7 clowns et 1 convalescent
Notre président est sorti de l’hôpital. Il va mieux. Nous en sommes contents et lui aussi, naturellement (mot qu'il affectionne particulièrement). Ce séjour forcé ne lui fut d’ailleurs pas toujours agréable, il a lui-même affirmé à sa sortie qu’il avait eu hâte de quitter les lieux. Pas sympa pour ceux qui l’avaient soigné. Et pour ceux qui avaient tenté de le divertir.
En effet, des clowns sont venus jeudi matin pour égayer ses heures de convalescence. Enfin... des clowns un peu spéciaux. Ils étaient sept, se réclamant de la "brigade d'action des clowns", qui ont fait irruption devant l'hôpital du Val-de-Grâce pour "rendre hommage à leur roi". On pressent déjà l’humour un peu acide.
Et cela a bien sûr continué : arrivant en marchant au pas à l'unisson, ils ont déposé une banderole sur le sol devant l'entrée de l'hôpital, sur laquelle on pouvait lire : "Après les 100 jours, la Restauration, les clowns retrouvent leur roi". Puis, devant la banderole, ils ont déposé un portrait de Jacques Chirac affublé d'un nez rouge. Cela pour l’humour. Le plus tragique venait après : autour de ce portrait, ils ont installé des petites photos d'explosions nucléaires, et quelques cadeaux dont vous essayerez de deviner la raison (pour une fois, c’est moi qui donne une devinette et ce n’est pas trop dur) : une loupe, une paire d'écouteurs, un ventilateur et un vaporisateur.
La plaisanterie s’arrêta sec car, après avoir salué "leur roi" d'un pied de nez, ils furent été interpellés par les CRS.
Ah, vraiment, on ne sait plus rire à notre époque.
Source : AFP, 8 septembre 2005.
7 Comments:
J'avais pas vu l'info, c'est dommage, ça devait pas être triste devant l'hôpital. Merci.
ils furent été interpellés... et on ne sais plus rire ??? !!!!
En même temps ; président ou pas on s'en passe de l'hosto même avec un exellent suivi médical ...
J'suis sûre qu'il a rigolé Chirac !
Même si je vote pas pour lui... je tire pas sur les ambulances !!!
Bien sûr.
Ce post était au second degré. Je vois que ce n'était pas perceptible. En même temps, si être malade est un sujet grave pour tout le monde, cela n'empêche pas éventuellement de continuer à avoir de l'humour (cf. Pierre Desproges par exemple) - même si, ici, ce n'est pas vraiement de l'humour. Ne me souviens-je pas d'une formule comme "l'exutoire d'en rire" ?
Chirac n'a de toute façon pas eu sous les yeux ou les oreilles nos provocateurs puisque, comme on le voit sur la photo, ils n'ont pas dépassé les grilles de l'hôpital et qu'il m'étonnerait qu'il logeait sous les fenêtres donnant sur la rue. Il n'a peut-être même pas été informé de l'incident qui n'a duré que quelques minutes.
Addenda du jour, car le com de Pass m'a tout de même interpellé.
Mon attitude dans la vie fuit toute provocation. Je ne suis donc pas particulièrement à l'aise avec ce genre de manifestation. Mais il y a des choses que certaines personnes ne peuvent oublier :
- les photos des essais nucléaires rappellent une époque où Jacques Chirac, venant de prendre son poste à la tête de l'état, non content d'appeler le monde entier à signer la fin des essais nucléaires, les relançait chez lui afin de parfaire les modèles informatiques. Faites ce que je dis...
- Le vaporisateur et le ventilateur rappelent une époque où 15000 français furent au moins tout aussi malades que le président et même plus puisqu'il s'agit de la canicule de l'été 2003, mais où Jacques Chirac, si friant d'habitude d'honorer d'une missive le moindre exploit sportif, ne pipa mot, n'eut pas une phrase de réconfort, avait même disparu on ne sait où, ce qui souleva toutes les supputations ;
- Enfin, si la loupe n'est pas du meilleur goût, la paire d'écouteurs rappelle une certaine hypocrisie du président : n'entendant plus rien à moins de poser presque son oreille contre la bouche de son interlocuteur, il refuse que cela se sache et vire même les ministres qui auraient pu cafter (R. Bachelot). C'était pourtant l'occasion de faire un beau discours sur les problèmes des handicapés, l'année même qu'il avait nommée "année du handicap" et de promouvoir la recherche sur les possibilités de prothèses, etc. De la même manière, il ne fête plus son anniversaire depuis plusieurs années de peur que l'on saisisse qu'il est septuagénaire.
Alors, je n'aime pas l'attitude des provocateurs. Elle ne m'est pas naturelle. Mais je n'aime pas non plus toutes les hypocrisies et les mensonges mentionnés ci-dessus.
moi je dis : TOUT PAREIL QUE REVERIE MUSICALE !
Merci Cacou.
ouh là !!!!!!!!!
j'ai fais des vagues sans le vouloir !!!!...
Je faisais aussi de l'ironie !!!
mon commentaire à la va-vite a été mal interprété je crois...
Si je t'ai offensé tu m'en vois désolée, sincèrement !!!...
Et je pense tout pareil moi aussi ...
La prochaine fois je ferai plus clair...
Mais je croyais que le "je tire pas sur les ambulances" était explicite...
Dans la série ferme la avant de l'ouvrir : je me pose là moi encore....
DSL DSL DSL ...
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