Si l'on pouvait transformer le plomb en or...
On vient de remettre le ballon d’or, cinquantième du nom qui plus est, au grand joueur de football Ronaldinho qui, après avoir pâti de la mauvaise ambiance du PSG, se révèle complètement au FC Barcelone.
Depuis quelques années, on aime bien, en parallèle à ces grandes récompenses, remettre leur contraire. Au cinéma, on remet les Framboises d’or en opposition aux oscars (site officiel : http://www.razzies.com) pour signifier les plus grands navets, pour les « progrès » scientifiques, les igNobel en remplacement des prix Nobel pour indiquer les expérimentations les plus ahurissantes, etc. Eh bien, en foot, c’est désormais la même chose.
Le "Ballon de Plomb 2005" a été décerné par le magazine Les Cahiers du Football à Benoît Pedretti, relégué sur le banc de touche de Lyon (L1). Ce prix "récompense" le joueur le moins apprécié de Ligue 1. Avec 3333 voix soit 41,8% des suffrages exprimés par les lecteurs du magazine, l'international français remporte le "trophée" devant Fabien Barthez (1541 voix, 19,32%) et Philippe Christanval (1122, 14,2%).
Selon le magazine, Pedretti, "quatrième roue du tricycle lyonnais cumule deux des trois caractéristiques du ballon de plomb : un choix de carrière douteux et un comportement contestable sur et hors du terrain. Certains objecteront que la troisième caractéristique, le niveau intrinsèque du joueur, devrait être la plus importante [...] mais les votants ont souligné l'importance de la gestion de carrière et l'attitude globale" et ont sans doute été influencés par "l'irritation suscitée par le bilieux président de l'OL".
Il reste de l’espoir car le magazine souligne aussi qu'il "y a des chances que Pedretti remonte la pente et démente ses contempteurs" tout en mentionnant que Fabrice Fiorèse, lauréat 2004 du Ballon de plomb, "se morfond désormais au Qatar".
On pourra noter, le deuxième podium en deux ans de Philippe Christanval, "même plus considéré comme un footballeur" (dixit le magazine), et "l'exploit de Viveros (6e), parfait inconnu de la maison nantaise qui a bénéficié d'une campagne spectaculaire". Quant au dauphin, Fabien Barthez, nul doute que "l'affaire du crachat" a largement contribué à le voir si bien placé.
Amusant, non ? Voici les résultats complets pour cette année :
1. Benoît Pedretti, 3333 voix, 41,78%
2. Fabien Barthez, 1541, 19,32%
3. Philippe Christanval, 1122, 14,2%
4. Ibrahima Bagayoko, 806, 10,1%
5. Bernard Mendy, 764, 9,58%
6. Alexander Viveros, 596, 7,47%
7. Charles-Edouard Coridon, 349, 4,37%
8. Stéphane Dalmat, 312, 3,91%
Vaiqueurs :
2003: Francis Llacer
2004: Fabrice Fiorèse
2005: Benoît Pedretti
Source : AFP, 5 décembre 2005
Et puis, pour rire, je vous livre le palmarès des igNobel de cette année. Cela vaut son pesant de cacahuètes !
* histoire de l'agriculture : « la signification des pantalons qui explosent de M. Richard Buckley » (page en erreur, difficile d'en savoir plus)
* physique : égoutter du goudron congelé dans un entonnoir, au rythme d'une goutte tous les neuf ans, depuis 1927
* médecine : remplacement artificiel de testicules de chiens, disponibles en 3 tailles et 3 consistances (voir le brevet américain #5868140)
* littérature : les arnaqueurs « nigérians » pour leur inventivité dans la création de personnages
* paix : activité cérébrale d'une sauterelle regardant Star Wars
* économie : un réveil qui s'enfuit et se cache, de manière répétitive, pour s'assurer que vous vous levez
* chimie : les gens nagent-ils plus vite dans le sirop ou l'eau ?
* biologie : classification des odeurs de grenouilles stressées
* nutrition : photographie et analyse rétrospective des repas avalés durant 34 ans
* dynamique des fluides : pression à l'intérieur des manchots pendant la défécation (!)
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