Histoire belge dans le vent à la Tour Eiffel
Johan Vervoort, Belge de 34 ans, a sauté en parachute mercredi dernier à l'aube du troisième étage de la Tour Eiffel, un an jour pour jour après le saut mortel d'un Norvégien.
Dans un communiqué, transmis par VTM, la chaîne privée la plus populaire en Flandre qui a filmé le saut, cet adepte du base-jumping (saut du sommet d'un immeuble ou d'une falaise en ouvrant son parachute quelques secondes plus tard), a assuré que ce saut était son cinquième de la Tour Eiffel. Johan Vervoort a expliqué qu'il avait sauté « vers 06H00 » d'une hauteur de 270 mètres, « juste sous le sommet » de la tour métallique, érigée en 1889 sur la Champ-de-Mars par Gustave Eiffel et visité chaque année par plus de 6 millions de personnes.
Le Belge s'est probablement fait enfermer mardi soir dans le bâtiment, qui ouvre chaque jour à 09H00, pour sauter à l'aube. Il a raconté qu'il avait déjoué les mesures de sécurité : « poste de police permanent au pied du monument, caméras de surveillance, nouveau système d'alarme et caméras infrarouges » et grillages. Selon une source policière, le sauteur était attendu en bas par des amis qui l'ont embarqué en voiture.
Interrogé par l'AFP, une porte-parole de la Tour Eiffel a confirmé le saut sans donner de précision. Volontairement discrète sur le sujet pour éviter les émules, elle a rappelé qu'il « y a des protections partout » pour empêcher des désespérés ou des casse-cou de sauter et que les «normes de sécurité les plus draconiennes possibles» y sont en vigueur.
Johan Vervoort est le plus connu des « base-jumpers » flamands. Pour mieux se faire remarquer, il a sauté en déployant un drapeau du « Robland », Etat imaginaire créé pour les besoins d'un programme télévisé du même nom. Diffusé chaque dimanche soir sur VTM, le but de « Robland » est de créer un nouvel Etat en inventant une monnaie, un drapeau, un gouvernement et en délivrant des « passeports » (130.000 à ce jour). Une sorte de Groland, sans doute. La semaine prochaine, le présentateur du programme, le roi « Rob 1er », doit se rendre à New York pour demander la reconnaissance du « royaume de Rob » par les Nations unies.
Lancée en avril, l'émission s'est en fait soldée par un flop, les audiences n'atteignant pas les niveaux espérés par VTM. Selon le producteur de « Robland », Arne 'T Jolle, interrogé par l'AFP, ce saut a pour but d'attirer à nouveau l'attention des médias sur les exploits réalisés dans le cadre de l'émission.
Le 17 mai 2005, un Norvégien de 31 ans, dont l'identité n'avait pas été révélée, avait sauté en parachute dans la soirée de la Tour Eiffel depuis le deuxième étage (115 mètres) pour célébrer la fête nationale de son pays. Il s'était encastré, soixante mètres plus bas, sur les structures du premier étage du monument et était mort sur le coup.
Un peu d’histoire : l'ancêtre des base-jumpers, Franz Reichelt, un tailleur français, s'était tué en sautant le 4 février 1912 avec un parachute de son invention.
Donc, une émission en chute libre et des « sauteurs » prêts à risquer leur vie. C’est assez pauvre, même si l’on est soulagé d’apprendre le succès de notre belge, qui conserve donc la frite (oui, je sais...)
Source : AFP, 18 mai 2006
1 Comments:
La prochaine à sauter ce sera ma fille qui adore les sensations fortes.... je plaisante bien sûr :D
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