Wallace et Gromit dans : "Le mystère du lapin-garou"
Ah, Wallace et Gromit. Je fais partie des pionniers qui ont découvert les premiers longs métrages il y a déjà plus de dix ans, dans un cinéma Art et essai de Nantes et en VO. J’avais déjà été conquis. Puis il y eu, par la même équipe de Nick Park, Chicken run, la Grande évasion chez les poules, avec des phrases mémorables du style : « elle n’a rien dit ; sinon, je lui aurais prêté un œuf » (une des poules, devant le destin inéluctable d’une de leur congénères qui va se faire trucider sur le billot pour cause de non-ponte) et un doublage en français très dynamique (Josiane Balasko, Gérard Depardieu...). Mais le chien le plus célèbre de la pâte à modeler et son maître n’étaient pas de la partie. C’est maintenant le cas, avec le premier long métrage, fruit de six ans de travail.
Wallace, c’est le maître, inventeur, fou de fromage, et Gromit, son chien, tout aussi intelligent mais non doué de la parole. Dans le film qui nous intéresse, ils doivent chasser les lapins de toute une ville afin d’en sauver les potagers : un concours du plus gros légume se prépare en effet et chaque habitant met tout son amour à faire pousser qui une citrouille, qui une courge, etc. afin de remporter « la carotte d’or » ! Mais c'est sans compter sur la dévastation causée par une nouvelle bête à fourrure plus effrayante encore, le LAPIN-GAROU ! Je n’en dirai pas plus ou plutôt si, j’ajouterai un mot : génial ! Un rythme trépidant, des clichés revisités (King Kong, La Belle et la Bête, les films d'horreur de la Hammer...), un sens des scènes et du détail inouïs. À voir plusieurs fois si l’on veut saisir tous les détails.
Rappel technique : l'animation est faite image par image en photographiant les petits personnages en pâte à modeler des milliers de fois afin de créer le mouvement. Il faut évidemment redoubler d’imagination pour beaucoup de détails. Ainsi, si le feu et la fumée sont généralement créés par ordinateur, le thé que verse Gromit est du « Saran Wrap » : il suffit de tirer dessus en le tordant et cela donne l'impression d’un liquide qui coule.
Quant au fromage « Stinking Bishop » (« évêque puant » ! - on le rapproche parfois de l’Epoisses ou du Munster) qu'affectionne Wallace (il le sortira de sa stupeur), il existe réellement. Il est fabriqué par Charles Martell dans la campagne du Gloucestershire, en Angleterre, lequel craint d'ailleurs, selon The Guardian, que la demande ne dépasse désormais les capacités de sa petite fromagerie (production annuelle : 340 kg environ). On se souvient que dès le premier court métrage (« A grand day out », 1989), Wallace et Gromit partaient sur la lune car une légende (ou une expression) voulait qu’elle soit faite de fromage, ce qui se vérifiait par la suite. Au moment du décollage, un suspens insoutenable voyait le jour : la fusée était prête à partir lorsque Wallace se rendait compte qu’ils avaient oublié les crackers ! Horreur ! De l’humour bien anglais, donc. J’adore.
Allez voir la bande-annonce sur http://www.uipfrance.com/sites/wallacegromit. Et régalez-vous !
2 Comments:
Ca m'a l'air génial ce film. Dans le même esprit il y a eu "chiken run" c'était super bien fait.
Merci pour ce petit commentaire qui donne l'eau à la bouche. J'y cours j'y vole ............
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