30.1.07

Vista pour la vie ?


Aujourd'hui, et ce n'est pas coutume, un billet de mauvaise humeur. À propos de la sortie en grande pompe (mais, malgré les sommes dépensées en publicité, il me semble qu'on en parle moins que pour des sorties précédentes) de Vista, le système qui remplace Windows XP pour les heureux propriétaires d’un PC.

Sur France Info, ce matin, le chroniqueur informatique disait textuellement que Vista était inspiré de Mac OS, le système d’exploitation des Macintosh d’Apple. Tu m'étonnes ! Quels sont les grands mérites de Vista ? Avoir une interface plus pratique ! Mac le fait depuis la nuit des temps. Avoir des fenêtres en transparence ! Mac OS X le fait, grâce à sa nouvelle interface graphique Aqua depuis... 2001 pour le grand public ! Un employé de Microsoft déclarait aussi ce matin sur France Inter qu'on allait dorénavant pouvoir avoir la météo sur son bureau ! La belle affaire, les widgets (Vista va les appeler les « Gadgets ») ont été démocratisés par le logiciel Konfabulator puis lancés dans un système d'exploitation sur Mac avec Mac OS X.4 (avril 2005 !). Un moteur de recherche pour le disque dur ! Pffff... Spotlight sur Mac depuis avril 2005. Je lis encore sur le site digitalworld.fr : « Vista intègre — une première pour Windows ! — un calendrier pour gérer son temps personnel ». iCal le fait depuis longtemps sur Mac ! Je lis encore « Dans Vista Edition Intégrale, le lecteur Windows Media 11 sait ainsi lire les DVD sans logiciel supplémentaire », Sans blague ? Etc., etc.

Apparemment, d'après digitalworld.fr, il y aurait en France trois versions de Vista pour le grand public. Je lis sur pcinpact.fr qu'il y en aura quatre (Édition Familiale Basique/Édition Familiale Premium/Édition Professionnelle (Business)/Édition Intégrale (Ultimate)). Sur le site de Microsoft tout à l'heure, j'en ai vu six dans le tableau (avec en plus des quatre précédentes une Familiale Basique N et une Professionnel N), bien que le texte au-dessus dise : « Microsoft propose cinq éditions différentes de Windows Vista ». Comprenne qui pourra. D'autant plus que Microsoft ajoute : « Les grandes entreprises internationales dotées d'infrastructures informatiques complexes doivent privilégier l'édition Windows Vista Entreprise». Une autre version ?

digitalworld.fr explique : « Microsoft décline Windows Vista en rien moins que trois éditions différentes pour le grand public. La première, baptisée Edition Familiale basique, est une version plus qu'allégée de Vista. Dépourvue de la nouvelle interface graphique Aéro, l'édition Familiale Basique (259 € et 145 € en mise à jour) est surtout destinée aux personnes qui souhaitent profiter des nouveautés de Vista en matière de sécurité, sans renouveler leur équipement. » C'est très fort : vendre un système d'exploitation qui n'apporte rien, sauf la sécurité que l’on serait censé avoir depuis longtemps. Ça, c'est du marketing. Je sens que des familles vont se faire avoir... Et puis, vendre un produit incomplet, je trouve cela limite malhonnête. Quant au prix : 400 $ pour la version complète, ils y vont un peu fort !

Histoire de rire un peu, j’ai lu sur Macgénération ce mail envoyé par un informaticien « certifié Microsoft » :

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« Faites Wouahou », c’est le nouveau slogan de Microsoft pour promouvoir Windows Vista… bon déjà on se dit qu’avec le pognon qu’ils ont, ils auraient quand même pu payer décemment le mec qui a pondu ce slogan, histoire qu’il mobilise plus de trois neurones pour définir leur campagne de pub mais bon passons…

Intéressons nous à la chose Vista d’un peu plus prêt… précisons tout de suite qu’il faut une certaine capacité à l’abstraction mentale pour comprendre ce qui va suivre, car disons le franchement, c’est pas seulement illogique, c’est complètement con.

Après avoir hésité entre 4 et 12 (certains bruits annonçaient même 18) versions de Vista disponibles, MS se focalise (pour l’instant) sur cinq versions finalement disponibles de Vista : professionnal, enterprise, family premium, intégrale et family basic.

Commençons par celle que tout bon père de famille va vouloir installer sur son PC, à savoir la family basic : le pauv’ papa comment il va être déçu quand il va savoir que le fiston va pas pouvoir utiliser les jeux. Ben oui pour ça il faut pas la family basic, mais au moins la family premium (là je comprend), l’intégrale (je comprend toujours) ou bien la professionnel ou l’entreprise (Et là je dois bien dire que je comprend plus…).

Donc si on résume, le péquin lambda qui achète une version Family Basic pour la petite famille, il peu juste taper dans word, faire de la messagerie et de l’internet, alors que le pro, lui on lui propose les parties de Quake 5 endiablées sur le réseau de l’entreprise, les montages vidéo de folies et les joies du multimédia… C’est certain qu’expliqué comme ça, j’aurais plus envie d’être au boulot qu’à la maison. Si on résume un peu plus, une version family basic parfaite pour la secrétaire standard (avec seulement messagerie, internet et traintement de texte) va être vendue comme une version grand public et une version multimédia va être collé dans les entreprises….

Bon, soit, passons….
Le père de famille vient de se rendre compte qu’il pouvait pas faire grand-chose avec son Windows Family Basic moisi, alors il retourne chez Carrefour et achète l’upgrade vers Family Premium (ben oui pour simplifier, M$ vend des kits d’upgrade). Avec ça il se dit qu’il va enfin pouvoir voir à quoi ressemble la nouvelle interface Vista dont on parle tant (ben oui, elle fait pas partie non plus de la Basic, par contre elle est bien dans la version entreprise aussi, c’est normal au boulot on s’emmerde alors Microsoft nous a mis une interface avec plein de clignotants pour nous distraire). Le papa, il est tout content quand il met son kit dans son PC, parce que le vendeur de chez Carrefour lui a assuré que c’était un « Windows Vista Ready » son PC tout neuf… sauf qu’il voit un message à l’écran qui lui dit que pour utiliser Aéro, il a pas la bonne config, ben oui, c’est logique il faut un PC « Windows Vista Capable »… forcément ça s’invente pas et c’est pas les deux jours de formations qu’à reçu le vendeur qui aurait pu arranger les choses.

Bon le papa il commence à être un peu véner et il retourne chez Carrefour pour échanger son PC « Windows Vista Ready » contre un « Windows Vista Capable » (remarquer le sens de la nuance de nos copains Microsoft…). Il revient chez lui avec son PC Vista Capable équipé de Vista Family Basic (ben oui il est pas bête le papa, il a déjà acheté un kit d’upgrade vers family premium, mais on y revient plus tard, ne précipitons pas les choses…). Il installe le kit d’upgrade pour tout de suite passer vers la version Family Premium, sauf que comme il a déjà installé sur le premier PC (vous savez le Vista Ready qu’il avait acheté en premier, je sais c’est pas facile à suivre, mais vous croyez que c’est facile à expliquer ???) et comme on a pas le droit d’activer plusieurs fois, ben il a un peu les boules, mais il faut qu’il trouve un nouveau numéro de série. Il retourne chez Carrefour et demande un nouveau kit d’upgrade (disons plutôt qu’il achète un nouveau kit d’upgrade) juste pour avoir un nouveau numéro de série.

Cette fois tout y est ou presque, bon évidemment il va pas pouvoir monter les vidéos du petit dernier ou faire des clips avec bobonne topless sur la plage à la Bourboule, car pour faire ça il faut une version plus évoluée de Vista (une pro ou la version intégrale), mais bon… il s’en fout parce qu’au bureau on va bientôt passer à Vista Enterprise avec le support active directory, le support des jeux 3D nouvelle génération (même qu’on peut brancher le pad de la XBOX 360 c’est pas de la bombe atomique ça, en entreprise ???), les logiciels de montage audio vidéo ( ben oui c’est bien connu, chez Krosoft au lieu de bosser ils montent leur vidéo de vacances, ça explique pas mal de choses non ?). Donc c’est pas grave, il montera les films de bobonne sur son PC au bureau.

Et puis un jour il s’achètera un plasma 107 cm qui déchire les yeux de ta grand-mère et il voudra faire comme son voisin qui a un Mac Mini et installer un Media Center (riez pas, il est conseillé par Carrefour le papa). On lui conseillera alors un super logiciel (Vista Media Center) qui permet de se créer un super centre multimédia dans son salon, sous sa super télé. Si si même que c’est uniquement compris avec la version la plus complète de Windows, l’intégrale (on dirait un nom de pizza ou de galette fourrée à la créperie du coin, mais en plus indigeste). Vous savez la super version « pour l’informatique sans compromis » d’après MS, celle avec les serveur Exchange, Active Directory, Data Center, FTP et http déjà installés. Comment il va se la péter le papa quand il passera les diaporamas de bobonne sur son plasma (en disant à son cousin de Valencienne qu’il peut gérer en même temps une base de données de plusieurs terraoctet avec plusieurs centaines de milliers d’accès simultanés). »

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Allez voir sur : http://atvs.vg.no/player/index.php?id=7334. Vous verrez une video avec un responsable de Microsoft Norvège. Et sur quel ordinateur vante-t-il les mérites de son système d'exploitation ? Sur un iMac ! C'est tout de même « gonflé » ! Ce n'est pas pire que l'histoire autour des morceaux MP3 proposés en téléchargement gratuit par Microsoft pour essayer de lancer son Zune, simili concurrent de l'iPod. Des informaticiens se sont rendus compte que certains des morceaux avaient été encodés avec... iTunes, le logiciel de gestion de la musique d'Apple, et même différentes versions d'iTunes… (voir PC Impact) ! Voici aussi une autre video se moquant de la possibilité de piloter l'ordinateur par la voix (http://www.alientechnologie.com/content.php?article.512).

Bref, Leopard, le prochain système Mac OS disponible dans les mois qui viennent (Mac OS X.5) sera déjà du Vista 2.0, presque avant le lancement du vrai Vista 1.0.

29.1.07

Ségolène est royale !


Non contente de partir en Amérique latine ou en Chine, Ségolène Royale atteint bien d’autres horizons.

Ainsi, comme vous pouvez le voir sur la photographie, le styliste italien Guillermo Mariotto a présenté hier, pour la maison Gattinoni, lors des défilés haute couture qui se déroulent du 27 au 30 janvier à Rome, une robe à l'effigie de la candidate socialiste à la présidence française. Mariotto a dédié sa collection printemps-été 2007 à la femme moderne, « pas seulement des icônes du style comme ont pu l'être dans le passé Jackie Kennedy, mais de vraies protagonistes toujours sur le devant de la scène ». Mariotto a souhaité rendre hommage « aux Eve sophistiquées, cultivées, déterminées, irrévérencieuses, machiavéliques, décidées, imperturbables, qui combattent avec des armes hors du commun », qui sont à la fois « l'agressive et la sensuelle, l'épouse et l'amante, la sophistiquée et la sportive ».


Au-dessous d'un petit bustier en paillettes bleu roi, la robe s'évase jusqu'au sol et offre en gros plan, sur un fond rouge et noir, le visage de Ségolène Royal stylisé à la manière des icônes de l'artiste américain Andy Warhol. La maison Gattinoni explique dans un communiqué de presse : « Ségolène Royal pourrait être la première femme à entrer à l'Elysée. Son visage, reproduit sur cette robe ample, apparaît autoritaire et regarde vers le futur ».

Le défilé de la maison Gattinoti, dont le premier atelier a été créé en 1946 à Milan, a également présenté des robes à l'effigie de la sénatrice de New York, Hillary Clinton ou encore de la reine Elizabeth II.

Mais vive Ségolène ! Une dizaine de femmes en une ! Quant à avoir les talents nécessaires pour être présidente de la France... Joker !

Source : AFP, 28 janvier 2007

24.1.07

À la télé, un Turc est un... skater !


On ne saurait trop dire à quel point la télévision est trompeuse. Elle est loin de refléter le langage courant mais n’utilise pas pour autant un langage particulièrement châtié. Il faut plutôt parler d’une sorte de politiquement correct qui sévit.

Pour en prendre conscience, voici un petit florilège de corrections demandées par les chaînes de télévision et autres diffuseurs de films et téléfilms aux auteurs de sous-titrage et de doublage, évoquées le vendredi 12 janvier lors d'un débat sur leur « liberté d'écriture » organisée par la Sacem.

Pas de noms de marques : lorsqu'un personnage parle d'une « Mercedes », il dit « voiture de sport allemande » dans la version française, et lorsqu'il prend du « Prozac », il prononce « antidépresseurs ». Le « Coca-Cola » devient « soda » ou « boisson gazeuse », le « scotch » du « ruban adhésif », et une « action Vodafone », une « action des opérateurs téléphoniques ».

On ne trouvera pas non plus de noms à consonance étrangère. Un auteur a rapporté le contenu de cet e-mail, adressé par un correcteur, lui demandant de « franciser tous les noms allemands » d'une série : « Il n'est pas nécessaire que le téléspectateur apprenne dès les premières secondes de l'épisode qu'on est en Allemagne, il le saura bien assez tôt ». De même, dans une série italienne, un autre a demandé que les « carabinieri » en uniforme deviennent des « gendarmes » et que tous les prénoms italiens soient francisés.

Enfin, on s’y attendait, sont interdits les termes politiquement incorrects : « fuck », assez courant dans les films et téléfilms américains, disparaît en VF aux heures de grande écoute. On ne peut traduire « gas chamber » par « chambre à gaz » concernant l'exécution des condamnés à mort aux Etats-Unis, car « cela évoque trop les nazis» , selon un correcteur.

Pour les enfants, c’est encore plus draconien. Pour le doublage d'une série pour jeune public, on a exigé : « Pas de termes péjoratifs, pas de référence religieuse, de référence au corps, à la chirurgie, aux maladies honteuses ou à la mort ». De même, des « grosses » sont devenues des « idiotes » et des « Turcs » des « skaters », dans la VF d'une série allemande pour la jeunesse.

Alors, c’est vrai, ce n’est pas utile d’abreuver nos chères têtes blondes de gros mots, dans le stade de la création. Mais s’ils existent en VO, pourquoi les cacher ? Le problème est encore plus vaste, c’est celui des doublages en français. Ils sont souvent catastrophiques, ôtent toute une dimension de l’original (humour qui disparaît...) mais, plus grave, empêchent parfois de comprendre certaines scènes car un détail est passé à la trappe dans la conversation. C’est assez honteux, vis-à-vis des auteurs originaux et vis-à-vis des spectateurs. Cela mériterait une expression « assez courant[e] dans les films et téléfilms américains » !

Source : AFP, 13 janvier 2007

17.1.07

Pourquoi la reine d’Angleterre porte-t-elle autant de bibis ridicules (question personnelle) ?


Visit Britain, office de tourisme national, voit défiler chaque année plus de 500.000 personnes à la recherche de conseils et de renseignements pour profiter à plein de leur voyage en Grande-Bretagne. Et ils en entendent, les pauvres (remarquez, d’après mes sources, les offices de tourisme en France aussi). « Les requêtes des touristes vont de questions très routinières à des interrogations complètement ridicules, avec toutes les nuances au milieu », a indiqué Willie Macleod, responsable de Visit Scotland, ajoutant diplomatiquement : « Peu importe l'étrangeté des questions, nous sommes toujours ravis d'aider ».

Voici un florilèges des questions farfelues :

- De la part d’un touriste vraiment au courant : « Où puis-je changer mon argent en euros anglais » ?

- Un autre, de même : « Quand a lieu la relève de la garde à la Maison Blanche » ?

- Le touriste prévoyant : « Dans quelle ville est installé votre antenne de Tokyo » ?

- Ceux fâchés avec la géographie : « Quel est le prix d'entrée pour Brighton » (qui est une ville balnéaire du sud de l'Angleterre) ? ou :  « Edimbourg est-il dans Glasgow ? » ; toujours sur l’Écosse : « Y a-t-il des virages sur les routes là-bas, ou sont-elles toutes droites ? », ou encore : indiquant l'île de Iona sur une carte, un touriste a questionné son interlocuteur pour savoir « comment se rendre sur “un zéro NA” ».

- Ou celui qui voulait savoir quelle ligne il devait utiliser pour se rendre à Edimbourg (capitale de l'Ecosse, à 700 kilomètres de Londres !).

- Un autre, pratique, a demandé s'il y avait « un autre moyen que par la mer et les airs » de se rendre sur l'île de Jersey, ou un autre encore : « Quel bus doit-on prendre pour aller des Iles Orkney aux Iles Shetland ? ».

- Le touriste peu intéressé par les grands monuments : dans les années 1980, quelqu’un a demandé si le centre touristique avait « des informations sur Samantha Fox ».

- Un grand classique sans doute : « Pouvez-vous me dire qui se produit au cirque de Piccadilly » (à propos de Piccadilly Circus, célèbre carrefour de Londres) ? Plus excusable, un jeune garçon visitant la ville de Dundee en Ecosse a demandé à rencontrer Crocodile Dundee !

- Le distrait, qui voulait savoir quel mois avait lieu la manifestation du 1er mai, ou celui qui a demandé : « À quelle heure le train de minuit part-il ? », ou encore cette question : « Le Pays de Galles est-il fermé pendant l'hiver ? »

- L’amateur de mystères : « À quelle heure le monstre du Loch Ness fait-il surface et qui le nourrit ? »

Mais je garde pour la fin la meilleure : un visiteur voulait savoir pourquoi diable le château de Windsor, demeure de la reine Elizabeth près de Londres, avait été construit sur la très bruyante voie aérienne de l'aéroport d'Heathrow. C’est vrai, quoi, on n’a pas idée, le château n’a que presque mille ans...

Source : AFP, 14 janvier 2007

16.1.07

La musique adoucit les mœurs et... dope les cochons !


Un éleveur de cochons vietnamien, Nguyen Chi Cong, 44 ans, tenant une ferme dans la province de Dong Nai, près de Ho Chi Minh-Ville (sud), a commencé il y a six ans à diffuser des symphonies classiques sur des hauts-parleurs pour apaiser ses ouvriers. Puis, il s’est rendu compte que la méthode était efficace aussi pour les porcins. Il vient de déclarer à l’AFP : « J'ai vu que mes cochons se mettaient à manger plus et à prendre plus de poids que d'habitude ».

Du coup, les séances musicales sont maintenant quotidiennes, de 7 à 11 heures et de 14 à 16 heures. « Je crois que je suis le premier éleveur du Vietnam à utiliser cette techique », a ajouté l’éleveur qui, avec vingt-deux ans de métier, concède que sa découverte manque de bases scientifiques mais assure qu'il fait des émules, affirmant que « des paysans locaux viennent pour apprendre ».

Les musiciens étaient déjà dans la fosse ! Il n’y a plus qu’à installer une bonne litière ! Et, après La truite de Schubert, qui osera composer la truie ? Cela augmenterait peut-être encore la production !

Source : AFP, 15 janvier 2007

9.1.07

Heureux qui comme Ulysse...


Exposition Homère
Originally uploaded by Rêverie musicale.
La Bibliothèque nationale de France, sur le site de Tolbiac (François-Mitterand), présente en ce moment et jusqu’au 26 mai 2007 une très belle exposition autour de la figure énigmatique car jamais précisée (mais peut-on avoir tous les renseignements sur un auteur censé avoir vécu il y a 2800 ans ?) d’Homère.

À travers les cent vingts documents présentés, on suit à travers les âges la postérité de l’immense œuvre de ce poète (cet aède, dirait-on), de l’Antiquité à nos jours, des papyrus antiques aux extraits vidéos d’Ulysse, feuilleton des années 1970.

Cette postérité est immense, Homère devenant la figure phare des poètes de la Renaissance (Du Bellay, n’est-ce pas ?), mais aussi plus tard de Racine ou de Chateaubriand.

Son œuvre lance les travaux poussés d’exégèse d’un texte, car comment rendre compte d’un texte qui fut transmis par tradition orale, dont les redites sont précis ément le fruit de cette tradition ? De même, voir Victor Bérard, grand traducteur de la première moitié du XXe siècle, prendre un bateau pour essayer de suivre le parcours d’Ulysse et tracer une carte historique de ses errances a quelque chose de beau et de naïf, tout en étant passionnant.

En fait, Homère est toujours actuel parce qu’il parle des passions humaines à jamais présentes en nous. Et chaque époque se le réapproprie à sa façon. Une manière de rester jeune éternellement...

Infos pratiques :

Bibliothèque nationale de France – site François-Mitterrand
Quai François-Mauriac – Paris XIIIe
Métro : Bibliothèque – Quai de la Gare
Renseignements : 01 53 79 59 59

Du mardi au samedi de 10h à 19h, le dimanche de 12h à 19h
Fermeture lundi et jours fériés
Entrée : 5€ , tarif réduit : 3€ 50

Mais vous pouvez aussi aller faire un tour sur le site de la BnF, proposant une visite guidée : http://expositions.bnf.fr/homere/index.htm. Petite indication sur la photo ci-dessus : les femmes-oiseaux qui survolent le bateau d’Ulysse sont les fameuses sirènes. Les grecs les voyaient de cette façon et pas comme des femmes-poisson...

Sources : La Croix, 5 janvier 2006/Site BnF

8.1.07

Tu as les boules ? Bad luck !


Tout d’abord, bonne et heureuse année à tous et merci de me lire régulièrement.

Un site lancé par le Comité régional du tourisme Ile-de-France propose aux étrangers une traduction de certaines de nos mimiques française. Comment, en effet, comprendre un geste qui signifie : « les boules » ou « bof », ou encore « camembert ! » ? Ceci afin de « ne pas passer pour des touristes » et de se « mêler à la foule » de la capitale française. « Notre objectif est de démontrer aux Anglais, qui nous taxent souvent d'arrogants, que nous sommes capables de tourner en dérision nos propres mimiques, voire faire preuve d'humour britannique », a expliqué Jean-Pierre Blat, directeur du Comité régional du tourisme Ile-de-France.

Le site propose à la fois une traduction en anglais de l’expression et une manière d’imiter le geste. Ainsi, pour « bof », on explique qu’il faut ressortir sa lèvre inférieure et hausser les sourcils en même temps que les épaules (« gallic shrug »), tout en prononçant, de manière nonchalante, le mot « bof ». Pour de « faire la moue », il faut prendre un air las, pincer les lèvres, puis secouer lentement la tête. Enfin, pour exprimer que l’on a « les boules » (traduction : « bad luck » !), il suffit de « tenir deux balles de tennis imaginaires dans chaque main » et de les poser à hauteur du cou. C’est bien sûr aux balles de tennis que cela fait référence, comme chacun sait...

Le site internet connaît un franc succès auprès des Britanniques, avec 40.000 visites et 140.000 pages consultées depuis son lancement le 4 décembre. D'autant qu'ils peuvent gagner un week-end à Paris s'ils remportent un concours de photos imitant nos gestes. D’ailleurs, cette campagne de pub passionne les journaux britanniques : The Times et le Daily Telegraph ont publié jeudi des photos de jeunes gens en train de mimer les attitudes « parisiennes », telles que « camembert » (shut up !), « ras-le-bo l» (fed up) ou encore faire « la moue » (the pout). The Times est allé jusqu'à publier une photo de Jacques Chirac, invitant les « débutants à s'entraîner » en regardant ses vœux télévisés pour le Nouvel An, un « cours de maître » en matière de langage corporel...

Si, selon la presse britannique, cette campagne n'effacera pas la mauvaise réputation des Parisiens, elle permettra aux Anglais de décoder leurs gestes. Le Daily Telegraph invite ses lecteurs à donner leur «avis sur les Français et leurs gestes» sur son site internet. La campagne a été motivée par une légère désaffection en 2005 des touristes britanniques en Ile-de-France, dont le nombre a baissé de 0,9 % à 3,21 millions. La région Ile-de-France a décidé de se battre contre une concurrence accrue des destinations à bas prix en Europe de l'Est.

Une nouvelle vague de publicité sera lancée au printemps, axée sur des événements sportifs, comme la Coupe du monde de rugby 2007 cet automne en France et le Tour de France qui s'élancera de Londres cet été. « La Coupe du Monde du Rugby va attirer un très grand nombre d'Anglais, et à l'inverse, j'espère que les Parisiens iront massivement en Angleterre en 2012, pour les Jeux olympiques », a commenté M. Blat. Histoire de faire oublier, poursuit-il, « l'image d'arrogance absolue que nous avons donnée lorsque nous avons été écartés de l'organisation des JO », au profit des Anglais ...

Rappelons que l’on ne parle que des parisiens. Alors, moquons-nous, cela ne nous concerne pas ! Rendez-vous sur : www.cestsoparis.com. Et adoptez « the parisian attitude » !

Source : JT 20 heures/AFP 6 janvier 2006/personnelle