29.7.06

Rebondir sur le trottoir


Si vous allez dans la capitale américaine cet été, vous pourrez sauter à pieds joints sur certains trottoirs et vos petits pieds n’en souffriront pas. Selon l'administration des transports de la ville, Washington vient en effet d’installer pour un test des trottoirs en caoutchouc, fabriqués à partir de pneus recyclés, réputés plus résistants et écologiques que le béton.

Ces revêtements de caoutchouc sont fabriqués par une société californienne à partir des 34 millions de pneus hors d'usage jetés au rebus en Californie. Ce n’est pas une grande première : Rubbersidewalks a déjà installé ces nouveaux trottoirs non glissants dans plusieurs villes aux Etats-Unis dont certains quartiers de Seattle, San Francisco ou Savannah, dans le sud du pays.

Wasi Khan, ingénieur en matériaux du département des transports, explique : à Washington, « nous en avons installés en test sur l'avenue Rhode Island et nous gardons un œil dessus jusqu'à l'hiver pour voir comment ce caoutchouc se comporte avec la neige et la glace ».

C’est une affaire de compromis : les trottoirs en caoutchouc coûtent plus cher à l'installation que le béton mais résistent mieux à la poussée des racines des grands arbres qui bordent souvent les avenues. L'ingénieur poursuit : « Les racines des grands chênes cherchent l'oxygène et parviennent à craquer le béton à peine deux ans après son installation ». Alors qu'elles étouffent sous le béton, les racines peuvent respirer à travers les joints des plaques de caoutchouc.

La presse locale se réjouit : ces trottoirs élastiques, de couleur grise ou brique, devraient aussi être plus confortables pour les joggeurs que le macadam.

Difficile de sauter au plafond sur un trottoir. Mais on peut essayer quelques centimètres...

Source : AFP, 26 juillet 2006

28.7.06

Aimer comme un poisson dans l’eau


Les beaux sentiments en prennent un coup. On savait bien que le charme allait plutôt au latin lover, particulièrement à l’italien ou au français. Mais là, tout de même ! Entre faire l'amour ou taquiner le poisson, les pêcheurs britanniques n'hésitent pas : ils vont à la pêche !

Selon un sondage récent, trois quarts (!) des pêcheurs à la ligne britanniques préfèreraient aller sur les bords d’une rivière plutôt que faire l'amour. Plus de la moitié du millier de pêcheurs interrogés par le bookmaker Totesport ont aussi affirmé qu'ils aimeraient mieux attraper une truite ou un saumon de taille record que passer une nuit avec un top-model.

Pour les cadeaux amoureux, c’est pareil, on repassera : les pêcheurs à la ligne ayant répondu à cette enquête dépensent en moyenne huit fois plus en équipements de pêche qu'en cadeaux pour leurs partenaires.

Perfide Albion, où vas-tu ? Il est vrai que monter au septième ciel n’est pas plonger sous les eaux. Il ne reste plus à nos pauvres voisins d'Outre-Manche qu’à rencontrer une belle sirène...

Source : AFP, 21 juillet 2006

27.7.06

Tu me gonfles, mon chéri ! Non, c’est toi !


Il est des femmes qui craignent de sortir seules le soir ou la nuit. Nos amis anglais semblent en passe de régler ce problème, avec plusieurs solutions. C’est ce que nous apprend Libération ce matin. La première solution concerne la création des Pink ladies cab, taxis réservés aux femmes et conduits par des femmes, en service depuis presqu'un an à Londres, et qui affichent un insolent succès : plus de 10 000 femmes s’y sont inscrites. Mais la deuxième solution est, comment dire, plus innovante, plus originale, plus digne de tous les prolongements. Il s’agit d’un homma gonflable ! Mais je laisse la parole à la journaliste de Libération :

« L'invention est censée rassurer nos voisines londoniennes, qui paraît-il, angoissent particulièrement le soir dans les rues sombres de la capitale. Mardi dernier a été lancé «l'homme gonflable», par une compagnie d'assurance automobile pour les femmes. Oui, Sheila's Wheels est spécialisée dans les assurances automobiles de femmes, mais ça n'est pas ça l'info, c'est l'homme gonflable, l'info. On n'a pas dit poupée gonflable avec un gros zizi, mais substitut de vrai homme, celui qui normalement se tient à vos côtés dans la voiture, les rares fois où il laisse le volant. Homme factice, donc, qui tient dégonflé dans la boîte à gants, se gonfle avec un interrupteur et se dégonfle, une fois sa petite affaire terminée. Le tout partant d'un constat statistique : 82 % des conductrices se sentent plus en sécurité avec quelqu'un sur le siège passager. Donc on installe Bob, appelons le Bob, et en voiture Simone, cheveux au vent : les vilains croiront qu'on est deux. »

Pas bête. On peut en plus s’en servir chez soi : regarder la télé en sa compagnie sans être obligée de regarder un match de foot, se coucher fatiguée sans qu’il vous saute dessus, etc. Finalement, l’homme gonflable est l’avenir de la femme.

Non, je rigole. En plus, il est même pas beau !

Source : PEYRET, Emmanuelle [sur le journal : Emmanuèle] « Homme gonflable contre mecs gonflants », Libération, 27 juillet 2006, p. 18

26.7.06

A quoi les Anglais rêvent-ils pendant leurs réunions de travail ?


C’est vrai, quoi. Vous ne croyez tout de même pas qu’ils pensent au travail ?

Il faut dire que les cadres et employés britanniques passent en moyenne 150 heures par an en réunions, 90 % des 4.000 personnes interrogées par l’enquête publiée hier participant à au moins une réunion de travail par semaine et 25 % à au moins une par jour pouvant durer jusqu'à trois heures. Comme les sujets abordés doivent être redondants, il est normal que l’esprit batifole. De plus, la concentration moyenne ne dépassant pas 23 minutes au-delà desquelles l'esprit s'évade, nos voisins d’Outre-Manche rêvent... de sexe, de vacances et de gastronomie.

Maintenant les conclusions que l'on peut en tirer. Cette enquête commandée par la chaîne Sky TV « démontre clairement que les réunions longues et fastidieuses sont contreproductives », selon le commentaire du Pr Carey Cooper de l'université du Lancashire, ajoutant que « 80 % des salariés reconnaissent ouvertement qu'ils sont distraits pendant les réunions de travail ». Son conseil : « La solution, c'est de tenir des réunions très courtes sur un objet précis et de multiplier l'interaction entre les participants ».

Les avocats figurent parmi les professionnels qui se concentrent le mieux au cours des réunions, les commerciaux et les femmes étant, statistiquement, les plus distraits. Les enseignants et les professionnels des médias sont les plus enclins à rêver de sexe, révèle encore cette étude. Chaud devant les profs ! Il faut dire, s’entendre dire en réunion l’inverse de ce qu’on faisait, pour revenir dessus quelques mois après, ce n’est guère affriolant.

Source : AFP, 25 juillet 2006

25.7.06

Sera-t-il rouge ou sera-t-il jaune ?


Le 43e Congrès mondial des Pères Noël vient de s’ouvrir hier à Bakken au Danemark (nord de Copenhague), le plus vieux parc d'attractions au monde. La question la plus brûlante a été : le sapin de Noël 2006 sera-t-il « rouge ou jaune » ?

Quelque 177 pères Noël et lutins de dix pays européens, des Etats-Unis et du Japon, vêtus de leurs costumes d'apparat, se sont retrouvés, comme tous les ans, en plein été, pour « discuter du prochain réveillon et des questions qui leur tiennent à cœur, et faire la fête en même temps », souligne à l'AFP Vibeke Larsen, porte-parole du congrès. Elle précise : « Cette année, les Papa Noël veulent être tendance. Ils semblent fatigués de la vue du sapin vert, trop monotone à leur goût, et souhaitent un peu de couleur, de gaieté et de renouveau près des cheminées ».

Au menu de ce congrès de trois jours, il y a aussi la question qui revient régulièrement sur les lèvres des Santa Claus : la date du réveillon doit-elle être la même pour tous ? C’est-à-dire : le 24 ou le 25 décembre, pour ne pas semer le trouble dans l'esprit des enfants de la terre qui ne comprennent pas pourquoi on reçoit par exemple les cadeaux le 24 au soir au Danemark et le 25 au matin en France.

Ce congrès débattra également selon les organisateurs de la « possibilité de donner des cadeaux plus grands aux enfants et des moyens d'ouvrir les paquets plus facilement ».

Mais tout n’est pas idyllique dans le monde des pères Noël. On a en effet noté l’absence du Père Noël finlandais, qui maintient contre vents et marées qu'il est le seul de la planète, et qui ne reconnaît pas que le Santa Claus du Groenland est l'unique et le vrai dans le monde. La porte-parole du congrès s’interroge : « Nous ne savons pas pourquoi il n'est pas là...Peut-être boude-t-il encore après avoir été mis au piquet ces dernières années par ses pairs qui désapprouvent sa manière de s'arroger le titre de Père Noël mondial ».

Aujourd’hui, les Santa Claus à la longue barbe blanche, vont se tremper les orteils dans la mer jouxtant Bakken avant de prendre le bateau pour le centre de Copenhague pour leur défilé annuel très attendu par les enfants.

Demain, l'assemblée devra adopter les résolutions du congrès qui se terminera par un grand dîner de Noël avec rôti de porc, pommes caramélisées, riz aux amandes, le tout arrosé de bière et d'eau de vie.

Sympathique. Mais j’espère tout de même qu’ils ne décideront pas l’utilisation pour cette année d’un sapin jaune...

Source : AFP 24 juillet 2006

22.7.06

Tu es en retard ? Eh bien chante donc !


Voilà qui aurait pu calmer Zidane. La punition préférée du club de foot de Wolfsburg en Allemagne, c’est de chanter. Pas sûr que tout le monde soit partant. Cela calme ! C’est en tout cas ce qu’affirme l'entraîneur du club de football de Wolfsburg (1re division d'Allemagne), Klaus Augenthaler (photo), qui oblige ses joueurs arrivant en retard aux séances d'entraînement à chanter et à raconter des blagues devant leurs coéquipiers.

«Cela fait plus mal qu'une amende de dix euros: certains n'en dorment presque plus», a confié Augenthaler au quotidien Bild à propos de ce système original de punition.

Wolfsburg, qui a échappé de peu à la rélégation lors de la saison 2005-06, est actuellement en stage de préparation en Autriche.

Voilà une initiative qu’elle est bonne ! Cela permettra peut-être aux joueurs de foot de progresser en chant. Car quand on entend les hymnes, cela fait frissoner les oreilles, même si quelqu’un comme Thuram chante particulièrement de bon cœur !

Source : AFP, 20 juillet 2006

21.7.06

Martine, tu as du boulot !


Tout le monde ne peut bien entendu pas comprendre l’allusion du titre, mais tout le monde peut comprendre les faits : selon l'agence de presse Ansa, un jeune Italien de Turin vient de réussir l'exploit de perdre en un quart d'heure cent quarante-quatre points (!) sur un permis de conduire qui en compte vingt, de se faire saisir son scooter et d'écoper d'une amende de 2.300 €.

Voici l’histoire : une patrouille de la police turinoise a tenté de bloquer mardi soir le jeune homme qui roulait sans casque, ce qui est naturellement interdit. Après une course poursuite de quinze minutes, il a été arrêté et a reçu une contravention pour conduite sans casque, mais aussi sans rétroviseurs, sans assurance, sans phares et pour une plaque d'immatriculation mal fixée. Il a également été sanctionné pour ne pas s'être arrêté à l'ordre de la police, pour avoir grillé un feu rouge, parcouru à contre-sens des rues du centre-ville, conduit sur des voies piétonnes et avoir roulé à une vitesse dangereuse. Essayez maintenant de tout me réciter dans l’ordre, c’est très difficile !

Le précédent « record » italien de ce genre était détenu depuis avril par un jeune de Bolzano, dans le nord du pays, qui avait perdu en une nuit cent seize points.

Quelques règles italiennes : les infractions les plus durement sanctionnées par la loi entrée en vigueur en juillet 2003 sont les grands excès de vitesse (40 km/h au-dessus de la moyenne autorisée), les dépassements dangereux et la conduite sous l'emprise de drogue ou d'alcool, qui coûtent dix points. Griller un feu rouge et ne pas attacher sa ceinture est passible d'un retrait de cinq points. Les points perdus peuvent être regagnés si aucune infraction n'est commise durant les trois années suivantes ou en reprenant des cours de conduite.

Martine, ne frémis-tu pas ? Combien va-t-il falloir à notre italien de séances pour qu’il récupère son permis ? Il va assurer six mois de séances à lui tout seul !?

Source : AFP, 19 juillet 2006

20.7.06

Une bibliothèque pachydermique


Voilà une bonne nouvelle : les œuvres pour enfants sont de plus en plus prises au sérieux au fur et à mesure que ces anciens enfants deviennent des adultes. Il n’est qu’à voir la désormais relative légitimité dont jouissent les bandes dessinées, les histoires d’heroic fantasy ou de science-fiction ainsi que les jeux de rôles.

Cette fois-ci, il s’agit du petit éléphant Babar qui vient - excusez du peu - d’entrer dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, grâce à un don des enfants de son créateur, Jean de Brunhoff. Ceux-ci, Laurent, Matthieu et Thierry, fils de l'inventeur de Babar, ont en effet offert à la BnF l'ensemble des dessins originaux préparatoires à trois albums : Le voyage de Babar (1932), Les vacances de Zéphyr (1936) et Le château de Babar (1961). Ces documents seront désormais conservés à la Réserve des livres rares de la BnF.

C'est un soir d'été 1930 que Cécile de Brunhoff imagina, pour ses deux garçons Laurent et Mathieu, alors âgés de 5 et 4 ans, l'histoire de cet éléphanteau qui gagne la ville pour fuir le chasseur qui a tué sa mère. Mise en texte et en images par Jean de Brunhoff, peintre de formation, elle devint « l'Histoire de Babar, le petit éléphant », publiée par le magazine féminin le «Jardin des modes » en 1931. C’est la raison pour laquelle on fête en 2006 le 75ème anniversaire des aventures de Babar. Suivront six autres albums de Babar créés par Jean, puis par son fils Laurent.

Le Voyage de Babar, deuxième titre, publié en 1932, comprend des dessins originaux inédits à l'encre, des variantes manuscrites de texte et des aquarelles originales « d'une remarquable fraîcheur où domine le bleu profond du ciel et de la mer », souligne la BnF. Elles sont, pour la plupart, accompagnées du texte autographe sur papier millimétré et annotées au crayon à l'attention de l'imprimeur.

Quatrième histoire de Babar, publiée en 1936 par Hachette, Les Vacances de Zéphir témoigne d'une méthode de travail différente : dessins originaux tracés à la plume et épreuves mises en couleurs par Jean de Brunhoff.

Enfin, Le Château de Babar, album conçu par Laurent de Brunhoff et publié en 1961, est présenté dans ses étapes successives : esquisses crayonnées, maquette du livre et les vingt-cinq aquarelles originales.

C’est bien tout ça. Mais qui va oser maintenant se lancer dans une thèse de doctorat sur Babar ?

Source : AFP, 10 juillet 2006. Pour la peine, je vous propose même le site officiel de Babar : http://www.babar.com/fr !

17.7.06

Se tromper de poubelle devient un grave délit


Méfiez-vous des poubelles sélectives. Elles deviennent de plus en plus dangereuses si vous n’y prenez garde. Une Anglaise de 31 ans du nom de Donna Challice a comparu lundi dernier devant la justice britannique pour s'être trompée de poubelle et avoir mis des détritus non recyclables dans sa poubelle verte normalement destinée au verre, au carton et au plastique.

Accusée, levez-vous ! Vous vous êtes trompée de poubelle, vous devez payer ! Première personne poursuivie pour infraction à la loi de protection de l'Environnement de 2005, Donna Challice est accusée d'avoir jeté dans sa poubelle pour recyclable des mégots de cigarettes, des restes de nourriture, des pièces métalliques et les morceaux d'un vieil aspirateur usagé.

Selon le procureur du tribunal de Cullompton, dans le sud-ouest de l'Angleterre, chacune de ces six infractions à la loi est passible d'une amende de 1.000 livres (1.450 euros). De quoi équiper en poubelles tout le quartier...

Mme Challice a nié les faits, assurant ne pas être responsable de l'arrivée de ces objets dans sa poubelle. Elle n’est peut-être finalement que daltonienne ?

Source : AFP, 10 juillet 2006

14.7.06

Otarie pas d’éloges sur Zizou


Zidane n’aura pas tout perdu dans l’histoire (voir post d'hier). Il vient de donner son nom à... une otarie ! Les pompiers d'Itaipu, dans la baie de Rio de Janeiro, viennent en effet de baptiser du nom de Zidane une otarie qu'ils ont recueillie mardi sur une plage, un mâle agressif mais affaibli par une longue errance maritime.

Pourquoi lui avoir donné ce nom, me direz-vous ? André Maia (photo), vétérinaire du zoo de Niteroi où les pompiers ont conduit cet arctocephalus australis l’explique très bien : « L'animal voulait mordre tout le monde et était très nerveux comme Zidane à la fin de la Coupe du Monde ».

L'otarie, un mâle de six mois, mesure un mètre de long, pèse 11 kilos et souffre d'une pneumonie. Pas facile pour faire « Ouik ! Ouik ! ».

Selon André Maia, une ou deux otaries sont recueillies chaque année au large de l'Etat de Rio. Mais soixante-deux pingouins ont déjà été récupérés sur ce littoral au cours du dernier mois dont trente-trois seulement ont survécu.

Il ne serait pas difficile de voir Zindane en pingouin : il suffirait de lui mettre une queue de pie !

Source : AFP, 11 juillet 2006

13.7.06

Zidane « en tête » des conversations sur internet


Le coup de tête qu'a donné Zinédine Zidane à l'Italien Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde de football a ruiné les espoirs des Bleus, mais le vent des commentaires tourne et l’on regarde maintenant vers le joueur italien Materazzi pour savoir ce qu’il a pu dire pour déclencher l’ire de notre Zizou. C’est heureux car, pendant un jour, on n’a entendu que des exclamations estimant le geste lamentable, que Zidane anéantissait son image, le traitant même de fou ou de criminel, etc., sans même s’interroger sur l’origine du geste, comme si ce qui était répréhensible était ce qui était visible et pas le mal souterrain qu’a pu être l'insulte qui a déclenché le geste. Beaucoup d’études des vidéos avec lecture sur la bouche tendent à penser que ce fut : « tu es le fils d'une pute terroriste » - le joueur dément aujourd’hui, affirmant que, n’étant pas cultivé, il ne sait même pas ce qu’est un terroriste islamiste... (Zidane n'a finalement pas explicité grand chose hier sur Canal +). Ainsi va souvent la vie : on s’offusque de détails accessoires sans se pencher sur les causes profondes.

Ce geste a en revanche fait les délices des internautes, qui inondent le Net de petits films humoristiques mettant en scène ce geste.

A ce hit-parade, le champion est italien... et rapide. Lundi, une douzaine d'heures seulement après la finale, les internautes s'échangeaient par courriels l'adresse du site d'un dénommé Alberto Zanot (http://tonaz.altervista.org/zidane.html, pour le moment indisponible pour cause de surchauffe), ayant réalisé un jeu à partir des images télévisées de la scène, montrant plusieurs Materazzi s'avancer vers Zidane. Le jeu consiste à déplacer le n°10 avec la souris, puis à cliquer pour déclencher son coup de tête et étaler un maximum de Materazzi.

L'animation "Zidane saves Materazzi's life" ("Zidane sauve la vie de Materazzi"), qui fait aussi l'objet d'échanges frénétiques, est franchement surréaliste. Elle montre un chaton penché sur un rebord de fenêtre, armé d'un minuscule fusil. Une mire passe sur le visage de l'Italien puis le chaton tire. Le film enchaîne sur le désormais célébrissime coup de tête. Quand Materazzi tombe, la balle tirée par le chaton le frôle, comme si Zidane l'avait sauvé en le jetant à terre.

Plusieurs petites vidéo issues du même site montrent «Zizou» est un vrai Jedi à crampons, avec son image se superposant à un arrière-plan tiré du film Star Wars, montrant le vaisseau-planète «Etoile de la mort» qui explose sous l'impact de son crâne chauve (http://zidanedeathstar.ytmnd.com) ; celle où l'on voit Materazzi disparaître devant Zidane puis réapparaître pour lui asséner un coup de tête dans le dos (http://zidanegetsowned.ytmnd.com) ; ou encore celle où Zidane est remplacé par un réverbère contre lequel Materazzi s'assomme (http://materazzipole.ytmnd.com).

Enfin, un film intitulé en anglais «Pourquoi Zidane a frappé Materazzi» (http://www.thepoorjerk.net/clips/whyzidane) propose un montage de toutes les actions violentes de la carrière de l'Italien. Visionnez-le, cela fait froid dans le dos. On sait en effet la réputation de Materazzi dans le Calcio très mauvaise. Les médias italiens rappelaient mardi que le défenseur était coutumier des bagarres et autres provocations sur le terrain. Expulsé en 8e de finale du Mondial-2006 face à l'Australie (1-0) pour un tacle sévère contre le milieu de terrain Bresciano, Materazzi avait notamment vu rouge en février 2004 lors d'une rencontre de son club contre Sienne après avoir adressé un coup de poing à un adversaire, Bruno Cirillo. Résultat : quatre mois de suspension.

Dernier trucage en date : la photo de Zidane reçu lundi à l'Elysée et qui met un coup de tête dans la poitrine de Jacques Chirac.

La liste n'est pas exhaustive et devrait vite s'allonger : l'imagination des informaticiens amateurs n'a pas plus de limites que le nombre de spectateurs qu'ils espèrent toucher via internet.

Une fois de plus, j’appelerais bien à la rescousse Zizou pour faire le ménage dans mon boulot. Mais je ne pourrais peut-être pas payer la note...

Source principale : AFP, 11 juillet 2006

12.7.06

Un trombone = une maison


On connaît le site eBay qui permet désormais à des centaines de personnes de vivre de la vente d’objets. Ne négligeons plus les possibilités d’échange sur internet. Un jeune Québécois de 26 ans vient de réussir, au fil de quatorze échanges sur le web menés pendant un an, à changer un trombone à papier en une maison !

Kyle MacDonald (photo), qui est devenu cette semaine le propriétaire d'une maison de deux étages à Kipling dans la province de Saskatchewan (ouest du Canada), explique sa démarche : « Comme dans le jeu Bigger and Better, on commence par échanger de petites choses et on finit avec quelque chose de gros », ajoutant : « Moi et ma fiancée souhaitions depuis longtemps posséder une propriété, et c'est ce qui m'a amené à me lancer dans cette affaire». Il avoue que ce pari est devenu une obession à laquelle il s'est consacré à temps plein.

Voici toute l’histoire. Le 12 juillet 2005, Monsieur MacDonald annonce sur son blog le désir d'échanger un trombone rouge. Il le réalise en retour d'un crayon. Celui-ci est ensuite cédé contre une poignée de porte sculptée, laquelle permet ensuite au jeune homme d'obtenir notamment un réchaud, une génératrice, un contrat de disque, des vacances de ski, une camionnette, un après-midi avec le chanteur rock Alice Cooper, un rôle dans le film hollywoodien Donna on Demand et, cette dernière acquisition est finalement cédée à la ville de Kipling en échange de la maison convoitée, où Kyle MacDonald et sa fiancée s'établiront en septembre. Incroyable, non ?

Les dirigeants de la municipalité comptent attribuer le rôle aux enchères dans le but de faire la promotion de leur ville.

J’échangerais bien en ce moment quelques décisions bêtes contre des supérieurs hiérarchiques un peu plus clairvoyants. Mais je ne sais pas qui acceptera l’offre...

Source principale : AFP, 11 juillet 2006. Voir le site du « trombone rouge » sur http://oneredpaperclip.blogspot.com. Allez dans la rubrique « of the hook » sur la page d’accueil et visionnez l’interview en français d’une télévision québécoise. Où l’on apprend que le nouveau propriétaire va repeindre sa maison en rouge, souvenir du trombone d’origine. Étonnant !

11.7.06

Sept enfants en deux accouchements, cela fait du monde !


D’après l'hôpital où s'est déroulé l'heureux événement, et plus précisément d'après Kathryn Shaw l’obstétricienne, une femme de quarante ans vient d’accoucher à Los Angeles de quadruplés. L’événement est le fait que cela se déroule trois ans après qu’elle ait eu des triplés !

Angela Magdaleno a donc donné naissance jeudi dernier à deux garçons et deux filles au White Medical Center, situé dans à l'est de Los Angeles.

Bien que nés huit semaines avant terme, les quatre bébés sont, selon Kathryn Shaw, en bonne santé et devraient pouvoir sortir de l'hôpital d'ici à trois semaines.

La mère n'avait pourtant pas subi de traitement pour stimuler sa fertilité, ce qui renforce les probabilités de grossesse multiple. Elle avait, selon la praticienne, une chance sur 80.000 d'être enceinte de quadruplés. Et elle l’a fait, après avoir en 2003 accouché d'un garçon et de deux filles après une fécondation in vitro.

Mais ce n’est pas tout : les nouvelles naissances portent à neuf le nombre des enfants de Madame Magdaleno, car elle a aussi deux filles aînées qui ont quinze et dix-huit ans.

Finalement, ce n’est pas obligatoirement long d’avoir une famille nombreuse. J’en connais une qui rêve de jumeaux. Espérons qu’ils ne seront pas multipliés, et par je ne sais quel coefficient !

Source : AFP, 11 juillet 2006

10.7.06

L’équipe victorieuse de la coupe du monde de football ? La République turque de Chypre du nord !


Je sais, je sais, le réveil n’est pas drôle. Perdre une coupe du monde sur un seul tir au but, c’est dur. Pour essayer d’oublier, il suffit de ne plus penser à l’Italie, mais à la République turque de Chypre du nord, qui a remporté le mois dernier la Coupe du monde de football, enfin celle des pays non reconnus par la Fédération internationale de football (Fifa) et surnommée « l'autre Coupe du monde » en référence au Mondial-2006.

La République turque de Chypre du nord a battu Zanzibar 4 à 1 à Hambourg en finale du tournoi organisé par la Fifi, la Fédération internationale de football indépendant. La finale pour la 3e place disputée également a été remportée 2 à 1 par Gibraltar devant la « République de St Pauli ».

La Fifi Wild Cup (littéralement la Coupe sauvage de la Fifi), en référence au nom officiel de la Coupe du monde (Fifa World Cup), opposait six équipes : le Tibet, Gibraltar et la « République de St Pauli », quartier populaire de Hambourg et siège du club de 3e division du même nom, récent demi-finaliste de la Coupe d'Allemagne, se sont affrontés dans le groupe A tandis que le groupe B a opposé le Groënland, Zanzibar et la RTCN.

L'idée de ce tournoi est sorti « d'une soirée arrosée » selon les organisateurs, et a reçu le soutien de deux célèbres présentateurs d'émissions satiriques de la télévision allemande.

La Fifi Wild Cup disposait même de ses propres mascottes, Schäfer et Schmitz, cousins ventripotents et mal rasés de Tip et Tap, mascottes du Mondial-1974 (voir photo).

Tout comme en vrai, donc, de quoi faire oublier quelques malheurs réels...

Source principale : AFP, 6 juin 2006. Site officiel de Schäfer et Schmitz : http://www.schaeferundschmitz.com.

9.7.06

Ne plus entendre Thierry Rolland !


Non non, je ne vous demande pas une action criminelle, ni de jeter aux orties votre amour du ballon rond. Pour ne plus entendre les commentaires de journalistes pas toujours inspirés, il suffit de s’abonner à la BBC. Elle propose en effet de regarder les matches du Mondial-2006 de football avec le son du stade pour seule bande sonore. Pourquoi n’y avait-on pas pensé plus tôt ?

Les téléspectateurs peuvent donc pour la première fois, via la télécommande de leur téléviseur, choisir un commentaire d'une radio à la place de celui du commentateur habituel John Motson, ou encore écouter un adolescent vainqueur d'un concours, voire n'avoir que les sons enregistrés dans le stade.

John Motson, 61 ans, est à la fois très populaire et souvent décrié parmi les amateurs britanniques de football. Il est aussi célèbre pour la rapidité de son débit que pour ses commentaires pas toujours géniaux, tels que « il est probable que l'inattendu se produise », ou « c'est notre plus belle victoire contre l'Allemagne depuis la guerre ». Tous les pays ont donc leur Thierry Rolland.

La société audiovisuelle publique britannique a confirmé le succès de sa nouvelle option interactive, tout en soulignant ne pas avoir la possibilité de mesurer précisément le nombre de ceux qui renoncent aux commentaires.

Ah, le bruit du ballon à la place des phrases à l’emporte pièce ! Cela va peut-être même gagner des supporters téléspectateurs !

Source : AFP, 14 juin 2006

8.7.06

Nostradamus aussi fort que Paco Rabanne


Il y a quelques jours fleurissaient une nouvelle prophétie de Nostradamus, ou plutôt une nouvelle interprétation de ses centuries, qui prédisait la victoire de l'Espagne au Mondial de football en Allemagne.

Le quotidien gratuit 20 minutos rapportait la prédiction du mage à l'appui de cette conviction : « Quand le sixième mois de 2006 sera terminé, le roi d'Espagne passera les Pyrénées avec son armée. Les légions de Belzébuth les attendront pour la bataille dans les plaines d'Europe centrale. La destruction et la défaite s'abattront sur les malins. Le Saint-Graal reviendra en Espagne, avec le Roi Triomphant ». Dommage, la France a éliminé l’Espagne en huitièmes de finale par trois buts à un !

Une fois de plus donc, on fait dire n’importe quoi à Nostradamus, qui peut-être lui-même a dit n’importe quoi. Pour tempérer, le quotidien signalait que cette prédiction était interprétée très librement (tu m’étonnes, je vois mal Nostradamus dire « 2006 ») et n'était peut-être pas l'œuvre du médecin-astrologue français. Mouais. Je me souviens du livre de Jean-Charles de Fontbrune qui fit un tabac en 1980 (Nostradamus, historien et prophète. Ses prophéties de 1555 à l'an 2000), où l’on pouvait apprendre « l'invasion aérienne de la France » pour 1999, une troisième guerre mondiale, l’occupation par les russes (si je me souviens bien), etc.

Comme le dit assez joliment un site consulté, « Nostradamus ressemble à un piano sur lequel chacun jouerait la mélodie de son choix » (http://www.zetetique.ldh.org/nostradamus.html). C’est amusant mais il ne faut pas prendre cela trop au sérieux.

Source principale : AFP, 20 juin 2006

7.7.06

Concours de supermarché


Après le « planter de bâton », le « porter de femme » (voir post du 4 juillet), voici le « lancer de caddie ». Toujours dans les pays nordiques, c’est assez amusant comme constante. Cette fois-ci, c’est une première : le premier championnat du monde de lancer de caddie aura lieu aux Pays-Bas en septembre, comme l'a annoncé l’entreprise spécialisée dans le marketing pour supermarchés Uwsupermarkt qui organisera la compétition.

Pour l'instant, un seul supermarché, situé à Leeuwarden, dans le nord du pays, est candidat pour accueillir « le premier tour du premier concours de lancer de caddies au monde », a déclaré Gerard Rutte, directeur de Uwsupermarkt. Il a invité les supermarchés d'autres pays à organiser des concours similaires : « Comme ça, ce sera un championnat du monde ». Les candidats néerlandais peuvent s'inscrire sur le site internet http://www.supermarkttv.nl. Les premiers tours du championnat seront organisés dans chacune des douze provinces néerlandaises « avant de procéder aux quarts de finale et ainsi de suite ». « Tous les supermarchés peuvent l'organiser, dans la mesure où ils ont tous les équipement sur place », estime Gerard Rutte. Il suffit en effet de posséder... des caddies !

Il y aura deux catégories : le lancer de caddies pour adultes et la catégorie « poids légers », pour enfants, avec des mini-caddies. Le principe de l'épreuve est simple : il s'agit de pousser le réceptacle habituel des courses de telle sorte qu'il atteigne parfaitement son but, à savoir le couloir métallique où les caddies sont habituellement rangés en file indienne. Selon l'inventeur du concept, le lancer « requiert, à l'image du golf, une bonne maîtrise » du caddie. Et le championnat constitue « une occasion très fun pour le consommateu » d'en faire la preuve.

Je suggère maintenant aux concurrents de lancer le caddie avec leur femme dedans. On pourrait ainsi mixer avec le concours finlandais !

Source : AFP, 28 juin 2006

6.7.06

Cachez ce sein...


Au risque d'affecter les programmes, la diffusion d'images jugées choquantes et de grossièretés à la télévision et à la radio, déjà sévèrement sanctionnée aux Etats-Unis, fait désormais l'objet d'une traque sans précédent. Un sein dévoilé, une injure proférée, une caresse esquissée et c’est l’amende assurée. Sous la pression des organisations de la droite religieuse, les parlementaires américains viennent en effet d'adopter une loi multipliant par dix le montant des amendes infligées aux réseaux publics, en cas d'obscénités ou de propos indécents et profanes entre 06H00 et 22H00. Tony Perkins, président de l'association conservatrice Family Research Council, s’en est d’ailleurs félicité : « L'ère de la petite tape sur les doigts est terminée ». Vive le martinet alors, la matraque, plus encore ?

Le pire est qu’il va falloir pour les chaînes « corriger » les œuvres cinématographique ou payer une grosse amende. Il y avait déjà des DVD proposant les films expurgés des scènes d’amour, de baiser, etc. (ce qui, en passant, m’a toujours paru assez bizarre : il faut bien que les chastes censeurs visionnent les images pour les censurer - qui se rince donc l’œil dans l'histoire ? ; vous remarquerez aussi que ces DVD censurés suppriment essentiellement le sexe et l’amour, mais pas vraiment la guerre et la violence par exemple, on ne parle pas d’expurger ce genre de scènes, bizarre pour des idées venues de ligues religieuses qui sont censées promouvoir la paix - ne seraient-elles pas si chrétiennes qu’elles le disent ?).

En tous les cas, pour l'affaire des chaînes qui nous concerne, qu'il s'agisse du langage cru des militaires du film Il faut sauver le soldat Ryan, de nudités suggestives dans un reportage, d'un mot indécent prononcé par un chanteur de rock, de scènes à connotation sexuelle ou de vulgarités dans les séries Desperate Housewives, New York Police Blues et Friends, les chaînes hertziennes devront s'astreindre à toiletter leurs programmes sous peine de devoir payer une addition salée : jusqu'à 325.000 dollars par infraction, contre 32.500 auparavant. Souvenons-nous que Le fabuleux destin d’Amélie Poulain fut « interdit aux moins de 17 ans non accompagnés aux États-Unis pour contenu sexuel ». Jean-Pierre Jeunet (il le raconte dans les bonus du DVD) dut même changer les images se déroulant dans le sex-shop, pour qu’un objet, disons imitant la virilité masculine, n'y soit pas vu comme dans la version originale.

Évidemment, cela fait un peu rire certains. Vince Horiuchi, chroniqueur TV dans une tribune du Salt Lake Tribune, écrit : « Je suis impatient de voir le prochain documentaire “Frontline” à propos des soldats américains en Irak, où le langage le plus corsé après une explosion sera : “zut, ça fait mal”. Et Timothy Jay, professeur de psycho-linguistique au Massachusetts College of liberal arts, explique : « Vous ne pouvez pas dire “merde” parce que c'est grossier mais vous pouvez dire “caca” car c'est idiot mais cela veut dire la même chose », s’interrogeant : « Vous allez avoir des programmes, même des informations ou des documentaires, sur un soldat, une prostituée ou un gangster, et comment pourrez-vous rendre compte de la réalité sans utiliser leur langage ? »

George W. Bush, jamais en reste sur ces questions, a salué cette initiative comme une victoire pour « les valeurs familiales ». Cette nouvelle loi est née du scandale du sein de la chanteuse Janet Jackson, dévoilé en 2004 lors d'une finale de Superbowl très regardée (cf. photo). Cette image furtive avait motivé plus d'un million de plaintes auprès de l'Agence fédérale des communications (FCC), qui avait infligé, cette année-là, des amendes de près de 8 millions de dollars, contre 440.000 dollars en 2003. Depuis, les plaintes se multiplient. Pour les seuls trois premiers mois de 2006, la FCC dénombre plus de 275.000 plaintes et près de 4 millions de dollars d'amendes.

Mais il faut peut-être relativiser : pour le groupe d'intérêt TV Watch, qui comprend les chaînes NBC et CBS, « la grande majorité de ces plaintes émanent d'une poignée de gens poussés par des activistes et non par les téléspectateurs eux-mêmes ». De fait, 75 % des Américains apparaissent favorables à un renforcement des mesures, mais à peine un tiers se disent « personnellement » inquiets par le sexe et la violence à la TV, selon une étude du centre Pew de mars 2005. En outre, près de la moitié (48 %) estime que l'intervention du gouvernement dans l'industrie du divertissement est plus dangereuse que le contenu même des programmes. C’est un peu rassurant.

Les deux camps s’affrontent à coups d’arguments. Tim Winter de PTC s'inquiète : « la plupart des recherches montrent de grandes probabilités que les enfants exposés à des programmes sexuels à un jeune âge soient actifs sexuellement à un jeune âge ». Au contraire, Timothy Jay affirme : « Il n'y a pas de preuve que ces programmes les affectent », ajoutant : « Vous pouvez prendre tous les cas, y compris le sein de Janet Jackson ou le soldat Ryan, et vous regardez le lendemain, est-ce qu'ils ont mouillé leur lit ? Ont-ils eu des symptômes de stress post-traumatique, sont-ils devenus anxieux, dépressifs ? La réponse est non, cela ne leur fait aucun mal ». Aucun mal, je ne sais pas, mais en tout cas pas au point de fouetter un chat et de faire tout ce tapage.

De plus, on va donc combattre les « obscénités ou propos indécents et profanes » (tiens, passeraient donc les propos indécents religieux ?). Oui mais voilà, qu’est-ce qui est indécent ? Quand je vois un président mentir effrontément et engager une guerre simplement pour des questions de pouvoir et pour venger papa, un peuple le suivre pendant (trop) longtemps sous prétexte d’une attaque terroriste qui permet de faire passer n’importe quelle pilule, n’est-ce pas d’une indécence et d’une obscénité totales envers l’humanité ? Je ne suis pas pour que tout le monde se présente « à poil » à la télévision ou ailleurs. Mais se focaliser sur certains détails en en oubliant d’autres aux conséquences beaucoup plus grave, c’est un peu manquer de... décence !

Source principale : AFP, 2 juillet 2006

5.7.06

Rosa, rosa, rosam...


La Finlande n’est pas qu’un pays où l’on pratique le « porter de femme » (voir post d’hier). C’est aussi le pays qui vient de prendre en mains la présidence de l'Union européenne. Pour ce faire, la Finlande engage une initiative originale puisqu’elle publie pour l’occasion un bulletin d'informations en... latin. Oui, oui, vous avez bien lu : dans cette langue que l’on dit morte.

Le pays nordique proposera donc chaque mercredi sur son site internet un condensé de l'actualité européenne dans la langue de Saint Benoît, ou Benedictus Casinensis (Ve-VIe siècles), fondateur de l'ordre des bénédictins et l'un des patrons de l'Europe. Dans le premier bulletin, rédigé par des professeurs d'université, on peut lire : « Accedit, quod usus linguae Latinae cultui humano Europaeo honorem habet et de radicibus societatis Europaeae usque ad antiquitatem classicam pertinentibus omnes commonefacit ». Ne me demandez pas de traduire car, bien qu’ayant fait des études de latin autrefois, j'ai un peu perdu. Et la présidence finlandaise, qui a fait de la transparence de l'UE l'un de ses principaux chevaux de bataille, ne propose pas de traduction pour les profanes, à moins de parler... finnois, mais ce n’est pas non plus mon cas. La version originale donne ceci : «latinankielen käyttö on myös kunnianosoitus eurooppalaiselle sivistykselle ja muistutus eurooppalaisen yhteiskunnan antiikkiin ulottuvista juurista». Allez, je vous donne la traduction de l’AFP : « l'usage du latin tient lieu d'hommage à la civilisation européenne et de rappel des racines de la société européenne, qui remontent jusques aux temps de l'Antiquité classique ». Tenez-vous le pour dit.

Deux latinistes renommés, Reijo Pitkäranta et Tuomo Pekkanen, ont été chargés des versions. Ces universitaires sont à l'origine de ce qu'ils présentent comme la seule émission radiophonique d'informations en latin au monde, Radio Vatican mise à part. Créée en 1989 sur la radio publique Yle Radio 1, elle est désormais disponible sur internet (http://www.yleradio1.fi/nuntii). On y trouve même un article sur la chanson « Hard Rock Hallelujah ! » ayant remporté le dernier concours de l’Eurovision !

L'intérêt de la Finlande, pays de confession luthérienne, pour la langue officielle de l'Eglise catholique remonte en fait à 1999, lors de sa première présidence européenne.
Miia Lahti, rédactrice en chef du site internet de la présidence finlandaise (http://www.ue2006.fi en français, http://www.eu2006.fi en anglais), a indiqué : « L'expérience avait été très appréciée et nous avons décidé de la renouveler ».

Le bulletin d’informations sera diffusé deux fois en juillet et une fois par semaine de septembre à décembre après une pause en août. Le français et l'anglais sont les deux langues de référence du site de la présidence. Mais tout document traduit dans l'une des autres langues des Etats membres (actuellement 25) de l'Union sera également mis en ligne.

La présidence finlandaise espère entre 100.000 et 200.000 visiteurs par mois sur son site internet.

Sic !

Source principale : AFP, 1er juillet 2006

4.7.06

Le porter de bâton ? Le planter de femme ?


On connaissait le « planter de bâton ». Voici maintenant le « porter de femme ». L'épreuve se tient chaque année depuis 1997 à Sonkajärvi, un petit village entouré de lacs à 500 kilomètres au nord d'Helsinki. Dans cette épreuve finlandaise de virilité, deux couples estoniens ont confirmé la domination de leur pays en raflant l'or et l'argent à l'issue du championnat du monde. L’Estonie est décidément la plus forte puisqu’elle défend le titre mondial depuis 1998 et détient le record du monde depuis 2000, en 55,5 secondes.

Ce « porter de femme » consiste en une course d'obstacles de 253 mètres à réaliser en un minimum de temps en portant une femme sur ses épaules ou dans ses bras. Le « poids » doit être âgé de 17 ans au moins et peser 49 kg ou plus.

L'édition 2006 a été remportée devant des milliers de spectateurs par Margo Uusorg et Sandra Kullas, qui ont parcouru la distance en 56,9 secondes. Ils ont devancé leurs compatriotes Madis Uusorg et Inga Klauson de trois secondes et un dixième et les Finlandais Taisto Miettinen et Eija Stenberg de quatre secondes et deux dixièmes.

Au total, quarante-sept couples étaient inscrits, dont trente couples finlandais, six britanniques, deux allemands, un australien, un français et un américain.

C’est aussi épuisant mais bien moins plaisant qu’un transport... au septième ciel !

Source : AFP, 3 juin 2006

3.7.06

Payer pour ne pas regarder


Patrick Besson est chroniqueur au Figaro magazine pour une rubrique s’intitulant « Le plateau télé de Patrick Besson ». Cette semaine-ci, il s’agissait d’une chronique tout à fait hilarante sur les déboires du prélèvement automatique. C’est moi-même une chose qui m’angoisse toujours quelque peu et me pousse à limiter au maximum mes autorisations. Besson nous raconte ici comment il doit maintenant payer pour ne plus regarder Canal + ! Voici sa chronique :


31,90 euros

« Ayant résilié mon abonnement à Noos le 28 février (n° de client 105625620), je ne reçois plus Canal+, qui n'en continue pas moins de prendre chaque mois sur mon compte en banque 31,90 euros. Pour rectifier cette erreur, j'ai appelé tous les numéros que Noos met à la disposition de ses abonnés : le 08.26.20.20.00, le 08.92.02.00.10, le 08.92.39.40.40, le 08.92.39.39.10. Sans parvenir à résoudre mon problème. Ni même à entrer en contact avec un être humain. J'en suis venu à la conclusion que, pour le restant de mes jours, il me faudrait verser mensuellement 31,90 euros à la chaîne cryptée. C'est une espèce de pension alimentaire, le terme exact est prestation compensatoire, que le juge des affaires télévisuelles, à peine moins sévère que celui des affaires matrimoniales, m'impose pour ne plus voir Canal. J'ai souhaité reprendre ma liberté et la liberté a un prix : 31,90 euros. Ça n'a pas l'air beaucoup à première vue, mais, sur un an, ça fait tout de même 372,80 euros. Et sur dix ans : 3 728 euros. Sur vingt ans, donc : 7 456 euros. L'espérance de vie moyenne des amateurs de piment rouge et d'eau minérale étant élevée, il n'est pas impossible que j'arrive à l'âge de 100 ans, auquel cas j'aurais versé dans ma vie, sans la moindre contrepartie, 18 640 euros à Canal+.

Néanmoins, je connais les besoins immobiliers de Michel Denisot et ceux, vestimentaires, d'Ariane Massenet, et doute que cette modeste somme mensuelle suffise à leur entretien. Je sais que Guy Carlier est moins cher à nourrir qu'avant son hospitalisation, mais il mange encore quatre ou cinq fois plus que vous et moi. Enfin, surtout vous. Mes pauvres, c'est le cas de le dire, 31,90 euros seront une goutte d'eau dans l'océan des dépenses de la chaîne pour ses animateurs. Que peut faire une vedette de Canal+ avec 31,90 euros ? Somme insuffisante à payer le dîner d'un top model, même anorexique, au restaurant L'Avenue ? Si en plus ils doivent se les partager ! 10 euros pour Denisot, 10 euros pour Massenet, 10 euros pour Carlier. Il me reste 1,90 euro et je ne sais même pas à qui les filer. Avant, je payais pour des programmes que je ne regardais pas ; maintenant, je paye pour des programmes que je ne regarde toujours pas. La différence ? Il n'y en a pas. Peut-être un petit avantage pour moi. Je me demande même si ça ne me fait pas jouir de donner de l'argent pour ne pas avoir Canal+. C'est l'affirmation financière d'un refus. On achète les gens pour ne plus les voir, c'est le principe des indemnités de licenciement. On s'offre leur absence. C'est aussi une sorte de pourboire que je laisserais avec classe à la fin d'un repas où je n'aurais rien mangé. Ou la dernière plaque de 10 euros qu'on lance négligemment au croupier avant de quitter une table de roulette où on se barbe. Personnel !
[... paragraphe sans rapport] »

Patrick Besson, Figaro magazine, 24 juin 2006, p. 30

1.7.06

Love me tender, Mister Bush !


Lors d'une conférence de presse conjointe à la Maison Blanche, le président américain George W. Bush et le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi n'ont pas manqué d'évoquer les grands sujets internationaux, mais c'est l'ombre d'Elvis Presley qui planait.

Il faut dire que, né le même jour qu'Elvis, un 8 janvier, mais sept ans plus tard, M. Koizumi est un admirateur inconditionnel du King. Il devait visiter hier avec le président Bush le manoir de son idole à Memphis (Tennessee) en s'y rendant à bord d'Air Force One pour une visite exclusive de Graceland et devait y être reçu par l'ex-femme et la fille du chanteur, Priscilla et Lisa Marie, puis assister à un concert d'un groupe local jouant les morceaux favoris du King.

Lors de la conférence de presse, rappelant qu'il avait offert au Premier ministre japonais un magnifique jukebox Seeburg des années 1950, avec une centaine de 45 tours dont de nombreux succès d'Elvis, le président Bush a demandé à son hôte le premier titre qu'il avait choisi, ajoutant en riant : « Ce n'est pas “Hound Dog” ? ». Je rappelle que les paroles de ce célèbre tube d'Elvis disent notamment : « tu n'es rien qu'un chien qui pleure tout le temps » et « Tu n'es pas un de mes amis ». Du tac au tac et souriant, M. Koizumi a répondu que le titre d'Elvis qu'il avait choisi était évidemment « I Want You, I Need You, I Love You » (Je te veux, j'ai besoin de toi, je t'aime). Bush se tourna vers les journalistes en disant : « vous voyez, il aime Elvis ». Hé hé.

Après la déclaration liminaire du Premier ministre japonais, M. Bush a dit aux journalistes qu'ils pouvaient commencer à poser leurs questions mais, a-t-il insisté, « cela me rapelle que pour le Premier ministre l'une des plus grandes chansons d'Elvis est “Don't Be Cruel“ (Ne soyez pas cruels) alors je vous demande d'avoir ça à l'esprit quand vous poserez vos questions ». Il n’aurait pas chanté également « Don’t be heavy-handed » ? Car cela devient lourd... Et M. Koizumi ne fut pas en reste. Parlant en japonais, il a soudain parlé en anglais pour dire : « Merci beaucoup, les Américains, pour “Love Me Tender” ».

Admirateur du King, sosie pour les japonais de Richard Gere, ce premier ministre est un artiste !

Source : AFP, 30 juin 2006