1.1.06

Mon cœur est malade : arpégez vite !


Vous l’avez toujours su : la musique adoucit les mœurs. Enfin, quand je vois les réactions de certains collégiens à qui j’ai eu le bonheur d’enseigner cette matière neuf ans durant, je m’interroge...

On savait aussi qu’elle pouvait aider à développer la nature, comme le bœuf de Kobe dont la viande est extrêmement tendre et fondante (et chère), bercé avec de la musique de Mozart, nourri avec un mélange spécial de bière et élevé en plein air.

On fait également des recherches dans le marketing. Tenez, prenez le vin : des chercheurs de l’université de Leicester ont fait des tests d’ambiance musicale dans des rayons et boutiques de vin, démontrant (enfin, démontrant...) que la cansonnetta faisait monter les ventes de vins italiens, qu’accordéons et flon-flons dopaient les vins français, que Fridda und Papa germanisait les achats, que Ravel et Mozart inciteraient à l’achat de vins haut de gamme... Cela paraît un peu téléphoné. Interrogés sur les motivations d’achat, aucun client n’a cité la musique ! Pire, une majorité d’entre eux n’a même pas remarqué qu’il y avait une ambiance musicale... Tout de même, du Ravel !

Nouvelles recherches maintenant : la musique peut aussi soigner. On le savait pour Mozart à propos d’enfants dyslexiques. C’est maintenant au tour de la harpe de prêter son concours. Dorénavant, un centre médical de l’Illinois applique les préceptes de médecins d’Harvard (excusez du peu) : des harpistes jouent de leur instrument à des patients souffrant d’arythmie cardiaque. Cela provoque des interférences bénéfiques d’un système oscillatoire sur un autre. Et c’est toujours plus agréable que des machines complexes.

L’auteur de l’article du Figaro proposerait bien une autre correspondance oscillatoire : la musique techno et le marteu piqueur, mais je crois qu’il s’agit là d’humour...

Remarquez, le cœur amoureux savait depuis longtemps qu’il en pinçait pour la harpe, instrument romantique s’il en est. Même si je n’aime pas toujours la question utilitariste, on découvre enfin que l’art a des résonances bien au-delà des simples questions esthétiques. Et ce n’est pas pour me déplaire.

Source (pour la partie harpe) : De Vezins, Véziane, « Le cœur en pince pour la harpe », Le Figaro, 31 décembre 2005-1er janvier 2006, p. 39.

2 Comments:

At 1/02/2006 1:01 PM, Anonymous Anonyme said...

bonne année et... en musique s'il vous plaît ! Que du bonheur pour cette année 2006 qui forcément va être sans soucisse !

 
At 1/13/2006 5:46 PM, Anonymous Anonyme said...

La musique adoucit les moeurs ? cela est surement vrai, et je dirai aussi qu'elle berce les rêves ! quoi de beau à entendre un bon concerto, une symphonie (même inachevée ...!) ou une musique de chambre !!!!
La musique a bercé mon enfance et ne m'a jamais lachée depuis ...!

 

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