec de plus l'énorme perruque noire que Kelly porte même si l'on sait qu'elle est déjà passée par toutes les couleurs (son chien aussi, je crois) ; couleurs cyberpunk de la pochette et du coffret : du noir et blanc et du jaune, à la manière des hangars "destroy" futuristes du Lieu unique à Nantes ou du Futuroscope.
C'est donc de la musique d'aujourd'hui, mais avec beaucoup de sons et de principes musicaux d'autrefois (j'entends du Enya dans le refrain de One word, un peu de Yes dans Suburbia, un traitement à la Orchestral Manoeuvres in the Dark pour Secret lover ou I can't wait, un peu de Blondie dans Edge of your atmosphère). Cela peut donc plaire à beaucoup de personnes. Ou en rebuter beaucoup d'autres.
Fille du leader de Black Sabbath (Ozzy Osbourne), 21 ans, Kelly n'est pas toujours bien dans sa peau et a déjà abusé d'analgésiques. Elle est apparue dans le paysage télévisuel en 2002 en tournant avec sa famille dans la série américaine "The Osbournes". La même année, elle participait à "The Osbourne Family Album", un recueil qui illustre la série dans lequel elle enregistra une version pop-punk du tube de Madonna, Papa Don't Preach (qui atteint la 28e position du Top 40 national dès sa première semaine sur les ondes). Rappelons aussi son petit rôle dans Austin Powers : Goldmembers.
Les paroles ne sont pas le plus fort de l'album — mais c'est le lot commun de la plupart des chansons anglo-saxonnes. Une chanson justifie le logo (sur mon exemplire) "Parental guidance/explicit content", il s'agit de Don't touch me while I'm sleeping (Ne me touche pendant que je dors), la plus violente. On sait que Kelly a affirmé avoir été violée suite à l'absorption de la "drogue du violeur" et qu'elle milite pour que les femmes restent sur leur garde (cf. http://www.tqs.ca/showbiz/potins/200506/Le_viol_de_Kelly_Osbourne_.html). Je pense que cette chanson est le fruit de cet engagement. Les paroles en sont bien évidemment très crues mais, lorsque l'on vit cette expérience, on ne va pas le dire avec des fleurs.
Je vous conseille pour vous faire une idée d'aller sur le site officiel (http://www.kellyosbourne.com/sitn/). Vous pourrez écouter le titre phare : One word, en tête dans plusieurs classements d'outre-manche (appuyez sur le petit bouton play à gauche), avec d'amusants télescopages de MOTS anglais et français (Refrain : Day after day/Jour après jour), et des extraits aléatoires d'autres chansons.
Sleeping In The Nothing, Kelly Osbourne, CD audio sorti le 30 mai 2005, Sanctuary ; ASIN : B0006ZSXOY. 10 titres, plus un bonus non annoncé sur la pochette : un remix de One word sur une onzième plage (presque 8 minutes, plus aérien car on a gommé la plupart des sons graves), un peu à la façon des maxi dans les années 80.
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