26.12.05

Comment t'appelles-tu ? Bip !


Le progrès technique n’a plus de limite ! Grâce aux chercheurs japonais, dont on sait qu’ils aiment bien mettre tout ce qui est humain sous forme électronique, il ne sera bientôt plus nécessaire de se présenter lorsque vous rencontrerez une nouvelle personne. Ce rite, qui vous a toujours irrité, avouez-le, de l'échange des cartes de visites, devient obsolète grâce à cette invention mise au point par le géant japonais de la téléphonie NTT, qui permet à deux personnes de voir s'inscrire automatiquement sur leur téléphone portable le nom et les fonctions de leur interlocuteur rien qu'en se serrant la main.

L’invention est très pointue : cette technologie consiste à employer le corps humain comme vecteur de transmission de données en faisant circuler dans les membres un courant électrique de très faible voltage. Deux personnes équipées d'un boîtier spécial d'un poids de 50 grammes peuvent ainsi, par simple contact corporel, voir s'afficher les coordonnées de leur interlocuteur sur leur téléphone ou sur leur agenda électronique.

Vous êtes un papillon ? Vous vous appelez Jacques Chirac et ne pouvez plus compter les mains serrées ? Cela a aussi été pris en compte. Tadashi Monotani, chercheur chez NTT, explique à l'AFP : "L'information sera datée comme un courrier électronique, ce qui aidera à se souvenir de quelles ont été les personnes rencontrées et à constituer un carnet d'adresses".

La technologie, baptisée RedTacton, sera mise en pratique d'ici deux ou trois ans. Selon NTT, elle pourra trouver un grand nombre d'autres applications, comme faire sonner un signal d'alarme au moment où une personne touche une boîte d'un médicament qui lui est interdit.

À quand le boîtier qui sonne quand un homme politique utilise la langue de bois ?
Les rapports humains progressent à grands pas. Je me demande d’ailleurs pourquoi il faut encore se serrer la main. Pouah ! Et même se regarder dans les yeux. Quelle perte de temps ! Moi, je ne vois plus mon avenir qu’enfermé dans un Tamagoshi !

Source : AFP, 22 décembre 2005