31.12.05

Lapsus politiques (2)


Dans la lignée des posts précédents sur les lapsus politiques et, peut-être, le précédent sur les excès de boisson, nous revenons sur notre continent pour parler de deux joyeux drilles : Silvio Berlusconi et Vladimir Poutine. À force de se rencontrer, on pensait qu’ils se connaissaient assez bien. Silvio Berlusconi se targue d’ailleurs de ses bonnes relations avec la plupart des dirigeants et d'être l'ami de plusieurs d'entre eux dont le président Poutine. Erreur ! Il y a quelques jours, le chef du gouvernement italien a commis une des gaffes dont il a le secret en multipliant les bourdes sur la biographie de son ami le président russe, présenté comme un "anticommuniste" ayant "vécu le siège de Stalingrad".

Il faut dire qu’ils sont ennuyeux, ces journalistes. L’une d’entre elles, de gauche de surcroît, employée par quotidien L'Unita, venait, au cours de la conférence de presse de fin d’année, de lui poser une question sur son amitié avec le président russe. Réponse de Berlusconi, alors qu’il venait de multiplier les critiques contre le communisme "responsable de 100 millions de morts" : "Poutine est fièrement anticommuniste". Tout en ajoutant : Vladimir Poutine "a vécu le siège de Stalingrad et sa famille a été exterminée".

Venons-en maintenant aux faits. Vladimir Poutine est né en 1952, ce qui rend difficile sa présence à Stalingrad à l’époque des combats. Certes, son père et sa mère ont bien participé à la défense d'une ville assiégée par les troupes allemandes, mais c'était Leningrad, aujourd'hui Saint Petersbourg ! Et ils ont tous les deux survécu même si l’un de ses frère est mort pendant le siège !

Quant aux liens de Poutine et du communisme, rappelons-les : il est entré au KGB, les services secrets russes, en 1975 et a été membre du parti communiste de l'Union Soviétique jusqu'en 1991. On sait bien qu’on ne pouvait réussir en URSS sans avoir la carte du parti. Mais Berlusconi pourrait faire preuve d’un peu de modération. Je sais, c’est beaucoup demander.

Ajoutons une phrase du premier ministre italien : "J'entretiens des rapports cordiaux avec tous les dirigeants du G8 et sans doute un peu à cause de mon âge, car j'ai en moyenne 15 ans de plus qu'eux, mes homologues me considèrent comme le frère aîné qui a la plus grande expérience". Avec des frères aînés comme cela, on est sauvés.

Source : AFP, 23 décembre 2005

30.12.05

Hips ! (Comment ça se dit en anglais ?)


En cette période de fêtes où les excès ne se comptent plus, on en apprend de belles sur nos amis d’outre-Manche. Nous savions déjà que les soirs de week-ends étaient particulièrement arrosés. C’était d’ailleurs un des arguments pour ouvrir les pubs plus tard, afin d’étaler les consommations, décision prise il y a quelques semaines. J’ai pu moi-même observer des scènes lamentables à Londres même.

Ce qu’on sait moins, c’est que la consommation des édiles de la « perfide albion » est assez conséquente : suite à une question d’un député, la chambre basse du parlement britannique a été obligée de reconnaître qu’environ 450 litres de bière, de vin et autres alcools étaient consommés chaque jour de séance à la chambre des Communes.

Réponse du député qui avait posé la question, Norman Baker, dans cet humour anglais que nous aimons tous (j’espère) : les députés "font tout ce qu'ils peuvent pour soutenir l'industrie des boissons" !

Évidemment, il y a du monde : les buvettes de la chambre sont fréquentées par les 641 députés ainsi que par leurs assistants, les journalistes et les policiers. Et il y a de l’espoir : leur consommation a au total baissé de 4.000 litres lors de la session 2004-2005 par rapport à la session 2003-2004.

Cette information vient d’être divulguée au moment où un nouveau rapport médical indique que le remède efficace contre la "gueule de bois" reste à inventer.

Conclusion des chercheurs de l'école médicale de Plymouth, dans le sud de l'Angleterre : le seul moyen d'éviter nausées et migraines les lendemains de fête est de ne pas boire.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire...

Source : AFP, 23 décembre 2005

29.12.05

Ah, c’est beau l’amûûûûr !


Que ne ferait-on pas pour trouver sa moitié ? Certains y laisseraient presque la vie et témoignent d’une obstination touchante. Ainsi, Mark McGowan, 37 ans, Britannique de son état, originaire des environs de Londres, a entrepris cette semaine de parcourir 55 miles (88,5 kilomètres) à quatre pattes pour trouver l'âme sœur. Son exploit a aussi une vision plus altruiste, celle d’attirer l'attention sur les gens qui passent les fêtes de fin d'année dans la solitude.

Avec une pancarte fixée sur le dos sur laquelle est inscrit "Pourriez-vous m'aimer ?", ce cher McGowan est parti de Southwark, dans le sud de Londres, et compte rallier la cathédrale de Cantorbéry au sud de l'Angleterre en empruntant la route des pèlerins que Geoffrey Chaucer a rendu célèbre dans ses contes de Cantorbéry (Canterbury Tales, rédigés en 1390, qui font à jamais partie du trésor littéraire du genre humain ; voir collection Folio, 819 pages, ISBN : 2070406342).

Outre son écriteau, McGowan, traîne derrière lui 18 boîtes de chocolats, fixées par des ficelles à ses poignets et ses chevilles. Il s'est donné trente jours pour accomplir sa tâche épuisante et lors d'une petite pause bien méritée, il a déclaré à la presse qu'il voulait attirer l'attention sur le problème des gens seuls pendant les fêtes : « Je me souviens d'un Noël où je n'avais pas de petite amie. Je ne voulais pas retourner dans ma famille et je me suis retrouvé à faire réchauffer deux poissons panés. Je suis sûr que beaucoup de gens ont fait cette expérience », a-t-il expliqué, en ajoutant : « Certaines personnes passent Noël dans un profond désespoir qu'ils ont du mal à surmonter. J'espère encourager les gens à peut-être inviter d'autres personnes ».

Cela dit, au risque de casser un peu la beauté du geste, McGowan n’en est pas à son premier coup d’essai : en 2003, il passa deux semaines à faire rouler une cacahuète avec son nez sur 12 km jusqu'à la résidence du Premier ministre, à Downing Street à Londres, pour protester contre l'endettement des étudiants ; cette année, il a tenté de parcourir en faisant la roue les 91 kilomètres séparant Brighton de Londres pour protester contre le problème des gens qui prennent des galets sur la plage pour décorer leur jardin (il a dû renoncer au bout de deux jours après s'être fait un tour de reins...).

C’est tout de même assez joli. Et je m’interroge : j’ai le même âge, suis dans la même situation personnelle. Que vais-je bien pouvoir inventer ? Jouer de la flûte dans une montgolfière ? Terrasser le dahut avec une simple plume d’autruche ? Écrire des poèmes dans une grotte souterraine pendant un mois ? Et si, finalement, plus que ces exploits d’un jour, le plus difficile n’était pas de créer un quotidien vivable et bon ?

Source : AFP, 27 décembre 2005

28.12.05

Noël : de la Vie au commerce


La chronique du Monde sur Noël hier était très intéressante car elle synthétisait beaucoup d'informations sur ce jour un peu particulier, des tâtonnements du début à la fête religieuse puis maintenant commerciale. Je vous en livre le contenu :

« Ce qui est magique, avec Noël, c'est la croissance, l'expansion continue. On croit benoîtement fêter Noël en famille. Erreur ! Au moment où l'on fait cercle autour du sapin (qu'il soit de France ou de Norvège, vert ou blanchi d'une glu cotonneuse, en plastique ou naturel), on célèbre le plus universel des rites en communion avec plus de 6 milliards d'êtres humains.

C'est nouveau. Sans vouloir faire un cours d'histoire malvenu, Noël n'a pas toujours été Noël. Durant les trois premiers siècles après Jésus-Christ, Noël n'était pas fêté, puisque Noël n'existait pas. On fêtait alors le solstice d'hiver, on espérait la fin de l'hiver tout en sachant bien que l'hiver, le vrai, n'était pas fini. On espérait des nuits plus courtes et des journées plus longues. On attendait impatiemment que reviennent la lumière et les bourgeons. Dans cette aube encore indécise du christianisme, on négligeait l'aspect religieux, sacré de Noël, tout simplement parce qu'on savait que Jésus était né au printemps (probablement le 28 mars), et que l'on ne confondait pas le printemps avec l'hiver...

Tout cela est révolu. Au fil des siècles, l'idée s'est imposée que Jésus est né durant l'hiver. L'anthropologue Martyne Perrot (CNRS) rappelle que c'est un papyrus du IVe siècle qui contient la plus ancienne liturgie de Noël, célébrée alors dans la nuit du 5 au 6 janvier.

Mais le Noël chrétien coexistait fort bien avec le Noël païen, celui du "cycle des douze jours" ou encore de la Fête des fous. Voilà longtemps que les deux Noël, à force de cohabiter, ont fini par confondre leurs codes génétiques. Et, désormais, Noël est une religion en soi. Une religion de la fête, le culte de la famille. Et cette fête-là est plus récente qu'on ne le croit.

Noël, notre Noël, est une invention du XIXe siècle. Une belle et grande idée consacrée outre-Manche par la reine Victoria (1819-1901) et son époux, Albert de Saxe ; une idée royale qui a immédiatement séduit la bourgeoisie britannique et, plus largement, la bourgeoisie européenne.

Noël, après mille avatars, devenait Noël. La fête des grands-parents, parents et enfants réunis dans la ronde chaleureuse des générations. Une fête confortable où l'enfant, poussé au centre du cercle familial, est admiré, adulé. Un enfant gâté, comblé de cadeaux : fruits exotiques (dattes et oranges) et jouets en bois.

Un Noël encore et toujours déchiré, contradictoire. Entre repli (sur la famille) et dépenses (en cadeaux et en agapes) cette fois. Les experts ont relevé une curieuse concomitance entre la naissance de ce Noël familial et l'inauguration des premiers grands magasins, véritables temples de la consommation moderne.

La débauche d'achats n'a fait que croître depuis. Au point que Noël devient chaque année une véritable foire aussi attendue que déprimante pour ceux qui n'ont pas de famille ou pas les moyens de se joindre à la débauche générale d'achats. Une foire universelle dont le totem est un grand sapin qui nous vient d'Allemagne et dont le dieu s'appelle le Père Noël, héros patriarcal adorable avec sa barbe blanche, sa hotte débordante et sa tenue flamboyante héritée de saint Nicolas. Une figure laïque célébrée sous toutes les latitudes, hémisphère Nord et hémisphère Sud, dans la même hébétude champagnisée...

Telle est la victoire du Père Noël : il a gagné tous les cœurs, balayé toutes les réticences. On se l'arrache d'un bout de la planète à l'autre. Les Américains veulent croire qu'il réside au pôle Nord ; les Finlandais l'imaginent sur leurs terres. Il est en réalité de partout et de nulle part, sans patrie, mondial ici et mondial là. Mondialissime et globalissime en diable.

En clair, il ouvre la voie au Nouvel An, cet autre grand succès de l'exportation occidentale, rayon fêtes en tout genre.»

LAURENT GREILSAMER, Le Monde, 27.12.05, p. 2.

27.12.05

Tellement proches et tellement distants


Si seulement ces symboles pouvaient se retrouver plus souvent ! Les religions pourraient se rendre compte qu’elles ont plus en commun que de différences, qui ne portent finement que sur des détails.

Cette année, la fête juive de Hanoukkah a débuté le jour de notre Noël, un hasard du calendrier qui ne s'était pas produit depuis quinze ans (source : Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, coll. « Bouquins », Cerf/Robert Laffont). En effet, dans le calendrier luni-solaire hébraïque, cette fête commence le 25 kislev pour s'achever le 3 tévet, ce qui correspond à une période située entre la toute fin du mois de novembre et la fin décembre, mais il est cependant très rare qu'elle débute juste le 25 décembre.

Cette fête de Hanoukkah est appelée "fête des lumières" et dure huit jours. À cette occasion, les juifs allument chaque soir une bougie de plus pendant huit jours sur un chandelier à neuf branches — la Hanoukkiah —, la neuvième bougie appelée "chammach" servant à éclairer les autres. Hanoukkah, qui signifie "inauguration", célèbre le temps pendant lequel a brûlé un chandelier dans le Temple de Jérusalem après la victoire des Maccabées sur les Grecs en 165 avant Jésus-Christ. En signe de reconnaissance envers Dieu, les prêtres avaient allumé une ménorah (un chandelier à 7 branches) avec une fiole d'huile pure qui devait brûler un jour et qui dura finalement huit jours.

Aujourd'hui, les familles juives allument les bougies, qui brûlent trente minutes chacune, à la tombée de la nuit. La Hanoukkiah doit être placée dans un endroit visible de la maison. La première bougie d'une Hanoukkiah géante a été allumée dimanche à 20H30 sur le Champ de Mars à Paris, une célébration organisée par les Loubavitch — juifs orthodoxes — selon le Consistoire de Paris.

Ce n’est pas la seule coïncidence religieuse actuelle. Il s’en est déjà réalisé une début octobre, cette fois entre les calendriers musulman et hébraïque. Juifs et musulmans ont en effet célébré Roch Hachanah (Nouvel an juif) et le début du Ramadan (mois de jeûne islamique) en même temps, une simultanéité qui ne s'était pas produite depuis 1942.

Alors, frères croyants, prenez en compte ces simultanéités pour réfléchir sur vos points communs et vos similitudes.

Source : AFP, 25 décembre 2005

26.12.05

Comment t'appelles-tu ? Bip !


Le progrès technique n’a plus de limite ! Grâce aux chercheurs japonais, dont on sait qu’ils aiment bien mettre tout ce qui est humain sous forme électronique, il ne sera bientôt plus nécessaire de se présenter lorsque vous rencontrerez une nouvelle personne. Ce rite, qui vous a toujours irrité, avouez-le, de l'échange des cartes de visites, devient obsolète grâce à cette invention mise au point par le géant japonais de la téléphonie NTT, qui permet à deux personnes de voir s'inscrire automatiquement sur leur téléphone portable le nom et les fonctions de leur interlocuteur rien qu'en se serrant la main.

L’invention est très pointue : cette technologie consiste à employer le corps humain comme vecteur de transmission de données en faisant circuler dans les membres un courant électrique de très faible voltage. Deux personnes équipées d'un boîtier spécial d'un poids de 50 grammes peuvent ainsi, par simple contact corporel, voir s'afficher les coordonnées de leur interlocuteur sur leur téléphone ou sur leur agenda électronique.

Vous êtes un papillon ? Vous vous appelez Jacques Chirac et ne pouvez plus compter les mains serrées ? Cela a aussi été pris en compte. Tadashi Monotani, chercheur chez NTT, explique à l'AFP : "L'information sera datée comme un courrier électronique, ce qui aidera à se souvenir de quelles ont été les personnes rencontrées et à constituer un carnet d'adresses".

La technologie, baptisée RedTacton, sera mise en pratique d'ici deux ou trois ans. Selon NTT, elle pourra trouver un grand nombre d'autres applications, comme faire sonner un signal d'alarme au moment où une personne touche une boîte d'un médicament qui lui est interdit.

À quand le boîtier qui sonne quand un homme politique utilise la langue de bois ?
Les rapports humains progressent à grands pas. Je me demande d’ailleurs pourquoi il faut encore se serrer la main. Pouah ! Et même se regarder dans les yeux. Quelle perte de temps ! Moi, je ne vois plus mon avenir qu’enfermé dans un Tamagoshi !

Source : AFP, 22 décembre 2005

25.12.05

Un ours pas mal léché


Restons encore dans l'atmosphère de Noël pour fêter l'anniversaire de Winnie l'Ourson, le célèbre petit ours en peluche au pull rouge. Et pas n'importe lequel ! 80 ans ! Et toutes ses dents ! Il est en effet né le 24 décembre 1925 dans les colonnes du London Evening News, avant d'être adapté en 1946 en France.

Le personnage, dont les droits appartiennent à Disney, est né de l'imagination de l'écrivain Alan Alexander Milne à la suite d'une visite avec son fils, Christopher, alors âgé de 4 ans, au zoo de Londres. Là, ils se prirent d'affection pour un ours donné à l'établissement par le capitaine de l'armée canadienne Harry Coleburn, vétérinaire, lors de la Première Guerre mondiale. Cet ours avait été baptisé Winnipeg en souvenir de sa ville natale.

Les aventures de Winnie l'Ourson sont elles-mêmes inspirées des histoires qu'Alan Alexander Milne racontait à son fils, sur le modèle des histoires que s'inventent les enfants. Elles se déroulent dans la forêt des rêves bleus, où Winnie, le petit ourson pas très futé mais très attachant, ne pense qu'à manger du miel.

Ses amis, rappelez-vous, sont Porcinet, le cochon très peureux, Tigrou, le plus joyeux, Bourriquet, toujours pessimiste et dont la queue se décroche tout le temps, et Coco Lapin, le plus sérieux. Mais on trouve aussi Maître Hibou et Maman Gourou, une maman kangourou, et bien sûr Jean-Christophe, le jeune garçon qui fait vivre tous ces personnages dans son imagination grâce aux peluches de sa chambre. Il est du reste le seul humain à pouvoir accéder à la vie des ses peluches.

Winnie a véritablement débuté sa carrière en 1926, avec la parution du premier livre de ses aventures, intitulé simplement Winnie l'Ourson (Winnie-the-Pooh, en anglais). Il a été traduit en français pour la première fois en 1946.

Les droits sur le petit ourson ont été cédés à Disney en 1961 après la mort d'Alan Alexander Milne, et Winnie fit sa première apparition sur les écrans en 1966. Des séries télévisées ont également été adaptées, et la peluche est aujourd'hui devenue l'un des produits dérivés les plus populaires chez les plus jeunes enfants.

Allez, bonne nuit les petits ! Heu, je m'égare...

Source : AFP, 24 décembre 2005

22.12.05

Lapsus politiques


C'est drôle comme en ce moment, les langues fourchent. La fatigue, sans doute...

Prenez Georges Bush. Remarquez, on a l'habitude, on ne compte plus les "busheries", sortes de raffarinades mais en moins drôle. Par exemple, il a déjà eu l'occasion d'estimer que "les êtres humains et les poissons peuvent coexister pacifiquement", a parlé des "Gréciens" à propos des Grecs, ou encore celle-ci : "Our enemies are innovative and resourceful, and so are we. They never stop thinking about new ways to harm our country and our people, and neither do we." (traduction de Libération : "Nos ennemis sont innovants et pleins de ressource, et nous aussi. Ils ne cessent jamais de réfléchir à de nouveaux moyens de faire du mal à notre pays et à notre peuple, et nous non plus"). Du vrai Gainsbourg.
Cette fois-ci, "deubeuliou" a confondu Saddam Hussein et Oussama ben Laden l'espace d'un instant lors d'une conférence de presse, un lapsus que ceux qui contestent la légitimité de la guerre et de l'occupation de l'Irak vont juger révélateur. Dans son esprit, l'image du diable est là, peu importe sa forme.
La langue du président américain a donc fourché lundi lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche alors qu'il justifiait sa décision très controversée d'autoriser des mises sur écoutes sans mandat de la justice au nom de la lutte contre le terrorisme et qu'il vilipendait ceux qui avaient révélé l'affaire au public. Là encore, un dossier qui commence à être chaud aux États-Unis. Et, contrairement à chez nous, les sénateurs républicains ne votent pas systématiquement pour le président de leur camp, ils conservent assez souvent leur libre arbitre, loin de nos "godillots" de députés. Il n'est pas sûr par exemple que les directives du Patriot act arrivant à terme fin décembre soient reconduites. Certains républicains s'y opposent en effet.
Bush entendait donc défendre l'absolue nécessité du secret sur certaines opérations de renseignement : "A la fin des années 1990", donc avant qu'Oussama ben Laden ne devienne véritablement l'ennemi public numéro un des Américains, "notre gouvernement suivait Oussama ben Laden parce qu'il se servait d'un certain type de téléphone", a dit Bush (cette information avait alors été publiée par la presse. "Et qu'est-ce qui s'est passé? Saddam...", a dit le président avant de se reprendre, "Oussama ben Laden a changé de comportement. Il a commencé à changer sa façon de communiquer".
Saddam/Oussama : même combat !

Et puis, un autre dont la langue est fourchue - pardon : fourche ! -, c'est Benjamin Netanyahu. L'ex-Premier ministre israélien, qui briguait la succession de Sharon à la tête du Likoud aux primaires de lundi (Sharon vient de quitter le Likoud pour former son propre parti plus moédéré) s'est rendu au Mur des Lamentations, haut lieu du judaïsme à Jérusalem, et s'y est recueilli en prévision de ce scrutin. "J'ai prié pour le bien de tous les citoyens d'Israël, y compris pour celui du Premier ministre auquel j'ai déjà adressé mes condoléances [Tanhoumaï, en hébreu]", a déclaré M. Netanyahu à la deuxième chaîne de télévision. Il s'est immédiatement repris et a déclaré: "je lui ai adressé, bien entendu, mes vœux [Ihoulaï, en hébreu] de prompt rétablissement".
Rappelons que le Premier ministre Ariel Sharon a été hospitalisé après une "légère attaque cérébrale" et qu'il vient de sortir de l'hôpital.
Encore deux êtres qui s'aiment...

Sources : AFP, 20 décembre

21.12.05

"... Et aussi des crayons"


Toujours dans la lignée de : « gardons notre âme d’enfant », je complète sur les demandes faites au Père Noël. Cette fois-ci, partons de l’autre côté de la Manche.

Comme le dit la poste britannique, qui s'est chargée de dépouiller 750.000 lettres pour le compte du « vieux barbu », on les croit gâtés et blasés, mais ce que les enfants britanniques inscrivent en tête de leur liste au père Noël, ce sont de simples crayons.

Et puis, ils sont gentils et, pour ne pas qu’il perde trop de temps à chercher ce qu’ils demandent, ils précisent où aller : "Ils comprennent que le Père Noël est sous pression, donc ils incluent maintenant dans leur lettre des références de catalogues pour l'aider à trouver les jouets qu'ils veulent", explique Patrick O'Neill, de Royal Mail. "Parfois ils déchirent les pages des catalogues et les attachent à leur lettre, cela permet au Père Noël de voir à quoi les jouets ressemblent. C'est une tendance qui est apparue il y a quelques années mais nous avons remarqué cette année qu'il y en a beaucoup plus", a-t-il dit.

D’ailleurs, de nombreux enfants demandent au Père Noël d'"aider les autres" et de mettre fin à la guerre et à la famine. D'autres demandent "de la neige", "la fin des devoirs" ou "rencontrer une célébrité".

Derrière les crayons et stylos, arrivés donc en première position, on trouve les poupées et leurs accessoires (2), puis les jeux vidéo (3), les DVD et disques compact (4), les livres (5), les téléphones portables (6), les produits dérivés de films (7), les vêtements et chaussures (8), les Légo (9).

Royal Mail a reçu également 2.000 sucettes entamées. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?

Source : AFP, 20 décembre 2005

16.12.05

La table ne tourne plus, elle disparaît


En ces jours de fêtes de fin d’année, nous aimons à nous réunir autour d’une belle table bien mise. En Grande-Bretagne, cela va devenir de plus en plus dur. Elle est en train de disparaître, dévorée par le manque d'espace, la télévision et l'éclatement des familles.

Selon un sondage récent, un quart des Britanniques n'ont d’ailleurs plus de table de salle à manger, et 31 % ne les utilisent plus que pour des occasions spéciales comme Noël. Ils ne sont plus que 5 %, selon Cranks, spécialiste de la nourriture biologique ayant réalisé ce sondage, à utiliser cette table tous les jours.

Selon une enquête publiée par la société d'études de marché Mintel, les ventes de meubles de salle-à-manger ont baissé de 8 % ces cinq dernières années en Grande-Bretagne quand, dans le même temps, les ventes aux particuliers de meubles de bureau avaient augmenté de 40 % et celles de chambres à coucher de 37 %. "Aujourd'hui, les salles à manger où les familles se réunissent chaque jour pour manger n'existent quasiment plus", a expliqué le responsable de l'enquête de Mintel, David Bird. "De nombreux Britanniques ne s'arrêtent pas pour manger, et quand ils le font, c'est souvent pour manger sur leurs genoux, devant la télé, chacun pour soi". Je peux témoigner que manger à Londres de manière calme et assise relève du parcours du combattant.

Divorces, manque de temps et d'espace, les raisons sont multiples selon lui. Et les familles qui ont encore une salle à manger, a-t-il ajouté, l'utilisent souvent comme un bureau. Je pense que le problème de la salle à manger est le même en France, non ?

Source : AFP, 16 décembre 2005

15.12.05

"Noël, Noël (etc.)"


Gardons notre âme d’enfant. Une nouvelle fois, La Poste de Libourne vient d’installer le secrétariat du Père Noël. Et, parmi les centaines de milliers de missives qui lui sont adressées, on trouve les demandes les plus insolites. Dépouillés par une équipe de 60 secrétaires recrutées pour l'occasion, chacun des courriers recevra en réponse une lettre-type signée du "Père Noël qui pense à toi".

"L'idée est née d'une receveuse des postes dans les années 60. Le ministre de l'époque a alors mis le service en place et confié en 1962 à Françoise Dolto la rédaction de la première réponse", indique le directeur du centre Pierre Bernoux, qui ne rechigne pas à enfiler lui-même le costume rouge à liseré blanc lorsque pointent les objectifs des caméras de télévision. Quarante ans plus tard, les missives émanent du monde entier. Entre les mains d'Elena Mage, originaire de Russie, passent des lettres en provenance d'Ukraine, d'Estonie, de Pologne... "On ne peut pas tout lire, mais l'important, c'est de réagir", estime-t-elle, "pour ceux qui apprennent le français dans leurs écoles, c'est une motivation, de recevoir une réponse du « Ded Moroz » (Père Noël en russe)".

Ecrire au Père Noël, c'est parfois confier un peu de sa peine : "Il n'est pas toujours facile de faire bouillir la marmite", peut-on lire dans un courrier rédigé par un père de famille, mais "pour préserver la magie de Noël, le plus beau cadeau que tu pourrais nous faire serait une lettre personnalisée". A tel point que "parfois, quand certains courriers sont touchants, on se les fait passer, et les larmes peuvent monter", raconte Christelle Michel, 33 ans, qui travaille dans la restauration et pose depuis 5 ans ses congés exprès pour venir faire un mois durant la secrétaire du Père Noël.

La majorité des courriers restent bien classiques et demandent des poupées, des lecteurs MP3 ou des clés USB. Mais d'autres réclament un Contrat à durée indéterminée (CDI), voire "un virement de 18.000 euros" ou bien encore "un mari stable, une roue de secours et une bonne antenne télé". C’est vrai que cela change la vie...

L'immense majorité des 50.000 à 60.000 lettres (pour un total d'un million en 2004) reçues quotidiennement par le service spécial de La Poste provient naturellement de charmants bambins: "Je ne veux pas de cadeau cette année, je pense aux pauvres avant moi", assure une fillette qui orne de dessins au feutre sa missive. D'autres sont un peu moins délicats : une page d'un catalogue de jouets glissée dans une enveloppe et adressée au "Père Noël, Pôle Nord", sans autre forme de procès.

Mais il n’y a pas que les petits. Marcelle assure, malgré ses 81 hivers, "avoir toujours cru au Père Noël", et demande cette année "un chapeau, un couteau, une laine, un appareil photo". L’amour, toujours l’amour : un jeune retraité, "1,68 m pour 75 kg", espère que le Père Noël, "dans ses nombreuses relations personnelles ou professionnelles", pourra lui indiquer "une personne de son âge, non fumeuse". Ça va être difficile à faire entrer dans les chaussons !

Source : AFP, 15 décembre 2005

13.12.05

Mourir ? Verboten !


Voilà un maire qui ne s’entendrait pas avec les personnes de la précédente chronique. Lui ne veut pas inviter les gens à venir mourir chez lui. Il interdit à ses habitants de mourir !

Roberto Pereira da Silva, maire de Biritiba Mirim dans la banlieue de Sao Paulo, a en effet décrété une "interdiction de mourir" dans sa commune jusqu'à nouvel ordre, faute de place dans le cimetière municipal. Sur le site web de la mairie, on peut lire ce titre : "Interdiction de mourir à Biritiba Mirim".

André José Barros, son adjoint, a indiqué jeudi dernier qu’un "projet de loi" en ce sens va être examiné par l'Assemblée municipale, qui stipule : "Les contrevenants seront sanctionnés pour leurs actes. La mesure restera en vigueur jusqu'à la construction du nouveau cimetière" et "les citoyens devront veiller à leur santé afin de ne pas mourir".

Il y a bien sûr une réalité plus prosaïque derrière ce coup d’éclat : M. Barros précise qu’ "Il s'agit en réalité d'une protestation pour attirer l'attention de l'opinion publique sur la saturation du cimetière et sur l'interdiction d'en construire un autre". Dans un message à l'Assemblée municipale, le maire reconnaît que "ce projet peut paraître absurde". "Mais que ce qui est encore plus absurde, c'est la Résolution 335/03 du Conseil National de l'Environnement qui nous interdit de construire un nouveau cimetière dans la ville". Le maire prévient ses conseillers municipaux que "la situation est catastrophique" : "Les familles de la commune n'ont plus où enterrer leurs morts, toutes les ressources possibles ont été épuisées : récupération des tombes abandonnées, ouverture de nouvelles tombes dans les allées du cimetière, agrandissement grâce à des terrains proches, mais tout cela n'est pas suffisant".

Nous sommes en plein rêve. S’il suffisait d’interdire à la mort de faire son œuvre... Vous imaginez la même chose dans la cité des doges ? Voir Venise et ne pas mourir ?

Source : AFP, 9 décembre 2005

11.12.05

Voir Kampot et mourir


Un Californien de 57 ans répondant au patronyme de Roger William Graham, patron à Kampot (Cambodge) du Blue Mountain Coffee et de l'Internet Cafe dans la capitale provinciale du même nom au (située à environ 130 km au sud-ouest de Phnom Penh), possédant deux sites internet, vient d'inciter les gens qui ne savent pas quoi faire à venir mourir au Cambodge.

Les arguments sont frappants : il vante le calme de la ville de Kampot, affirme à qui veut l'entendre que c'est l'endroit idéal pour mettre fin à ses jours et lance : "De toute façon, vous allez mourir. Alors, pourquoi pas au Cambodge ?". Et, pour ceux qui veulent encore un peu de temps, il propose aux retraités en mal de joie de vivre de finir leurs jours au Cambodge où "il y a beaucoup de jolies filles". En outre, "la température est modérément chaude" et "vous ne serez pas méprisé à cause de votre âge", mais "respecté".

La campagne a remporté un vif succès sur internet. Selon Graham, son opération, qu'il qualifie d'humanitaire, a attiré en un mois près d'un demi-million de visiteurs.

Kampot, port charmant mais oublié, eut son heure de gloire du temps de la colonisation française si à la mode en ce moment, grâce à l'excellence de son poivre vert. La ville pourrait donc reprendre des couleurs mais le gouverneur de la province de Kampot ne l'entend pas de cette oreille, d'autant plus que certains semble prendre cette "publicité" au sérieux : une britannique quadragénaire vient de se suicider à Kampot. Monsieur Puth Chadarith a donc attaqué Graham en diffamation.

Du coup, le ministère s'en mêle également. Le porte-parole du ministère cambodgien de l'Intérieur, Khieu Sopheak, qualifie les deux sites de "très bizarres" : "C'est inacceptable. Le Cambodge n'est pas un lieu pour venir mourir, mais un endroit où on peut venir s'amuser". Selon le chef adjoint de la police à Kampot, In Chiva, plus d'une dizaine de propriétaires étrangers de chambres d'hôte et de restaurants de la ville ont porté plainte contre ces sites. Ils craignent qu'ils n'effrayent les touristes.

Rappelons aussi que le Cambodge se relève à peine de plusieurs décennies de guerre - et notamment du génocide perpétré par les Khmers Rouges dans les années 1970.

"Je suis un vieil homme dans une petite ville du Cambodge. Je ne veux faire de tort à personne. Mais j'ai mes propres convictions et, si on me le permet, je les ferai connaître aux gens", a dit Roger Graham à Reuters après avoir comparu devant le tribunal de la ville côtière de Kampot. "S'ils veulent m'expulser du pays, ils le peuvent. Je n'aspire qu'à gérer mon petit café et à terminer ma vie en paix. Je veux mourir ici", a-t-il ajouté. Il n'a pas été inculpé.

Le problème n'est donc pas un appel à seulement venir mourir à Kampot, mais bien à venir y mettre fin à ses jours. Au Cambodge, l'euthanasie est légalisée ou, plutôt, il n'existe pas de loi la concernant. Et Graham joue sur cette autorisation. S'il affirme ne pas plébisciter le meurtre, il ajoute: "Je ferai tout ce qui est nécessaire, dans le cadre de la loi (...) pour que vous ayez une expérience de fin de vie satisfaisante." Il faut dire qu'il est le fondateur de la "Société de l'euthanasie assistée", basée à Paradise, en Californie, arrivé au Cambodge en 2003. "Je crois que toute personne a le droit de choisir son heure, son lieu et sa façon de mourir", justifie-t-il.

Mais certains étrangers ont porté plainte. "C'était un petit site web tranquille", a t-il déclaré au Cambodia Daily. "Maintenant, c'est devenu un cirque et c'est un peu trop pour moi". Terminons par un dernier argument, tout de même un peu corrosif : "Dire que l'euthanasie nuit au tourisme n'a aucun sens. Quelque 450.000 personnes ont visité mon site. Et certains viendront ici", a estimé Graham.

Sources : AFP, 3 novembre 2005 ; Reuters, 9 novembre 2005 ; Reuters, 24 novembre 2005 ; Le Figaro, 29 novembre 2005, p. 44.

Sites de Graham : www.euthanasiaincambodia.com (vous pourrez voir un portrait de notre homme ; cliquez sur la version fraçaise, c'est plus drôle car traduit par un ordinateur...) et www.asian-hearts.com (ce dernier, visiblement fermé).

7.12.05

Et avec ça, vous prendrez bien un petit vote ?


Tout se vend, tout s’achète de nos jours, chacun le sait bien. Surtout, depuis le développement d’internet, grâce au site eBay. On peut même trouver parfois des objets illégaux, néo-nazis, par exemple, vite retirés. Ce qu’on n’avait pas encore vendu, c’était un geste virtuel car non encore exécuté. C’est chose faite grâce à un canadien.

Un citoyen anonyme d'une trentaine d'années, vivant à Sherbrooke dans le sud-est du Québec, jugeant que les politiques tentent en permanence "d'acheter des votes" à coup de promesses, a voulu savoir combien valait le sien et l’a mis sur le site d'enchères eBay pour les élections canadiennes du 23 janvier.

Les Canadiens iront en effet aux urnes le 23 janvier prochain, des élections ayant été convoquées suite à la chute, sur une motion de censure, du gouvernement libéral minoritaire du premier ministre Paul Martin. Des histoires d’enrichissement à propos d’une campagne publicitaire. Rien que de très banal...

Le vote de notre individu anonyme a été mis en vente à 1 dollar américain lundi matin et a atteint 7,25 dollars américains mardi, avant que le site ne bloque les enchères - car l’annonce a rapidement été retirée du site -, auxquelles 14 personnes avaient tout de même participé.

Pour bien prouver que ce ne serait pas une arnaque, le Sherbrookois proposait aux éventuels acheteurs d'aller voter muni d'un système de caméra numérique, pour montrer à l'éventuel acquéreur que la « marchandise » avait bien été livrée.

La loi qui prévoit tout interdit au Canada l'achat d’un vote. Sauf, effectivement, celui de politiques dont les promesses, selon une phrase célèbre de notre président actuel, n’engagent que ceux qui les écoutent.

Source : AFP, 7 décembre 2005

6.12.05

Si l'on pouvait transformer le plomb en or...


On vient de remettre le ballon d’or, cinquantième du nom qui plus est, au grand joueur de football Ronaldinho qui, après avoir pâti de la mauvaise ambiance du PSG, se révèle complètement au FC Barcelone.
Depuis quelques années, on aime bien, en parallèle à ces grandes récompenses, remettre leur contraire. Au cinéma, on remet les Framboises d’or en opposition aux oscars (site officiel : http://www.razzies.com) pour signifier les plus grands navets, pour les « progrès » scientifiques, les igNobel en remplacement des prix Nobel pour indiquer les expérimentations les plus ahurissantes, etc. Eh bien, en foot, c’est désormais la même chose.

Le "Ballon de Plomb 2005" a été décerné par le magazine Les Cahiers du Football à Benoît Pedretti, relégué sur le banc de touche de Lyon (L1). Ce prix "récompense" le joueur le moins apprécié de Ligue 1. Avec 3333 voix soit 41,8% des suffrages exprimés par les lecteurs du magazine, l'international français remporte le "trophée" devant Fabien Barthez (1541 voix, 19,32%) et Philippe Christanval (1122, 14,2%).

Selon le magazine, Pedretti, "quatrième roue du tricycle lyonnais cumule deux des trois caractéristiques du ballon de plomb : un choix de carrière douteux et un comportement contestable sur et hors du terrain. Certains objecteront que la troisième caractéristique, le niveau intrinsèque du joueur, devrait être la plus importante [...] mais les votants ont souligné l'importance de la gestion de carrière et l'attitude globale" et ont sans doute été influencés par "l'irritation suscitée par le bilieux président de l'OL".

Il reste de l’espoir car le magazine souligne aussi qu'il "y a des chances que Pedretti remonte la pente et démente ses contempteurs" tout en mentionnant que Fabrice Fiorèse, lauréat 2004 du Ballon de plomb, "se morfond désormais au Qatar".

On pourra noter, le deuxième podium en deux ans de Philippe Christanval, "même plus considéré comme un footballeur" (dixit le magazine), et "l'exploit de Viveros (6e), parfait inconnu de la maison nantaise qui a bénéficié d'une campagne spectaculaire". Quant au dauphin, Fabien Barthez, nul doute que "l'affaire du crachat" a largement contribué à le voir si bien placé.

Amusant, non ? Voici les résultats complets pour cette année :

1. Benoît Pedretti, 3333 voix, 41,78%
2. Fabien Barthez, 1541, 19,32%
3. Philippe Christanval, 1122, 14,2%
4. Ibrahima Bagayoko, 806, 10,1%
5. Bernard Mendy, 764, 9,58%
6. Alexander Viveros, 596, 7,47%
7. Charles-Edouard Coridon, 349, 4,37%
8. Stéphane Dalmat, 312, 3,91%

Vaiqueurs :
2003: Francis Llacer
2004: Fabrice Fiorèse
2005: Benoît Pedretti

Source : AFP, 5 décembre 2005

Et puis, pour rire, je vous livre le palmarès des igNobel de cette année. Cela vaut son pesant de cacahuètes !

* histoire de l'agriculture : « la signification des pantalons qui explosent de M. Richard Buckley » (page en erreur, difficile d'en savoir plus)
* physique : égoutter du goudron congelé dans un entonnoir, au rythme d'une goutte tous les neuf ans, depuis 1927
* médecine : remplacement artificiel de testicules de chiens, disponibles en 3 tailles et 3 consistances (voir le brevet américain #5868140)
* littérature : les arnaqueurs « nigérians » pour leur inventivité dans la création de personnages
* paix : activité cérébrale d'une sauterelle regardant Star Wars
* économie : un réveil qui s'enfuit et se cache, de manière répétitive, pour s'assurer que vous vous levez
* chimie : les gens nagent-ils plus vite dans le sirop ou l'eau ?
* biologie : classification des odeurs de grenouilles stressées
* nutrition : photographie et analyse rétrospective des repas avalés durant 34 ans
* dynamique des fluides : pression à l'intérieur des manchots pendant la défécation (!)