30.3.06

Deux sourires

En ces temps difficiles pour moi professionnellement parlant, je vous propose deux petits articles au contenu amusant recuillis dans La Croix de lundi.
Pour le premier : enterrez maintenant la cigarette ! Pour le second, les notices traduites ont encore frappé !

« L’Écosse sans tabac

L’Écosse est devenue hier la première province du Royaume-Uni à interdire le tabac dans les bars, restaurants et lieux de travail, sous peine d’une amende de 50 livres (73 €). Dans le Grampian Bar, un pub d’Aberdeen (nord de l’Écosse), les consommateurs étaient invités à minuit à jeter leurs mégots et les cendriers dans une caisse en forme de cercueil. Un tenancier qui n’afficherait pas l’interdit dans son établissement ou ne le ferait pas respecter s’expose à une amende de 200 livres (294 €), qui peut monter à 2 500 livres (3 700 €) si elle n’est pas payée dans les délais. »

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« Les forces de l’olivier
Vous en rêviez, vous l’avez fait : vous venez d’acheter un olivier. L’étiquette vous dit, en italien, que l’olivier est « l’albero della pace », l’arbre de la paix. Vous avez le sentiment, du coup, d’avoir fait un geste quasiment militant. Reste qu’il va falloir le soigner comme il faut, cet olivier. Vous retournez l’étiquette, pour lire la notice. Et là, les choses se gâtent. En dessous du texte original, en italien, il y a la traduction en français. Une traduction, disons, particulièrement imaginative. Lisez plutôt : « Etrèmement vieille plante méditerranéenne. Pent atteindre un age plus que 2000 ans. Position : en été plein soleil. Hiver an dabut de gelée tenez dans une place très fraîche. Beancoup air frais. Soins : engrais pendant la période de végétation les forces végétatives doivent être recoupe régulièrement. » Vous voilà bien embêté. Comment diable s’y prend-on pour la recoupe régulière des forces végétatives ? Où se nichentelles ? À quoi les reconnaîton ? Vous vous dites, perplexe, qu’un olivier pent être etrèmenent beancoup bizarre. An dabut, du moins. » Alain Rémond

in La Croix, 27 mars 2006, p. 2.

29.3.06

Beckham plus intelligent que Zidane ?


Nous voilà bien ! Nous qui croyions la France comme le pays du cartésianisme et de l’intelligence ! Une étude vient de montrer que nous sommes loin du compte.

Selon cette étude de l'université de l'Ulster (Irlande du Nord) citée dans le journal The Times, les Allemands seraient le peuple le plus intelligent en Europe, loin devant les Britanniques (8e) et très loin devant les Espagnols (15e) ou les Français (19e) ! Avec un quotient intellectuel (QI) moyen de 107, les Allemands devancent d'un souffle les Néerlandais (107) et les Polonais (106), Suédois (104) et Italiens (102) suivant au classement. Les Britanniques, avec un QI de 100, sont largement devancés, mais ils gardent une confortable avance sur les Espagnols (98) et surtout les Français (94), qui ne devancent que la Bulgarie, la Roumanie, la Turquie et la Serbie, dernière au classement.

Selon le professeur Lynn, auteur de cette enquête, cette différence de QI entre Français et Britanniques serait en fait l'une des raisons des nombreuses victoires militaires de la Grande-Bretagne sur la France au cours des siècles: « C'est une loi non reconnue de l'histoire que le camp doté du plus grand QI l'emporte en général, sauf s'il présente une réelle infériorité numérique, comme ce fut le cas des Allemands après 1942 ». Selon le professeur Richard Lynn, ces différences de QI seraient dues au fait que les populations soumises à des climats plus froids dans le nord de l'Europe auraient développé des cerveaux plus volumineux. Selon les calculs de l'université de l'Ulster, la taille moyenne du cerveau humain en Europe du nord et Europe centrale est de 1.320 centimètres cubes, contre 1.312 centimètres cubes en Europe du sud-est.

En voilà des raisons d’une logique implacable ! Cela montre bien qu’il faut une fois de plus prendre ce genre d’étude avec circonspection : le QI ne peut pas s’étudier de manière absolue car il dépend de beaucoup de facteurs, et pas seulement de la logique ure. Et puis, on peut toujours poser des questions qui parlent plus à une population qu’à une autre. Le professeur Richard Lynn avait déjà beaucoup fait parler de lui en 2005 en affirmant que les hommes avaient en moyenne un QI supérieur de 5 points à celui des femmes.

Est-ce bien intelligent ?

Source : AFP, 27 mars 2006

28.3.06

Verne et les artistes d’aujourd’hui


Je vous avais parlé, lors du spectacle de Royal Deluxe consacré à Jules Verne, de la réouverture assez tardive des musées consacrés à l’écrivain à Nantes et à Amiens (voir post du 21 mai 2005). Après, le premier, c’est maintenant au tour du second de pouvoir à nouveau se visiter et, en voyant la réorganisation, on comprend un peu mieux le retard pris (nous sommes en 2006, tout de même, soit 101 ans tout juste après sa mort, survenue le 24 mars 1905). Plusieurs artistes ont mis la main à la pâte, un auteur de BD belge, un collectionneur italien et un scénographe français.

Le dessinateur belge, c'est François Schuiten, le fameux auteur des Cités obscures. Il raconte : « Ma mère me lisait Jules Verne tout petit. Dans ses livres, il y a un jeu entre le texte et les images. Ce sont des machines à construire des signes. L’auteur de BD avait déjà conçu à Paris la station de métro Arts-et-Métiers sur le modèle du sous-marin Nautilus où je vous conseille d’aller car c’est assez étonnant et remarquable. À Amiens, l'auteur belge a imaginé un mur peint de 12 mètres sur 15 dans la cour du 2, rue Charles-Dubois, en guise d'immersion dans l'univers de l'écrivain-visionnaire qui avait pressenti la conquête de la lune. Ce trompe-l'oeil représente la courbe du globe terrestre sur fond de rayons du soleil, l'idée étant « d'offrir une vision des voyages extraordinaires de Jules Verne ». Schuiten a aussi couronné la tour qui surplombe la maison bourgeoise d'une « sphère armillaire », c’est-à-dire un assemblage de cercles figurant les mouvements apparents des astres autour de la terre. « La tour donne une plus grande visibilité (à la maison) dans le ciel de la ville », assure-t-il. D'une hauteur de 19 mètres, mise en valeur par des jeux de lumière, elle doit encore trouver sa place dans le ciel picard aux côtés de la cathédrale (112 m) et de la tour Perret (104 m).


L'Italien, c'est Piero Gondolo della Riva. Livres, gravure, affiches, vaisselle, globe terrestre...: le Piémontais, présenté comme l'un des meilleurs spécialistes de Jules Verne au monde, a cédé sa collection « vernienne » à Amiens-métropole en 2000. Dans un français sans accent appris dans les livres de Jules Verne qu'il achetait adolescent chez les bouquinistes de Turin, il explique : « C'est moi, avec d'autres personnes, qui ai fait le choix de ce qui a été mis dans la maison. 95% des pièces (ndlr: 700 au total) viennent de ma collection ».

Enfin, le scénographe est Yves Maréchal. Du jardin d'hiver au grenier du troisième étage, en passant par la collection des livres Hetzel (l'éditeur de Jules Verne aux fameux ouvrages à couverture rouge), il a « mis en scène » la maison où l'auteur a vécu et écrit de 1882 jusqu'en 1900, soit cinq ans avant sa mort survenue le 24 mars 1905 (il était né à Nantes le 8 février 1828). Avec raison, Yves Marechal affirme : « Une maison d'écrivain n'est pas un musée », ajoutant : « Il faut insuffler de la vie, comme si elle était toujours habitée ». Pour cela, l'idée a été de passer au fil des étages de la réalité quotidienne à l'imaginaire : intérieur bourgeois au rez-de-chaussée (pièces sombres et tentures ternes de rigueur), cabinet de travail et cabine de bateau aux étages supérieurs, jusqu'au désordre du grenier, lieu de tous les rêves...

La maison de Jules Verne rénovée attend en tout cas 30.000 visiteurs par an contre 10.000 auparavant, pour un investissement de près de trois millions d'euros. À voir tout cela, on se dit que c’est sans doute gagné.

Source : AFP, 28 mars 2006

27.3.06

Être dans la lune va finir par coûter cher !


Si vous vous voulez vous offrir un petit bout de lune, il faut de plus vous dépêcher car, selon un représentant de la nouvelle « ambassade lunaire » à Plovdiv en Bulgarie, il n'y a plus qu'un nombre limité de propriétés encore à vendre. « Nous proposons à la vente un nombre limité de propriétés sur la Lune et la planète Mars et nous avons déjà eu 30 commandes depuis l'ouverture de l'ambassade voici deux jours en Bulgarie », a déclaré son coordinateur Denislav Stoichev jeudi, « un petit lopin de propriété coûte environ 20 euros et une bonne partie de cette somme est versée dans la recherche sur l'espace », ajoutant : « nous les Bulgares nous sommes en retard pour l'achat des propriétés spatiales».

L'ambassade lunaire en Bulgarie est la dernière des missions de ce genre dans le monde qui représentent le « directeur du gouvernement galactique », l'Américain Dennis Hope, présent à Plovdiv. En 1980 M. Hope s'est auto-proclamé propriétaire de la Lune et de huit autres planètes du système solaire. Ni les Nations unies, ni les Etats-Unis, ni l'ancienne URSS n'ont alors protesté.

La Bulgarie tente donc de rattraper son retard. Quelque 327 Bulgares ont acheté des propriétés sur Internet. Un homme âgé de 70 ans a frappé jeudi à la porte de « l'ambassade » pour savoir s'il pouvait acheter le lopin où la navette spatiale Apollo 11 avait aluni en 1969. « Les gens sont heureux de devenir voisins d'acteurs célèbres tels que l'acteur Bruce Willis », a conclu M. Stoichev.

C’est donc plutôt une machine à rêver. Car lorsqu’on lit que les propriétaires de terrains sur la Lune, en recevant un document certifiant leur propriété, doivent suivre un code de bonne conduite comme par exemple l'interdiction d'y apporter des armes, on se demande si tout cela est bien sérieux. Sauf l’argent qui est versé...

Source : AFP, 2 3 mars 2006.

26.3.06

C’est carré mais cela reste beau


On a dernièrement beaucoup parlé du Havre et de son architecture à propos de son classement en juillet dernier au patrimoine mondial de l'humanité. L’artisan de ce grand œuvre fut Auguste Perret qui reconstruisit totalement le centre de la ville entièrement détruit au cours de la Seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, pour mettre en valeur ce patrimoine, la mairie du Havre vient de transformer en mini-musée un appartement des années 50 représentatif de cette nouvelle architecture. Cette restauration est destinée à accompagner le classement du centre-ville au patrimoine mondial de l'humanité qui a constitué, selon le maire UMP Antoine Rufenacht, une forme de « réhabilitation » pour un urbanisme longtemps décrié pour sa froideur. L'Unesco a justifié sa décision en qualifiant cet espace « d'exemple exceptionnel de l'architecture et de l'urbanisme de l'après-guerre », notamment en raison de « l'exploitation novatrice du potentiel du béton ». Pour avoir sillonné la ville à pied, je confirme que, bien que moderne, le centre-ville est agréable car harmonieux.


Dans cet appartement, le temps est recréé, grâce à la présence d’objets d’époque : une machine à écrire Remington, un Frigidaire ventru, un auto-cuiseur ancêtre de la cocotte-minute, un trente-trois tours de Gilbert Bécaud, un livre de la série du Club des cinq, des meubles fonctionnels signés René Gabriel ou Marcel Gascoin... Dans cet appartement de 99 m2 de type F4 qui ouvre au public aujourd’hui a été reconstituée l'intimité d'une famille happée par la modernité de l'après-guerre.


Les principes de rationalité qu'Auguste Perret a appliqué à la construction de ses immeubles qui s'étendent sur les 150 hectares du centre-ville se retrouvent dans l'aménagement intérieur des appartements. « La lumière est généreuse, les espaces sont flexibles grâce à des cloisons amovibles et les matériaux utilisés comme le chêne du parquet sur lambourdes sont de bonne qualité », explique Vincent Duteurtre, l'architecte qui a présidé à la restauration du logement.

Cet appartement qui offre une vue sur les jardins de l'Hôtel de ville n'a donc plus rien à voir avec les logements haussmanniens d'avant-guerre disparus sous les bombes où la cuisine était reléguée loin des pièces à vivre. « En mettant en connexion directe la cuisine avec le living-room, la femme se retrouvait au cœur de l'appartement ce qui était avant inimaginable », souligne Vincent Duteurtre.

Perret estimait que l'appartement idéal devait être organisé autour de la grande pièce commune qui concentrait le maximum de fonctions (salon, salle à manger, réception, bureau) tandis que les chambres, toutes reliées à la salle de bains, devaient se tenir à l'arrière. « Un tel aménagement ne nous surprend pas car ses principes, précurseurs à l'époque, sont aujourd'hui toujours d'actualité », selon M. Duteurtre.

La ville a acquis cet appartement en 2005. Elle l'a restauré à l'identique en remplaçant les fenêtres en PVC posées récemment, en réinstallant des portes enlevées ou en ôtant le plâtre qui recouvrait un pilier. Pour le meubler, elle a acquis des objets de l'époque auprès de particuliers ou dans les vide-greniers.

La brocante, ça a du charme, n’est-ce pas Sophie et Éric ?

Source : AFP, 24 mars 2006

24.3.06

Du gris ou du roux dans l’assiette ?


C’est la guerre parmi les écureuils au Royaume Uni. Qui, du gris ou du roux, gagnera la partie ? Pour l’instant, c’est plutôt le premier qui a l’avantage. Le second est en effet menacé d'extinction : popularisé par le personnage de « Noisette l'Ecureuil » de Beatrix Potter, l'écureuil roux ne survit plus que dans certaines forêts de conifères d'Angleterre et d'Ecosse. Il a cédé le terrain à l'écureuil gris, introduit d'Amérique au XIXe siècle, plus résistant et porteur d'un virus fatal à l'écureuil roux. Il n'existe actuellement plus que 160.000 écureuils roux pour plus de deux millions de gris en Grande-Bretagne.

L’Amérique a encore frappé ! Son « Opération écureuil gris » semble en passe de gagner. Et tous ne semblent pas vouloir s’y impliquer : le secrétaire d'Etat à l'Environnement Lord (William) Bach s'est prononcé contre « l'éradication de l'écureuil gris », avant d'observer : « Les écureuils, qu'ils soient gris ou roux, ont toujours été le sujet d'un débat passionné et aujourd'hui n'a pas été une exception ».

Certains ont pourtant l’esprit combattif et la rapière pourrait bien être remplacée par la fourchette ! Lord (Richard) Inglewood, parrain d'une association de défense de l'écureuil roux, vient en effet de suggérer hier à la Chambre des Lords l’idée la plus originale pouvant renverser la tendance en déclarant : « Et pourquoi des chefs ne proposeraient-ils pas l'écureuil gris aux repas de cantines? La chambre des Lords pourrait même l'inscrire à son menu. Je dois admettre n'avoir jamais consommé d'écureuil... mais je suis prêt à essayer ». Il s’est justifié de cette mesure : « Si rien de radical ou d'imaginatif n'est fait, Noisette l'écureuil et ses amis n'ont aucune chance de s'en sortir ».

Vous aimiez les noisettes ? Mangez des écureils !

Source : AFP, 24 mars 2006

23.3.06

Un canard en prison - mais pas à cause de la grippe aviaire


Qui aurait pu croire que le pauvre Donald soit pris en tenaille dans une affaire de divorce et soit enfermé ? C’est pourtant ce qui se passe actuellement en Suède où une édition originale de Donald Duck datant de 1948 a été placée sous séquestre judiciaire dans l'attente du divorce d'un couple qui s'en dispute la propriété. Selon le quotidien régional Hallandsposten, dans son édition électronique, l'un des époux avait en effet tenté de la vendre à un tiers. L'autre conjoint avait alors porté plainte pour vol.

La bande dessinée apparue dans les années 30 aux Etats-Unis sous le crayon de Carl Barks (1901-2000) dans les studios Disney faisait partie de la collection d'un musée dirigé par le couple à Koeinge, dans le sud de la Suède. L'exemplaire en question est rare avec une valeur évaluée à 125.000 couronnes (16.200 dollars ou 13.345 euros) ! Alors, comme pour tout ce qui vaut de l’argent, il est l’objet de querelles. Du coup, il est maintenant depuis un an et demi enfermé sous clé dans les locaux de la police de Halland.

Un magistrat, Sonja Seligmann, devra bientôt trancher sur son sort. Donald, quand sortiras-tu de ton coin (coin) ?

Source : AFP, 21 mars 2006

22.3.06

Un denier du culte volontairement désigné


En Allemagne, les églises prennent souvent en charge des missions que l'Etat n'assume pas, notamment dans le domaine social et éducatif, et sont donc autorisées à prélever un impôt pour financer leurs activités. Elles gèrent par exemple des hôpitaux, des foyers pour handicapés, des maisons de retraite, des crèches et des jardins d'enfants, ainsi que des centres assurant les consultations obligatoires préalables aux interruptions volontaires de grossesse.

Cet impôt peut poser problème pour des questions de foi, comme le montre l’histoire suivante. Une Allemande protestante de 68 ans ayant autrefois épousé un catholique, a obtenu devant un tribunal administratif que l'Eglise catholique lui restitue 1.300 euros de denier du culte qu'elle avait dû verser au titre de l' « impôt d'Église ».

La sexagénaire, baptisée et élevée dans la foi protestante, avait versé pendant des années sa taxe religieuse à l'Eglise catholique pour faire plaisir à sa belle-famille, qui avait exigé au début des années 1970 qu'elle épouse son mari catholique devant un prêtre de cette Eglise et que ses enfants soient également baptisés catholiques. Mais, en 1994, après avoir divorcé, elle a voulu que son impôt religieux, directement prélevé de son salaire par l'Etat allemand au profit d'une confession religieuse, soit désormais attribué à l'Eglise luthérienne. Sur les recommandations de son conseiller fiscal, elle a également demandé à l'Eglise catholique de lui restituer l'impôt versé au titre de l'année 1993.

Eh bien cela a duré longtemps ! Après des années de procédure, le conflit a enfin été tranché hier par le tribunal administratif d'Osnabrück qui s'est longuement interrogé pour ce faire sur l'appartenance religieuse de la contribuable, en se demandant notamment si, oui ou non, elle s'était convertie au catholicisme tout au long de ces années. Après enquête (!), le conseiller juridique de l'évêché d'Osnabrück n'ayant pas pu produire de document attestant de manière irréfutable que la contribuable s'était ouverte auprès d'un prêtre de sa volonté de se convertir, le tribunal a donné raison à la requérante.

Plus de dix ans après - le temps prend parfois son temps en religion ! Où l’on voit que les églises ne sont pas toujours détachées des contingences matérielles...

Source : AFP, 22 mars 2006

21.3.06

Une histoire de robinets


Mark McGowan a encore frappé ! Je vous avais autrefois conté les exploits de ce britannique de 37 ans pour trouver l’âme sœur (voir post du 29 décembre dernier). Le voilà maintenant qui se pique d’art mais, comme de bien entendu, l’homme aimant la provocation, il s'est attiré certaines foudres et doit désormais renoncer à son projet.

Dans la lignée d’un art conceptuel ici un peu puéril, notre artiste avait envisagé une œuvre consistant en six robinets d'eau coulant de façon ininterrompue pendant un an dans différents endroits de Londres, afin de « tendre un miroir » à la société et de mettre en lumière les millions de litres d'eau gaspillés chaque année par le grand public mais aussi l'industrie. Ce genre de démarche est très à la mode en ce moment. Une sorte de manière de guérir le mal par le mal. Personnellement, cela a toujours attiré ma méfiance : faire une chose que l’on dénonce m’a toujours paru assez sophistique. Suivant ce mécanisme, on pourrait inonder les rues de détritus pour dénoncer les excès de déchets de notre société moderne ou - allons jusqu’au bout du raisonnement - tuer quelqu’un pour dénoncer la violence.

Bref, notre héros a dû plier hier devant les menaces de certains défenseurs de l'environnement sur son site internet, un défenseur de l'environnement menaçant même de « le tuer ». « Si la compagnie des eaux ne t'attrape pas, c'est nous qui allons venir et te chopper », l'avait prévenu un autre courriel.

Il faut dire qu’il y a de quoi s’énerver un peu : pour cette « œuvre d'art », M. McGowan entendait gaspiller - il n’y a pas d’autre mot - 100 millions de litres d'eau ! Une expérience similaire avait déjà eu lieu en 2005 dans une moindre ampleur : M. McGowan avait alors laissé ouvert un robinet d'eau pendant un mois, dans une galerie d'art de la capitale britannique, le temps de laisser 800.000 litres d'eau partir dans les égoûts. Déjà, à l’époque, cette tentative devait initialement durer un an, mais l'artiste avait reculé devant la menace d'action en justice intentée par Thames Water, une des principales compagnies des eaux britanniques.

On ne pourra pas s’écrier comme Mac-Mahon « Que d’eau, que d’eau » (devant le spectacle de graves inondations à Toulouse en 1875) mais au moins la nature sera sauve.

Source : AFP, 20 mars 2006

17.3.06

Une fortune sur un bout de papier mais difficile à monnayer


Il y a tout de même des gens qui croient à tout. Même à la réalité de billets d'un milliard de dollars ! C’est ce que les autorités américaines viennent de constater en annonçant avoir saisi en Californie deux cent cinquante faux billets de banque d'une valeur faciale d'un milliard de dollars, apparemment utilisés par des escrocs.

Bien sûr, c’était un peu plus subtil, on ne les faisait pas passer pour des billets d’aujourd’hui : les billets, datés de 1934 avec le portrait de Grover Cleveland, président des Etats-Unis de 1885 à 1889 et de 1893 à 1897, « avaient été traités pour les faire apparaître anciens » selon le département des douanes et du contrôle de l'immigration (ICE). Cette fausse monnaie à neuf zéros a été découverte dans une habitation de la région de Los Angeles, lors d'une enquête sur un contrebandier actuellement en détention.

En réalité, les vrais billets verts portant la plus haute valeur faciale, 100.000 dollars, sont sortis des imprimeries du Trésor américain en 1934 et 1935. À l'effigie du président Wilson (1912-1920), ils étaient utilisés lors de transactions interbancaires et ne circulaient pas dans le public. S’appuyant sur ce genre de précédent, « les faussaires qui tentent de négocier ce genre de billets mettent sur pied des histoires tellement détaillées et circonstanciées sur leur origine que les acheteurs refusent de croire qu'ils sont faux », a affirmé un enquêteur de l'ICE, David Nehls. « Nous recevons régulièrement des appels de gens qui ont acheté ce qui s'avère être des fausses coupures et sont surpris de voir que le gouvernement des Etats-Unis refuse de les échanger », a renchéri James Todak, un responsable à Los Angeles du Secret Service, agence gouvernementale chargée de la protection des dirigeants du pays et de la lutte contre la fausse monnaie. « On pourrait penser qu'une valeur faciale d'un milliard de dollars sonne faux, mais certaines personnes y croient », a-t-il déploré.

Moi, je me verrais bien avec un billet d’un milliard d’euros dans la poche. Mais un vrai...

Source : AFP, 15 mars 2006

15.3.06

La musique, les mœurs : adoucissement ?


On est loin de l’atmosphère consensuelle des dernières victoires de la musique, où seul le groupe «Noir désir» (sans Bertrand Cantat) a, sobrement d’ailleurs, lancé un discours un peu revendicatif et Nagui a rappelé que la musique de La Marche de l’empereur, signée par Émilie Simon (finalement vainqueur), avait été retirée et remplacée par une autre plus « passe-partout » pour correspondre au goût américain (à leur demande ?).

Ici, nous sommes dans le milieu des vrais rockers, on ne rigole pas avec la provocation. Alors, en une seule soirée de remise des prix pour le « Rock and Roll Hall of Fame » annuel (la cérémonie ayant eu lieu lundi soir à New York), nous avons eu droit à plusieurs « couacs » :

— Les Sex Pistols, fidèles à leur posture rebelle de pionniers du punk considèrant que le Hall of Fame est « un endroit où les vieux rockers vont pour mourir », ont décliné l'invitation à recevoir leur prix. Rédigée avec une écriture enfantine, leur lettre lue par le fondateur du magazine Rolling Stone Jann Wenner compare le Hall of Fame à « de l'urine dans du vin ». Sympa !

— Blondie a étalé ses désaccords sur scène, quand deux anciens membres du groupe ont demandé des comptes aux autres sur leur décision de ne pas les laisser jouer avec eux. Alors qu'ils recevaient leurs statuettes, l'ancien guitariste Frank Infante a demandé à Deborah Harry : « Pouvons-nous jouer ? ». Ce à quoi la chanteuse a répliqué : « Tu ne vois pas que mon groupe est là-bas? », avant qu'Infante ne réponde à son tour : « Je pensais que c'était Blondie qui était récompensé ». Ambiance...

— Enfin, le groupe de heavy metal Black Sabbath, qui a pendant des années âprement critiqué le Hall of Fame pour ne pas l'avoir encore distingué, s'était déplacé pour recevoir son prix. Son mentor, Ozzy Osbourne (voir photo, où il pose dans les coulisses), a fait un petit discours de remerciement, ponctué d'un « enfin ». Mais le groupe a ensuite préféré laisser «Metallica» interpréter ses tubes. Serait-il un meilleur groupe ?

Décidément, la « Rock & Roll attitude », il n’y a que ça de vrai ! Il est en plus normal d’avoir une atmosphère électrique avec tous ces hard rockers aux enceintes survitaminées. Enfin... à la posture on préfère encore la musique !

Source : AFP, 14 mars 2006

14.3.06

Mais que va-t-il nous rester à faire le dimanche ?


En ce moment se déroule à Hanovre le salon mondial hightech CeBIT (9-15 mars). C’est une sorte de concours Lépine High-Tech et l’on y trouve de tout, du plus intéressant au plus farfelu, des objets qui vont sans doute rester et d’autres qui sombreront vite dans l’oubli.

Ainsi, un grand classique actuel sur la biométrie : le groupe d'électronique japonais NEC fait la promotion d'un mini-robot avec deux caméras intégrées et quatre microphones capable d'identifier les personnes en utilisant des indices biométriques et de s'adresser a elles avec pertinence.

Une alliance de groupes allemands regroupant le géant de l'électronique Siemens, DaimlerChrysler et l'institut berlinois Fraunhofer est en train de développer un service d'information sur internet et ondes radio réagissant à la voix permettant par exemple à des automobilistes de demander « où est la station service la moins chère des environs » ou bien « où puis-je trouver un restaurant grec » et d'obtenir une réponse via radio. Pas de panique : « Cela prendra probablement encore 10 ans avant qu'il soit lancé sur le marché mais ce sera un service que les conducteurs trouveront très séduisant » a déclaré à l'AFP Hans Ulrich Block, responsable de la division langage de Siemens. La reconnaissance vocale, ainsi que la compréhension d’un langage (voir les logiciels de traduction !) n’en sont encore qu’à leurs balbutiements.

Toujours pour la voiture et pour les téléphage impénitents, les conducteurs qui souhaitent téléphoner au volant n'ont désormais plus besoin de se tordre le cou pour parler dans le micro fixé au plafond de leur automobile. Un système accroché au rétroviseur permet de placer le microphone plus près de la bouche. Le numéro des appels apparait dans un rétroviseur créé par la société allemande Hama. J’ai bien l’impression que l’invention ne sera pas disponible en France où, si mes souvenirs sont bons, la législation interdit de téléphoner, même avec un kit mains libres, soutenant, avec raison, que ce n’est pas qu’une question de mains mais aussi et surtout de concentration sur la conduite.

Pour des week-ends en toute tranquilité, le groupe suédois d'électromenager Electrolux montre un robot capable de tondre le gazon puis de retourner de lui-même à la station électrique recharger ses batteries. Les groupes allemands Vorwerk et Infineon ont pour leur part développé une moquette électronique qui fait circuler un robot sans fil servant d'aspirateur et qui le dirige vers les coins poussiéreux oubliés. Metro expose aussi des réfrigérateurs qui préviennent quand les yaourts sont périmés, ou constatent qu'il faut aller en acheter et envoient directement la commande au supermarché (j'espère qu'on peut le choisir et qu'il n'est pas préprogrammé !).

Pour les amateurs de Meetic et autres sites de rencontres par internet, la société taïwanaise Asiamajor a développé une webcam qui rend les utilisateurs plus beaux qu'ils ne le sont. Il suffit paraît-il d'appuyer sur un simple bouton pour voir disparaître les imperfections et de s'offrir au choix un teint hâlé ou blanc comme neige. J’avoue ne pas bien comprendre ce que plus beau veut dire dans ce conctexte, ni comment cela fonctionne ni quel quel peut être le résultat, mais enfin, on sait bien que la beauté vient aussi de la confiance en soi. Cela peut y contribuer. En un peu moins m’as-tu-vu, la nouvelle mini-caméra du géant japonais Panasonic peut rendre claire toute image floue, il n'y a donc plus de raison d'avoir peur de trembler en filmant ou de filmer depuis sa voiture.

On trouve aussi des objets normaux en version luxe comme cette clé USB en or 14-carats, assortie de cinq diamants vendue au prix de 2.950 euros par le Néerlandais White Lake. Ou alors des produits de luxe qui se mettent au high-tech : une nouvelle ligne de vêtements produits sous la griffe de Pierre Cardin, Cinque et Loden Frey, allie mode et haute technologie en proposant des claviers cousus à même le tissu pour faire fonctionner un MP3 intégré au vêtement.

On peut encore trouver des produits de convergence technologique, comme ceux qui allient la téléphonie, la transmission à haut débit et les media de divertissement. Les opérateurs de téléphonie mobile Vodafone et Nokia viennent ainsi de dévoiler une prochaine génération de portables dotés d'un appareil photo numérique, un MP3 et des baffles stéréo.

Enfin un dernier gadget : pour les passionnés de voiture, un portable en forme de voiture de sport rouge fabriqué par le géant de l'électronique sud-coréen LG (modèle F3000, bien nommé donc, voir photo) avec en prime un bruit de moteur lorsque vous l’ouvrez, les alertes SMS ayant le bruit d'un klaxon. C’est mieux que de téléphoner en voiture, c’est moi qui vous le dit !

Source principale : AFP, 13 mars 2006

13.3.06

Té ! (déf.)


Un nouveau dictionnaire va bientôt apparaître sur nos étagères, en tout cas sur celles qu’il saura intéresser. Il va sans doute permettre de décoder certaines phrases hurlées par les supporters de l’OM : il s’agit en effet du premier dictionnaire académique sur le parler marseillais, un des emblèmes de la personnalité de la cité phocéenne, preuve qu'il est encore très vivant. Le secrétaire perpétuel de l'Académie de Marseille, Jean Chélini, souligne d’ailleurs que loin d'être folklorique, ce parler continue d'être employé d'un bout à l'autre de la ville, quel que soit le milieu social, avec un accent plus ou moins appuyé. « Il reste le langage parlé en famille, entre amis ». Et si parfois les Marseillais l'utilisent pour se mettre en scène, admet-il, en général « ils parlent marseillais sans se poser de questions, ils ne savent pas que c'est du marseillais ».

L'apparition du marseillais remonte au XIXe siècle, période à laquelle une bonne partie des habitants de la ville continuait de parler le provençal. Ils durent alors s'accommoder du français, la langue de promotion sociale, un français qu'ils se sont toutefois vite approprié, le truffant de mots et expressions issus du provençal et l'enrobant d'un accent qui, lui aussi, plonge ses racines dans la langue de Frédéric Mistral.

Le dictionnaire, réalisé par l'Académie des sciences et des lettres de Marseille, devrait paraître début avril chez Edisud (ISBN 2-7449-0614-X). Médéric Gasquet-Cyrus, professeur de linguistique de 30 ans ayant participé à sa rédaction explique qu’il recense plus d'un millier de mots, locutions et expressions : « On a essayé de prendre le marseillais du XXe siècle, ainsi que des mots plus désuets de la littérature du XIXe siècle qui font encore partie de la mémoire des Marseillais ». Il ajoute : « Le marseillais, c'est du français », mais un français tellement singulier qu'il est parfois incompréhensible à l'oreille d'un « estranger » (étranger).

Quatre-vingt-dix pour-cent du vocabulaire marseillais vient donc du provençal, à l'encontre de l'idée reçue d'un parler « métissé » par les nombreuses migrations accueillies par Marseille : ni les Africains, ni les Maghrébins, ni les Espagnols ou Portugais n'ont réussi à y imprimer leur marque, ou alors très peu. Le jeune professeur qui tient une chronique radiophonique quotidienne depuis sept ans sur le marseillais, ne note que quelques mots d'origine arabe, importés par les pieds-noirs, et pour certains passés dans le français, comme brêle, toubib ou kémia (apéro). En fait seul l'italien, également parlé dans les rues marseillaises au XIXe siècle, a réussi à s'imposer dans ce parler « d'un conservatisme qui rélève parfois de la xénophobie », juge-t-il.

Il explique que les mots inventés par les jeunes ne sont « pas beaucoup intégrés » non plus, observant qu'en revanche l'accent avait évolué ces dernières années sous l'influence « des habitants des quartiers nord ». Cet accent « a des traits communs avec celui de la banlieue dans la prosodie, le débit mais toujours avec le fond provençal » qui se caractérise notamment par le « e » muet, nasal, et la prononciation du « t » en « tch ».

Le marseillais n'est pas que parlé mais également chanté et écrit couramment, comme le démontre le dictionnaire. Chaque mot y est illustré par une chanson allant des années 1920 à nos jours (de Scotto aux rappeurs d'I am...) ainsi que par des citations des romans de Pagnol ou des auteurs de la veine marseillaise de romans policiers, très friande de ce vocabulaire chantant (Izzo, Carrese, Del Papas...). Quant aux journaux marseillais, ils utilisent sans complexe et sans guillemets des mots comme minots (petits) ou mèfi (attention).

Le dictionnaire a aussi pour objectif de montrer que ce parler n'est pas figé et sait se renouveler. Exemple, selon Jean Chélini: «On disait pastis, puis pastaga, un jaune et depuis cinq ans un fly».

Quel que soit le nom, il garde le même goût, peuchère !

Source : AFP, 12 mars 2006

10.3.06

Allez les bières ! Allez les bières !


On va enfin pouvoir fêter une troisième mi-temps qui vaille la peine ailleurs que dans le rugby. Et avec le produit approprié : pour les 30 ans de la finale de Coupe d'Europe des clubs champions de football perdue (0-1) par Saint-Etienne le 12 mai 1976 contre le Bayern Munich, une petite brasserie a annoncé le lancement d'une bière à la verveine de couleur verte, baptisée «Le  Chaudron Vert» (voir photo). Non filtrée, non pasteurisée, sans conservateur et refermentée en bouteille, la bière affiche une teneur en alcool de 5,5°.

C’est tout mignon, n’est-ce pas ? Cette micro-brasserie, créée en décembre 1998 et qui ne produit que 2000 hectolitres par an s’appelle « Les Brasseurs du Sornin » et est installée à Pouilly-sous-Charlieu près de Roanne. C’est une entreprise familiale : parents et quatre enfants y travaillent. C’est un vrai produit du terroir local, le Sornin étant la rivière qui passe et se jette dans la Loire à Pouilly-sous-Charlieu.

On trouve dans cette brasserie des bières très originales : « l’égyptienne », une bière rousse s'inspirant des ingrédients utilisés à l'époque des pyramides (dont des dattes), la « Trouille » « Très évolutive en bouche : d'approche fruitée se terminant par une touche café », la « Baye », bière rouge (!) à 5,9 %, dont la couleur est obtenue par infusion de pétales de fleurs et de baies (une fois de plus dans une couleur locale qui fait rêver : Baye est la contraction du proche village de la Bénisson Dieu) ou encore la « Perle verte », bière blonde ayant un léger goût d'ananas, brassée à partir de lentilles vertes du Puy en Velay (là encore volonté d'utiliser une matière première régionale).

Si cela ne vous met pas l’eau à la bouche...

Mais revenons à nos moutons : notre brasserie vient donc de mettre en vente 10.000 bouteilles anniversaire numérotées en aluminium, commercialisées notamment dans des grandes et moyennes surfaces des régions Rhône-Alpes et Bourgogne. La famille Patay, qui exploite la brasserie, a voulu célébrer cette finale à Glasgow (Ecosse), le plus haut niveau européen jamais atteint par l'ASSE, seule équipe française en finale de C1 entre 1956 (Reims) et Marseille (1991). Une boisson aussi mousseuse que les cheveux de Rocheteau, c’est pas beau ?

Allez les verts et allez... cliquer sur http://www.brasseursdusornin.com et consulter les bières !

9.3.06

Avant d'avoir mal au cœur en voiture...


Dans la lignée des défis fous qui parfois agacent Cacou (surtout quand il y a argent en jeu), voici la manière originale qu’a eue un Mexicain de 33 ans pour gagner une voiture décapotable et un voyage en Allemagne pour assister à la Coupe du mode de football 2006 : passer plus de neuf jours dans les montagnes russes d'un parc d'attractions à Mexico !

Je ne sais pas si vous en avez l’expérience mais cela secoue tellement que j’avais failli en être interdit autrefois par la présence de mes lunettes sauf à les retirer - j’avais ensuite compris pourquoi. Alors, neuf jours durant !

Le gagnant est certes un sportif, professeur de karaté. Mais tout de même ! D’autres s’y sont épuisés puisqu’il est le rescapé d'un groupe de 24 participants à cette compétition intitulée « Vertige dans la montagne » et organisé par la chaîne de télévision Televisa. Un chanteur et un député avaient participé au concours mais ils ont renoncé dès le premier jour. Il restait finalement deux concurrents avec le futur gagnant, une étudiante et un tatoueur tous deux âgés de 23 ans, mais ils ont abandonné la nuit dernière.

La compétition avait commencé le 28 février par 24 heures de montées et de descentes non stop sur l'attraction foraine. Du 1er au 7 mars, la durée a été réduite à 12 heures par jours, de 10h00 à 22h00. Les candidats passaient la nuit dans le wagon sous une couverture, a expliqué Fernando Reyes, le directeur du parc d'attractions.

Ce ne sont plus les montagnes russes mais les montagnes de l’enfer !

Source : AFP, 9 mars 2006

8.3.06

Journée d'Ève, journée de rêve ?


Pour fêter la journée de la femme - même s’il est étrange de fixer une seule journée dans l’année pour rendre hommage à la moitié de l’humanité -, je vous propose un petit historique de cette journée.

C’est depuis 1910 que le 8 mars est la Journée internationale des femmes : c'est en effet le 8 mars 1910 que la Conférence internationale des femmes socialistes, réunie à Copenhague, décide d’instituer une Journée des femmes pour faire de « la propagande en faveur du droit de vote ». Tout part donc de ce droit de vote, mais cette journée a ensuite servi de caisse de résonance à des revendications telles que la légalisation de l'avortement ou l'égal accès aux responsabilités politiques.

L'initiative en revient à l'Allemande Clara Zetkin (1857-1933) qui a dirigé, de 1891 à 1917, L’Egalité (Die Gleichheit), revue de l'Internationale des femmes socialistes qui compta jusqu’à 125.000 abonnés. Dès 1911, la Journée du 8 mars fut un succès puisque plus d'un million de femmes manifestèrent dans toute l’Europe.

Puis, la date du 8 mars fut reprise par Lénine en 1921 pour commémorer une manifestation des ouvrières de Saint-Petersbourg (alors Petrograd) descendues dans la rue en 1917 pour réclamer du pain et le retour des hommes du front, déclenchant ainsi la révolution de février et la chute du régime tsariste. En 1924, la Chine célèbra à son tour la Journée, les pays de l'Est intégrant en 1946 cette date symbolique dans leur calendrier.

Mais c'est bien sûr au milieu des années 1970 que la Journée du 8 mars revêtit définitivement un caractère international avec la décision des Nations unies de s'associer aux manifestations organisées dans le monde. En France, c'est en 1982 - eh oui, seulement... - que le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy et de sa ministre déléguée aux Droits de la Femme Yvette Roudy décida de célébrer officiellement la Journée internationale le 8 mars de chaque année.

Ces dernières années, ce sont les thèmes de la parité en politique, de la lutte contre les violences faites aux femmes et de l'égalité salariale qui sont au cœur des manifestations organisées ce jour-là. Les 8 mars 2004 et 2005, les féministes se sont divisées sur la question de la loi sur l'interdiction du port des signes religieux à l'école, au point de manifester séparément (le mouvement "Ni putes ni soumises" était pour sans concession, à la différence de certaines autres associations). Tout n’est donc pas parfait mais il est utile de se pencher régulièrement sur des problèmes qui deviennent indignes de sociétés modernes.

Je ne vais pas entonner avec une voix chevrotante « Femmes je vous aime » mais je voudrais que chaque jour nous nous interrogions sur le mal que nous, mâles soit disant supérieurs, leur faisons régulièrement. Et pourtant, que de dignité et de patience nos compagnes font-elles preuve devant des situations lamentables ! Certes, je ne veux pas idéaliser le « sexe faible » (hem, encore une expression discutable), car il y a aussi bien sûr des femmes malfaisantes et certains aspects comme ceux évoqués dans le post précédent peuvent être horripilants. Mais proportionnellement parlant ? Combien de prisons concernant des femmes ? Très peu. Et qui ne peut s’empêcher de penser que si des femmes dirigeaient nos pays, ils seraient pour la plupart beaucoup plus pacifiques ? Alors, oui, rendons hommage aujourd’hui aux femmes. Et chaque jour.

Un petit coucou à Cacou (voir liens à droite) qui ne manque jamais d’inscrire une silhouette féminine dans ses toiles.

Et pour finir un dessin du Canard enchaîné de ce matin : les grands caciques du PS sont assis à des tables d’écoliers pendant que Ségolène Royale en institutrice leur lit un « catéchisme ». Jack Lang commente : « La journée des femmes on en a soupé !... Avec Ségolène, c’est tous les jours ! »

7.3.06

Un décalogue profane un peu tape-à-l’œil


Nous savions que Victoria Beckham, ancienne Spice Girl (31 ans) et épouse de David, l’un des plus célèbres joueurs de football anglais et capitaine de l'équipe d'Angleterre, aimait plus lire les revues de mode que Charles Dickens (voir post du 22 août dernier). Elle a d’ailleurs récemment défilé à Milan pour le designer Roberto Cavalli. Non contente de ce succès, elle donne maintenant ses conseils, que dis-je, ses « commandements » pour être toujours belle dans le cadre d’un article dans le magazine britannique Glamour, où elle révèle ses « dix commandements en matière de mode ». Son message est censé s’adresser à tout le monde puisqu’elle explique comment la femme ordinaire peut espérer lui ressembler, en ne sortant jamais sans ses lunettes de soleil et en s'inspirant d'Audrey Hepburn.

À voir. Vous avez intérêt à ne pas être pressée ni à avoir un compte en banque trop riquiqui. Et pour cause : selon la presse britannique, notre héroïne dépense chaque année 100.000 livres (145.000 euros) pour sa garde-robe. Les conseils qu'elle peut retirer de son expérience sont donc assez ciblés.

Victoria conseille notamment de « faire du shopping dans le monde entier », expliquant qu'elle a récemment été faire ses courses vestimentaires au Japon, pays « fantastique » qui fait « tout en petite taille », et qu'elle adore aussi faire les boutiques à New York. Mesdames, qu’attendez-vous ? En citant la liste des couturiers coûteux qu'elle affectionne, elle conseille aussi de ne jamais oublier « les bons accessoires, sac, chaussures et lunettes de soleil qui peuvent transformer une apparence ». Un bon accessoire, et l’affaire est dans le sac si l'on peut dire !

On peut cependant faire à mois cher : Madame Beckam invite aussi les lectrices à être imaginatives, avouant qu'elle-même adapte régulièrement ses vêtements, coupant la ceinture d'un jeans, portant ses tee-shirts à l'envers... Mais de quelle marque, telle est la question ? En tout cas, il faut faire un effort selon celle qui récemment se comparait, avec ses trois jeunes fils, à l'héroïne de Desperate Housewives Lynette.

Et même si l’on a souvent vu la dame avec des robes vertigineuses (y compris posant assez dénudée pour la Elton John AIDs Foundation), elle conseille aux femmes une certaine modération en leur conseillant de ne pas dévoiler trop de leur corps, car il « est beaucoup plus sexy de laisser un peu de place à l'imagination ». Finalement un bon conseil pour finir ?

Source principale : AFP, 6 mars 2006

6.3.06

Un sportif moins sportif que les autres


Nous connaissions l’homme qui s’introduit dans les grandes cérémonies officielles, arrivant même une fois à poser avec des chefs d’états encompagnie de Jacques Chirac. Eh bien il a un émule sportif.

Il s’appelle Josef Panuska, c’est un tchèque de 38 ans, et il a réussi à disputer la course de fond du 50 km libre aux derniers Jeux Olympiques d’hiver avec un numéro emprunté à une skieuse japonaise.

Se confiant au quotidien pragois Sport de vendredi dernier, il affirme : « Je ne l'ai pas fait pour la gloire, j'ai tout simplement voulu disputer la plus longue course olympique ».

Cela dit, n’est pas sportif de haut niveau qui veut : devant les regards stupéfaits de quelques organisateurs et policiers et dans l'ombre de gradins complètement vides, il a franchi la ligne d'arrivée à Pragelato en 7 heures 54 minutes, soit avec au moins 5 heures de plus que le vainqueur, l'Italien Giorgio di Centa (avec exactement 2 heures, 6 minutes, 11 secondes et 8 dixièmes, ici en photo) suivi du Russe Eugenie Dementiev (argent) et de l'Autrichien Mikhaïl Botwinov (bronze) arrivés dans un mouchoir de poche.

Parmi les plus grandes « réussites » de Josef Panuska on peut citer sa participation au marathon aux JO-2004 à Athènes (5 h 18:16) ainsi que sa présence sans billet à la finale du Mondial-2001 de hockey sur glace à Hanovre (Allemagne) et à la finale de l'Euro-2004 de football à Lisbonne, écrit Sport.

Il faudrait peut-être l’inviter dans l’équipe de France de foot pour le Mondial prochain en Allemagne. On ne sait jamais, il pourrait rendre service...

Source : AFP, 3 mars 2006

5.3.06

Que de sportifs chez nos amis américains !


Ne croyez pas à une fixation de ma part, mais l’actualité me donne du « grain à moudre » comme aurait dit André Bergeron : après Condolleezza Rice faisant de la gymnastique devant les écrans de télévision en Amérique (voir un des posts précédents), c’est au tour du président lui-même de montrer l’exemple. George W. Bush a en effet samedi goûté pour la première fois aux joies du cricket à l'ambassade américaine d'Islamabad (photo). Peut mieux faire en fait : « Je ne suis pas encore très doué », a-t-il confessé.

Grand fan de baseball, le président Bush avait insisté à l'occasion de sa première visite au Pakistan pour découvrir le cricket, sport national dans ce pays. Il lui a fallu demander au capitaine de l'équipe du Pakistan, Inzaman-ul Haq, comment tenir la batte avant de se risquer à faire face aux lancers de balle d'une équipe d'écoliers invités spécialement pour l'occasion. « J'arrive dans une minute », a-t-il lancé à un gamin qui l'invitait à jouer, avant de se lancer dans quelques frappes d'entraînement.

Relevant les manches de sa chemise, le président américain a alors pris place, batte en main, devant le wicket, le but que doit défendre le batteur de cricket face au lanceur. Frappant la batte sur sa semelle, à la manière des joueurs de baseball, George W. Bush a fait face à Inzaman-ul Haq qui a pris soin de lancer très doucement la balle de tennis qui pour l'occasion remplaçait la dure balle de cuir rouge habituelle. Après quelques frappes hasardeuses, le président Bush s'est mis au lancer. Malgré les conseils d'Inzaman, George W. Bush s'est montré un peu imprécis dans ses lancers, selon les spécialistes. « Il voulait juste pouvoir comparer baseball et cricket », a commenté Inzaman à l'issue des dix minutes d'expérience qui se sont conclus par des échanges de cadeaux : balles, casquettes et... livre d'initiation.

Le problème, c’est que Bush n'a pas pu avoir le plaisir de rencontrer l'ancienne gloire du cricket pakistanais Imran Khan, reconverti à la politique depuis quelques années : ce dernier avait été assigné samedi à résidence pour l'empêcher de prendre part à une manifestation contre la visite du président américain. Finalement, pas très sportif tout ça...

Source : AFP, 4 mars 2006

4.3.06

Pizza quatre... à un !


On se souvient de Chirac présenté en ver dans un photo-montage à la une du Sun en 2003. C’est un peu le même principe que vient d’utiliser Bild, le journal le plus lu d'Allemagne mais avec peu près le même ton et le même genre de mise en page. Et cela porte moins à conséquence puisqu’il s’agit de football. Bien sûr, à l’approche du Mondial, cela prend tout de même une importance supplémentaire.

Bref, l’Allemagne vient mercredi à Florence, en match amical de préparation au Mondial, d’être ridiculisée par l’Italie qui l’a battue 4 à 1. Et c’est un drame national, dans un pays qui, justement, organise le tournoi international dans quelques mois. Dès jeudi, la presse allemande n'avait pas trouvé de mots assez durs pour qualifier la prestation de l'équipe de football, évoquant une « honte », un « désastre », ou une « catastrophe ».

Du coup, Bild, dans son édition de vendredi, sans doute pour rappeler ce qu’ingurgite un sportif en chambre devant sa télévision, vient de représenter dans sa page sport les joueurs de l'équipe allemande (la fameuse Mannschaft) sous forme d'asperges et autres ingrédients de pizza (voir photo). Bild a publié ce photo-montage sous le titre « Pizza Quattro Gegentori », jeu de mots qu'on pourrait traduire par « Pizza aux quatre buts encaissés », où l'on voit les visages des joueurs surmonter des gousses d'ail, piments ou tranches de mozzarella, sur fond de pâte et de tomate.

L'attaquant Miroslav Klose est affublé d'un corps d'oignon car, selon Bild, il est « tout simplement à pleurer ». Le milieu de terrain Sebastian Deisler est comparé à du thon en boîte car il « ne fait que sombrer », alors que l'attaquant Lukas Podolski, surnommé « Poldi l'asperge », « reste planté sur le terrain ». Continuons : le capitaine Michael Ballack a un corps de salami car il « a joué comme une andouille » et le milieu de terrain Bernd Schneider est comparé à une gousse d'ail parce que sa prestation « pue ».

On essaye d’être poète, d’avoir des expressions imagées et, finalement, on est aussi ordurier qu’avant... Remarquons, j’ai bien l’impression maintenant qu'on en parle qu’il y a quelques endives au sein de l’équipe de France... Non ?

3.3.06

Condoleezza Rice en survêt’ !


Nous saurons vraiment tout des dirigeants américains. Après avoir eu connaissance des faux pas de Georges Bush et de son vice-président Dick Cheney, c’est au tour de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice de dévoiler un de ses secrets intimes : elle pratique la gymnastique ! Et montre l’exemple au peuple américain puisqu’elle a accepté de faire ses exercices devant des caméras de télévision, pour un reportage sur la santé diffusé cette semaine. Il est vrai que l’obésité est un des fléaux de santé de l’Amérique moderne.

NBC a indiqué mardi que les images des exercices seraient diffusées en trois fois, mercredi, jeudi et vendredi à 05h45, dans le cadre des informations matinales. On peut y voir « Condi » en survêtement dans la salle de sports du département d'Etat, son entraîneur personnel à ses côtés, en train de livrer ses secrets pour rester en forme et de faire la démonstration des exercices qu'elle pratique quotidiennement. Elle va donc nous montrer que, sous son air autoritaire, lorsqu’elle lance : « une, deux, une, deux », ce n’est pas qu’une expression militaire.

Barbara Harrison, auteur de l'émission, a réussi à persuader la secrétaire d'Etat de 51 ans de participer à cette série de reportages destinés à convaincre les Américains des bienfaits de l'exercice : « Je voulais savoir non seulement comment elle parvenait à rester mince mais aussi à se sentir bien et à mener les affaires de l'Etat. Alors elle m'a expliqué, au cours d'une séance de gym ». Elle poursuit : « Elle raconte comment elle a commencé. Son père était un athlète » et ajoute : « Elle raconte comment elle maintient ses habitudes tout en voyageant, comment au cours de banquets elle parvient à rester dans la limite de ses calories... Elle est considérée comme l'une des femmes les plus prises au monde. Si elle peut insérer de la gymnastique dans son incroyable emploi du temps, tout le monde devrait pouvoir faire de même ».

Barbara Harrison ne tarit pas d’éloges sur Rice, au risque peut-être d’en rajouter un peu : « Elle est forte, elle est incroyable. Le nombre de poids qu'elle soulève, et son endurance... En tant que personne qui a fait de la gym toute sa vie, je suis très impressionnée ».

Si ça se trouve, elle se prépare pour une partie de bras-de-fer avec Ben Laden !

Source : AFP, 1er mars 2006

2.3.06

Rien ne sert de pourir, il faut mûrir à point

Me promenant ces derniers jours sur Wikipedia, je suis tombé sur un article assez amusant évoquant ces proverbes pour lesquels on voit bien que quelque chose cloche, mais qui correspondent tellement au modèle qu’il faut parfois réfléchir un peu. Après avoir moi-même sacrifié au principe (le titre ci-dessus est de moi), je vous livre les plus intéressants. Pour chacun, d’abord le proverbe nouveau, puis entre parenthèses le proverbe d’origine :

Qui vole un œuf n'a pas de poule (Qui vole un œuf vole un bœuf)

Qui vole un bœuf est très fort (idem)

Noël au scanner, Pâques au cimetière [Pierre Desproges] (idem)

Noël au balcon, enrhumé comme un con (idem)

Neige en Juin, ouh putain ! [proverbe grolandais] (Noël au balcon, Pâques au tison)

Ne remets jamais au lendemain ce que tu peux faire faire aujourd'hui par un autre (Ne remets jamais au lendemain ce que tu peux faire le jour même)

Ne remet pas à demain...ce que tu peux faire après-demain [Alphonse Allais] (idem)

Indien vaut mieux que deux Sri Lanka (Un tiens vaux mieux que deux tu l'auras)

Noyons Joël (Joyeux Noël)

Un chien vaut mieux que deux petits rats (Un tiens vaux mieux que deux tu l'auras)

Au royaume des cyclopes, les borgnes sont aveugles [Philippe Geluck ? ] (Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois)

Pingouin dans les champs, Hiver méchant (Pingouin dans le jardin, l'hiver n'est pas loin)

Tant va la cruche à l'eau qu'a la fin tu m'les brises [Les Inconnus] (Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise)

Un verre, ça va, trois verres, ça va, ça va, ça va... (Un verre, ça va, trois verres, bonjour les dégâts)

L'homme sage apprend de ses erreurs. l'homme encore plus sage apprend des erreurs de... insérer un nom ici (L'homme sage apprend de ses erreurs. L'homme plus sage apprend des erreurs des autres)

Qui sème le vent, joue de la trompette (Qui sème le vent, récolte la tempête)

Qui trop embrasse a mal aux reins (Qui trop embrasse mal étreint)

Qui crawle en brasse mal aux reins (idem)

Tous les chemins mènent au rhum (Tous les chemin mènent à Rome)

Si vis piscem, pars à la pêche (Si vis pacem, para bellum)

C'est en forgeant qu'on devient marteau (C'est en forgeant qu'on devient forgeron)

C'est en forgeant qu'on devient forgeron mais ce n'est pas en se mouchant que l'on devient moucheron ni en sciant que Léonard devînt scie [Francis Blanche] (idem)

C'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en troquant qu'on devient trop con [François Pirette] (idem)

Chassez le naturiste, il revient au bungalow (Chassez le naturel, il revient au galop)

Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers (Un seul être vous manque et tout est dépeuplé)

Walkirie vendredi, dimanche à l'opéra (Tel qui rit vendredi dimanche pleurera)

Ne faites pas aux truies ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse [Coluche] (Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse)

1.3.06

Un scotch étouffant à défaut d'être collant


Après Tintin, sûrement ravi de voir enfin ses aventures rédigées en roumain (voir un des posts précédents), c’est le capitaine Haddock qui va être content. Lui qui ne sépare jamais de sa bouteille de Loch Lomond va pouvoir goûter au nectar de son breuvage préféré. Milou aussi peut-être, car l’on sait qu’il n’y était pas insensible parfois (voir Tintin au Tibet).

Appliquant à la lettre l’adage selon lequel c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes (la phrase “C’est dans les vieilles marmites qu’on fait la meilleur cuisine” est en français dans le texte sur le site internet http://www.bruichladdich.com), un producteur écossais du nom de Bruichladdich, exhumant en cela exceptionnellement une recette datant du XVIIe siècle, a normalement distillé hier douze barriques d'un whisky titrant 92 degrés d'alcool (rien que ça !).

Cette distillerie indépendante, l'une des huit installées sur la petite île d'Islay, a branché des webcams pour permettre d'assister à l'événement sur internet « dans la mesure où la distillerie n'explosera pas au cours du processus ». Faisons monter la pression... médiatique (et allez voir sur le site à « Web Cams ») !

Rappelons que la plupart des scotch et autres pur malt titrent de 40 à 50 degrés, contenant donc entre 40 et 50 % d'alcool. Pour arriver au résultat faramineux de 92 %, le produit sera distillé quatre fois au lieu de deux. Du pur de pur ! Ce whisky est d’ailleurs décrit dans un livre de 1695 comme « affectant tous les membres ». L'écrivain voyageur Martin Martin précise : « Deux cuillerées sont une dose suffisante et si un homme en buvant plus, cela l'empêcherait de respirer ».

Vous voilà prévenus. Je crois que si j’en achetais une bouteille, je n’aurais cela chez moi que comme témoignage. Avis aux amateurs : cette eau-de-feu sera disponible à la vente dans une dizaine d'années. Il va donc falloir patienter.


Sources, pour l’essentiel : AFP, 27 février 2006