29.12.05

Ah, c’est beau l’amûûûûr !


Que ne ferait-on pas pour trouver sa moitié ? Certains y laisseraient presque la vie et témoignent d’une obstination touchante. Ainsi, Mark McGowan, 37 ans, Britannique de son état, originaire des environs de Londres, a entrepris cette semaine de parcourir 55 miles (88,5 kilomètres) à quatre pattes pour trouver l'âme sœur. Son exploit a aussi une vision plus altruiste, celle d’attirer l'attention sur les gens qui passent les fêtes de fin d'année dans la solitude.

Avec une pancarte fixée sur le dos sur laquelle est inscrit "Pourriez-vous m'aimer ?", ce cher McGowan est parti de Southwark, dans le sud de Londres, et compte rallier la cathédrale de Cantorbéry au sud de l'Angleterre en empruntant la route des pèlerins que Geoffrey Chaucer a rendu célèbre dans ses contes de Cantorbéry (Canterbury Tales, rédigés en 1390, qui font à jamais partie du trésor littéraire du genre humain ; voir collection Folio, 819 pages, ISBN : 2070406342).

Outre son écriteau, McGowan, traîne derrière lui 18 boîtes de chocolats, fixées par des ficelles à ses poignets et ses chevilles. Il s'est donné trente jours pour accomplir sa tâche épuisante et lors d'une petite pause bien méritée, il a déclaré à la presse qu'il voulait attirer l'attention sur le problème des gens seuls pendant les fêtes : « Je me souviens d'un Noël où je n'avais pas de petite amie. Je ne voulais pas retourner dans ma famille et je me suis retrouvé à faire réchauffer deux poissons panés. Je suis sûr que beaucoup de gens ont fait cette expérience », a-t-il expliqué, en ajoutant : « Certaines personnes passent Noël dans un profond désespoir qu'ils ont du mal à surmonter. J'espère encourager les gens à peut-être inviter d'autres personnes ».

Cela dit, au risque de casser un peu la beauté du geste, McGowan n’en est pas à son premier coup d’essai : en 2003, il passa deux semaines à faire rouler une cacahuète avec son nez sur 12 km jusqu'à la résidence du Premier ministre, à Downing Street à Londres, pour protester contre l'endettement des étudiants ; cette année, il a tenté de parcourir en faisant la roue les 91 kilomètres séparant Brighton de Londres pour protester contre le problème des gens qui prennent des galets sur la plage pour décorer leur jardin (il a dû renoncer au bout de deux jours après s'être fait un tour de reins...).

C’est tout de même assez joli. Et je m’interroge : j’ai le même âge, suis dans la même situation personnelle. Que vais-je bien pouvoir inventer ? Jouer de la flûte dans une montgolfière ? Terrasser le dahut avec une simple plume d’autruche ? Écrire des poèmes dans une grotte souterraine pendant un mois ? Et si, finalement, plus que ces exploits d’un jour, le plus difficile n’était pas de créer un quotidien vivable et bon ?

Source : AFP, 27 décembre 2005

1 Comments:

At 12/29/2005 6:55 PM, Anonymous Anonyme said...

Oh non ! ne fais pas ça !! tu as des amis qui ne sont plus virtuels avec les blogs !! la solitude, ça pèse, je sais et même entourée, je me sens seule ! car comme dit le proverbe, "mieux vaut être seul que mal accompagné". L'exploit de cet anglais est tout à fait honorable, mais je crains que tout cela soit oublié l'année prochaine ! on vit dans un monde d'égoïste, où c'est chacun pour soi ! une "épreuve" telle celle que tu viens de raconter, ne fera pas l'effet escompté malheureusement ! les gens ne pensent qu'à eux, et même pire j'ai vu des chefs ds les bureaux, mentir pour obtenir ce qu'ils voulaient !!! enfoncer l'autre pour s'en sortir !!!
Merci pour cet article, j'espère de tout coeur que cela fera bouger les gens ! mais souvent, le "merci" qu'on n'attend pas en tendant la main, se transforme souvent en baffe .... morale !! ça aussi, j'ai connu !
bisous à toi

 

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