30.9.05

Quand la fiction devient réalité


Vous vous rendez compte ? Des lieux que vous croyiez complètement imaginaires surgissent parfois de l’actualité et vous prenez conscience que vous pourriez aller y fouler le sol !

C’est ce que je viens d'apprendre pour l'île de Robinson Crusoë !

Cette petite île, connue grâce au roman de Daniel Defoe, est protégée au Chili comme parc national, faisant partie de l'archipel de Juan Fernandez, déclaré réserve mondiale de la biosphère par l'Unesco.

Je ne me souvenais pas que cette île existât ! Mais le meilleur est à venir, selon l’AFP (29 septembre) :

« La fièvre s'est emparé de cette île de l'archipel de Juan Fernandez à 600 km des côtes chiliennes, lorsque l'entreprise de sécurité chilienne Wagner a affirmé avoir retrouvé, grâce à un robot détecteur de métaux, l'emplacement du légendaire trésor enterré par les pirates, au tournant du XVII et XVIIIe siècles. Selon la légende, le butin accumulé par les pirates au cours des siècles, s'élèverait à 800 tonnes d'or et de joyaux, parmi lesquels deux anneaux papals et une pierre précieuse connu sous le nom de "rose des vents". Un trésor estimé aujourd'hui à dix milliards de dollars.

Même si aucune pièce d'or n'a encore été trouvée, l'annonce de la "découverte" a enflammé les esprits des 600 habitants de Juan Fernandez, un archipel de 147 km2 vivant principalement de la pêche à la langouste.

"Tous ne parlent que de la découverte et spéculent sur ce qu'ils pourraient faire avec cet argent" a expliqué Calos Satto le directeur du tourisme de l'archipel, alors que le maire Leopoldo González a lancé un appel au calme aux habitants de Robinson Crusoë.

"L'endroit exact n'est encore pas connu, on connaît seulement la zone. Il est encore prématuré de commencer à rêver", a conseillé le maire en rappelant les échecs de précédentes expéditions. "Pour le moment, c'est mieux qu'on ne le sache pas, sinon ils seraient tous en train de faire des trous avec des pelles et des pics".

Le lieu exact du trésor présumé reste donc pour le moment secret, en attendant que les autorités nationales permettent à l'entreprise Wagner de commencer à creuser. On sait seulement que les "tonnes de joyaux et d'or" se trouveraient dans la région des "trois pointes", selon les données obtenues par le robot détecteur de métal.

Déja, dans l'attente des premiers coups de pelles, l'on se dispute la propriété de l'énorme fortune encore sous terre et qui, selon deux articles de la loi chilienne, reviendrait soit pour moitié au découvreur et à l'Etat, soit resterait à 100% aux mains du fisc.

"La loi qui régit ces cas-là est celle des Monuments Nationaux qui stipule que les biens appartiennent à l'Etat" a déclaré catégoriquement le ministre de l'Education Sergio Bitar.

L'entreprise Wagner estime qu'une autre loi lui permet de garder la moitié du trésor qu'elle compte donner à la municipalité de Juan Fernandez et des institutions de bienfaisance. L'entreprise se contenterait de la publicité faite autour du robot qui a permis la découverte.

Le maire approuve la décision de l'entreprise. Pour lui, la moitié du trésor devrait être donnée aux habitants, soit plusieurs millions de dollars par personne.

La légende rapporte que l'énorme butin fut amassé par des pirates qui traversèrent le Pacifique, avant que le navigateur espagnol Juan Esteban Ubilla ne le cache dans l'île en 1715. Les joyaux et les pièces d'or auraient été déterrés et transportés dans une autre partie de l'île par le marin anglais Cornelius Webb, sans que personne ne parvienne à le trouver.  »

Bref, c’est Robinson Crusoë et L’île au trésor réunis !

28.9.05

Le Parfum de la dame en noir


Je suis allé hier voir le film Le parfum de la dame en noir. Deuxième volet des Rouletabille version frères Podalydès, il tient toutes ses promesses. Je dirais même qu’à mon goût il est supérieur au premier.

Ce premier, vous vous en souvenez, c’était Le Mystère de la chambre jaune, avec des personnages tous plus hauts en couleur les uns que les autres, un Larsan énigmatique en la personne de Pierre Arditi, une Mathilde Stangerson jouée par Sabine Azema un peu perdue entre un père qu’elle vénère (Michael Lonsdale) et son falot de fiancé (Olivier Gourmet), un juge (Claude Rich) plus intéressé à faire traîner les choses qu’à enquêter vraiment afin de pouvoir continuer à savourer la bonne table du château, des concierges dont le mari jaloux ne peut que constater les errements sentimentaux de sa femme, et Rouletabille et son fidèle Sainclair, le premier perspicace comme Tintin avec lequel il a beaucoup de similitudes grâce au jeu de Denis Podalydès, le second gaffeur comme pas possible et sujet aux meilleures scènes comiques.

Hé bien, on retrouve ici l’intégralité de ces personnages attachants. Après les événements du précédent film, tous se sont réfugiés dans les environs de Port-Cros pour oublier. Mathilde vient d’épouser Robert (scène d’ouverture d’anthologie sur le mariage ! Du style : le prêtre présente les alliances et lance aux futurs époux : « servez-vous ! »), Larsan n’est pas réapparu pour s’opposer à ce mariage. Les journaux le disent d’ailleurs mort après un tour de music-hall raté. Tout va donc pour le mieux. Et pourtant, son ombre va planer de jour en jour avec toujours plus d’insistance sur le château de la nièce (Zabou Breitman, nouveau personnage, épatante) du père Jacques (ici appelé « Le vieux Bob ») où cette société en miniature cherche à passer quelques jours paisibles. D’où des rapports qui vont parfois s’envenimer entre les êtres, chacun soupçonnant l’autre d’être complice de Larsan ou, pourquoi pas, Larsan lui-même, tant on sait qu’il est capable de se déguiser à la perfection. Les lunettes de soleil s’accumulent sur les nez, ainsi que les barbes masculines. Tout se cache...

L’ambiance est donc beaucoup plus grave que dans le premier film. Et pourtant, j’ai ri du début à la fin, tant les jeux de mots et les scènes de comique de situation foisonnent. C’est un pur bonheur. Ajoutons que l’ambiance Tintin est encore accentuée par rapport au premier film (le réalisateur Bruno Podalydès, qui joue ici le médecin qu’on ne faisait qu’entrevoir dans le premier film, possède un portrait d’ancêtre identique à celui du capitaine Haddock dans Le secret de la Licorne !).

Je vous conseille donc d’aller voir ce film. Vous en tirerez plus de saveur si vous connaissez le premier mais il est regardable sans cela. Par contre, je ne puis vous certifier qu’il vous plaira. Ma sœur a trouvé l’intrigue très (trop) compliquée, mon beau-frère a estimé que les acteurs en faisaient un peu trop. Ces deux remarques sont vraies : l’intrigue passe ici par les rapports humains très complexes entre les personnages (d’ailleurs : révélation incroyable du film sur la famille de Rouletabille !) et les scènes comiques sont parfois surréalistes (ex : une crêpe lancée qui ne retombe que bien des secondes après). Mais tout ceci, à mon avis, passe très bien, car ce film veut retrouver l’ambiance des dessins animés. Les critiques officielles sont d’ailleurs assez tranchées : on entre dans le film ou l’on n’y entre pas.

Avis aux amateurs ! Et si vous allez voir ce film, donnez-moi ensuite vos impressions !

27.9.05

Qui s'y frotte s'y pique


A chacun sa catastrophe dans le sud. Les américains collectionnent les ouragans. Et nous, les moustiques !

Figurez-vous en effet que le retour du beau temps, après les fortes pluies de ces dernières semaines, a favorisé l'éclosion, de manière beaucoup plus importante que d'habitude, de larves de moustiques que le vent s'est chargé d'emporter depuis la Camargue jusqu'aux portes de Marseille.

Résultat : les sportifs se grattent et l’on annule leurs compétitions. Ainsi, la rencontre entre Istres et Caen, comptant pour la 9e journée de Ligue 2 de football prévue dimanche, a été reportée à une date ultérieure en raison de la prolifération de moustiques dans la région de Fos-sur-mer.

Bertrand Benoit, président du FC Istres, explique cette décision par « des raisons sanitaires » : « Le risque de piqûres répétées peut provoquer des réactions allergiques ». De plus, la gène importante n'aurait pu qu'empirer avec un match joué en nocture, a précisé le dirigeant.

Il y avait déjà des allergiques au ballon rond. Alors, si les afficionados se mettent eux-mêmes à devenir allergiques ! C'est la catastrophe ! Et puis, si une armada de moustiques étaient venus percer le ballon en plein match ?

Une compétition d'athlétisme, prévue samedi après-midi à Martigues a également été annulée pour les mêmes raisons. Je me dis que pourtant, comme un animal asticoté par des mouches, les moustiques auraient pu les aider à battre des records...

24.9.05

Canardages 21 09 2005


Pardon pour les semaines sautées dans ma revue de presse du Canard enchaîné. J’ai été un peu surmené ces temps-ci. Celui de cette semaine vaut le coup. Je trouve que les journalistes sont très en forme ! Alors, le retour !

Tout d’abord un choc, ce communiqué officiel : « Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’ai dû prendre cette décision difficile. Victime d’un accident vasculaire qui affecte mon œil gauche, j’ai écouté les recommandations du corps médical, qui m’a conseillé de lever le pied. Je remettrai ma lettre de démission (...) lundi. » Non, il n’a pas été rédigé par qui vous pensez mais par un certain Jean Roger, maire divers gauche de Réalmont dans le Tarn, 59 ans seulement, et a été lu le 9 septembre à son conseil municipal (La Dépêche du midi, éd. d’Albi, 10 septembre). Que va faire notre président ?

Maximiles, site de fidélisation sur internet, qui s'est introduit en bourse début juillet, vient d'envoyer à ses abonnés, par son service de mailing "maximail" une lettre signée de Nicolas Sarkozy, le président de l'UMP et ministre de l'Intérieur. Avec des phrases du style : « PARTICIPEZ à la préparation du projet 2007... Oui ! Je souhaite participer au débat pour préparer le projet 2007 aux côtés de Nicolas Sarkozy et de l’UMP », photo en prime. L'ouverture de ce mail rapportait 10 "Maximiles" aux abonnés du programme de fidélité de la société... Comme le dit le site Boursier.com : « L'UMP qui a fait beaucoup de communication cet été sur les plages de France ne semble laisser aucun moyen de côté en cette rentrée... ». En effet.

La « baisse » d’essence de Breton : Une annonce en trompe l’oil !

Vendredi 17, des CRS sont venus déloger des squatters rue du Maroc à Paris. Pour leur bien évidemment... Enfin, ne serait-ce pas un peu électoraliste ? Les trois famille africaines qui habitaient cet immeuble allaient en effet être relogées : l’une devait signer un bail pour un HLM dans le XXe, les deux autres avaient des attributions en cours dans le IXe. Pourquoi ne pas s’être informé sur leur situation ? Le Canard rappelle que s’il n’y a pas assez de logements sociaux, c’est en bonne partie parce que la moitié des 36 000 communes de France refusent de se plier à la loi Gayssot qui oblige à consacrer 20 % de leur parc immobilier au logement social et préfèrent payer une amende ! Exemple souvent cité : 1,3 % seulement du parc immobilier est dévolu au logement social à Neuilly. Eric Raoult, député-maire de Raincy, a vendu la mèche le 11 septembre dernier dans l’émission Le Vrai journal (Canal +) : il ne consacre que 4,3 % au logement social et préfère payer 150 000 € d’amende de peur de s’entendre dire : « on ne vous réélira pas, la fois prochaine ! ». Comme le dit Le Canard : « Parfois, c’est tellement simple, la politique ».

La CFTC révèle également qu’une trentaine d’agents de la ville de Paris seraient SDF. Un gardien de cimetière dormirait dans un parc, un maître-nageur passerait ses nuits dans sa piscine, des éboueurs dans leur voiture, un jardinier dans un jardin. En fait, près des deux tiers des agents municipaux gagnent entre 1050 et 1350 € nets par mois (Le Monde, 18 septembre). Bertrand Delanoë jure qu’il n’y aura jamais de favoritisme dans l’attribution des HLM à Paris. Résultat : beaucoup d’employés de cette même ville, à la suite d’un pépin de la vie (conjoint qui se retrouve au chômage, séparation, venue de la province sans un sou de côté), rament. « [...] dormir à la belle étoile et sur ses deux oreilles, sachant qu’on a un emploi à vie.... Salauds de fonctionnaires ! » (Le Canard).

Le Canard révèle aussi la virée du petit Arthur de Villepin samedi 17 septembre. Mais vous avez tous dû en entendre parler. Je n'y reviens pas.

Si vous regardez la une de Paris-Match cette semaine, vous verrez un beau couple en couverture : la fille de Bernard Arnault (patron de LVMH), Delphine, s’est mariée. Ce que vous ne lirez pas dans ce magazine, vous pourrez l’apprendre dans le Canard, c’est-à-dire les coulisses, un peu moins glamour. Sept cents invités, dont la liste avait été « pompée sur le CAC 40 » (dixit le journal), quatre ministres en exercice présents plus Bernadette. Toute la commune de Bazas avait été mise à contribution :
- Les employés municipaux (rapellons qu’il s’agissait normalement du mariage de deux citoyens) sont venus prêter main forte pour l’installation des barrières sur ordre du maire (UMP),
- Le marché a été prié de remballer dès midi pour que les balayeurs nettoient à temps la place (fait-on cela à chaque mariage ?). Le Canard : « Imagine-t-on Ernest-Antoine ou tout autre baron glisser sur une feuille de chou à la sortie de la messe ? »,
- La veille de la cérémonie, des vigiles interdisaient l’accès à la cathédrale. En effet, l’intérieur était nettoyé de fond en comble, avec mise en place de gerbes de roses disposées le long de piliers (avec arrosage incorporé), coup de peinture dorée pour les lustres, etc.,
- Comme un couple avait eu l’idée saugrenue de se marier le même jour, on les a gentiment priés de modifier leurs horaires, moyennant semble-t-il « quelques flacons de qualité »,
- La brigade de Langon avait été renforcée par des personnels venus de tout le département afin de protéger les accès au château Yquem où avait lieu la réception,
- Certaines personnes habitant à proximité devaient avoir un badge pour pouvoir rentrer chez elles !,
- Et tout le monde put enfin goûter aux bouquets des dom-perignon, château-Yquem et cheval-blanc. Comme dit mon père, il y a peu de chances que, malgré la concentration de forces de l’ordre, un contrôle d’alcoolémie aité été pratiqué dans le coin...

Un abbé de Corse vient d’être mis en examen pour abus de confiance aggravé. Ce curé « était connu dans l’île pour mener un train de vie dispendieux qu’il ne dissimulait guère «  (Le Monde, 17 septembre). Des paroissiens témoignent dans Libération : « Quand il tend l’hostie, on voit briller la Rolex sous la manche, c’est un peu gênant [...]. Un coup il venait dire la messe en Audi A3, un coup il venait en golf GTI, ça décoiffait ! » Comme conclut le Canard : « A quoi cela sert d’avoir une Rolex si c’est pour arriver à vélo à la messe ? »

Quelques perles relevées dans la presse :

- Dans L’Indépendant : (6 septembre) : « Il a été incarcéré à Canet-en-Roussillon jeudi 1er septembre et ses cendres ont été dispersées... ». Le Canard : « Incinéré, il a vu ses restes envoyés à perpète ! ».
- Dans La Montagne (11 septembre) : « Le fameux flash-ball qui a fait couler tant d’ancre était là ». Le Canard : « Tant d’encre versée pour savoir si les voyous mettent les voiles ! ».
- Dans Le Berry républicain (3 septembre) : « L’incident est clos et ne restera pas dans les anales des pompiers ». Le Canard : « On cherchera dans les annales les fondements de leur action ».
- L’Éveil de la Haute-Loire (4 septembre) : « Un spectaculaire accident, néanmoins, semble-t-il, accidentel s’est produit samedi... ». Le Canard : « Il serait dû à un hasard tout à fait aléatoire ».
- La Presse de la Manche (6 septembre) : « Les personnes dont les tombes ont été dégradées sont incitées à se présenter sans délai à la brigade de gendarmerie ». Le Canard : « Elles seront exemptées d’impôt sur le revenant ».

Enfin, quelques dessins :
- Bernadette prend soin du président. Elle arrive avec l’ordonnance en mains tandis qu’une flopée de boîtes de médicaments occupent l’espace de la table devant Chirac. Elle : « Ma parole mais... c’est trop fort ! La moitié des médicaments qu’on vous a prescrits ne sont plus remboursés ! Qu’allons-nous faire ? ». Lui : « Les passer en frais de bouche ! ».
- Et puis, un dessin de Cabu qu’il faut voir (dernière page pour ceux qui passent de temps en temps dans un tabac-journaux). Chirac assis sur un fauteuil de rampe, vous savez, ceux dont on trouve les publicités dans tous les magazines (enfin, ceux un peu bas de gamme) et qui permettent de monter assis un escalier (rappelez-vous, dans Gremlins, la fin de l’horrible mégère projetée en l’air par l’accélération démentielle de son engin). Bernadette est à côté sur les marches et lui dit toute pimpante : « On fait la course ? ». Tête de Chirac.

23.9.05

"Allô ? Ici la noiraude"


Je suis sûr que chacun d’entre vous aimerait être réveillé à 2 heures du matin par la voix suave d’un de nos édiles. Imaginez : « Bonsoir, c’est Jacques Chirac, êtes-vous confiant dans l’avenir ? ». C’est presque la mésaventure qui vient d’arriver aux habitants de Grenoble. En pleine nuit, Alain Carignon les a tirés de leur sommeil ! Enfin, Alain Carignon... sa voix enregistrée.

Car, vous l’aurez compris, il s’agit d’un bug, fréquent dans les administrations depuis que l’on s’en remet sans réfléchir au dieu ordinateur (combien de missives administratives incohérentes parce que non adaptées au contexte...).

Or donc, l'entreprise Digivi avait organisé une opération de marketing téléphonique en collaboration avec l'UMP-Isère visant à consulter par téléphone les Grenoblois sur l'abandon par la municipalité de gauche d'un projet de contournement routier. Pour ce faire et pour être plus crédible, elle avait utilisé la voix de l'ancien maire de Grenoble et actuel président de l'UMP-Isère, le sus-dit Alain Carignon. Ce dernier était même très poli. Il proposait dès le début de son message : "Bonjour, ici Alain Carignon, si vous ne voulez pas écouter mon message tapez 1". Mais, vous avouerez avec moi, lorsque vous émergez à 2 heures du matin d’un sommeil très profond, il est difficile d’avoir le bon réflexe !

Emile Menetrey, directeur du projet, explique à l’AFP (19 septembre) : « Nous avons adressé 50.000 appels entre 17h30 et 21h00 à des Grenoblois, mais nous avons subi un bug informatique qui a fait que 37 personnes, dont le numéro était occupé, ont été rappelées en pleine nuit. Nous allons leur téléphoner pour nous excuser ».

Ils devraient pourtant se sentir honorés !

21.9.05

"Un natif du bélier qui s'estimait diffamé par son horoscope est débouté"


Eh oui ! Telle est la dure loi (sed lex) concernant ceux qui refusent de voir les astres en face. L'AFP vient hier de signaler le "sad end" du Montbéliardais dont je vous avais parlé autrefois (cf. 19 juin dernier) :

« Un habitant de Montbéliard qui poursuivait en justice le journal L'Est-Républicain pour avoir publié un horoscope jugé diffamatoire à son égard a été débouté.

Le tribunal d'instance qui avait mis son jugement en délibéré, a jugé mardi sa demande irrecevable, estimant que le plaignant était "dépourvu d'interêt à agir".

Le plaignant qui estimait que cette interprétation du langage des astres pouvait lui nuire au niveau personnel et professionnel a par contre été condamné à verser 350 euros pour couvrir les frais d'avocat du quotidien.

Il n'a pas de possibilité de faire appel du jugement et ne pourrait que se pourvoir en cassation.

Le lecteur, natif du bélier, n'avait pas apprécié que ce signe soit, dans les pages du journal régional, associé à la prédiction suivante : "certains retrouveront les émois de l'adolescence, surtout dans le domaine sentimental où l'envie de s'amuser prend le pas sur le besoin de construire du solide".

Devant le tribunal d'instance de Montbéliard, il s'était présenté à l'audience du 28 juin comme "un père de famille sérieux" et avait estimé "qu'en tant que bélier" il pouvait être considéré par un employeur, au regard de cette prévision, comme "un coureur de filles", peu fiable professionnellement.

Le Montbéliardais -au chômage depuis deux ans- réclamait 51 euros d'indemnités au journal qui a diffusé l'horoscope et un avertissement contre l'astrologue à laquelle il recommandait "d'aller voir un médecin". »

La fin d'une belle histoire.

20.9.05

Même dans le drame, leur cœur reste de pierre

L’Amérique se débat dans les conséquences du cyclone Katrina, en attend un autre. Elle devrait faire face sans arrières pensées à ces sinistres naturels. Mais, comme on ne se refait pas, les réflexes acquis depuis des décennies continuent à agir. Là où cela devient lamentable, c’est lorsque « l’exemple » vient d’en haut.

Barbara Bush, ancienne première dame américaine, mère du président en exercice, celle qui lui conseillait de bien mâcher ses bretzels, commence à s’inquiéter de l’afflux massif de réfugiés dans son bel état du Texas. « S’inquiéter » est un euphémisme car elle a parlé de quelque chose « d’effrayant » : « Ce que j'entends, et qui est un peu effrayant, c'est qu'ils veulent tous rester au Texas", a-t-elle déclaré dans un entretien à une radio (dans une émission de la radio publique Marketplace, diffusée dans tous les Etats-Unis), après avoir visité en compagnie de George Bush père un stade de Houston (Texas), l'Astrodome, aménagé pour recevoir plus de 10.000 sinistrés.

Les propos sont déjà assez choquants. La suite est encore pire : « Et beaucoup de gens dans le stade ici étaient vraiment des défavorisés de toutes manières, alors [gloussements] tout cela n'est pas si mal pour eux", a-t-elle ajouté. Voilà la mentalité de certains dirigeants de la plus grande puissance mondiale. « Deubeuliou » lançait à un parterre de richissimes américains dans le film de Mickaël Moore Farenheit 9/11 : « On vous dit l’élite du pays. Moi, je vous appelle ma base ». Si l’on ajoute à cela le témoignage d’un touriste français diffusé dans le 20 heures de France 2 il y a deux semaines, expliquant qu’il était entré dans le stade de la nouvelle-Orléans avec un ami noir américain et que lui était ressorti très vite car, blanc, il avait été évacué avec les américains de cette couleur et que depuis il n’avait eu aucune nouvelle de son ami noir, on peut se dire que les réflexes du passé n’ont pas totalement disparu de ces états sudistes et que, décidément, le progrès technique ne fait pas nécessairement le progrès humain.

Source : AFP, 7 septembre 2005

17.9.05

Pour les élections allemandes, de la musique de Merkel, Schröder, Fischer et Stoiber !


Selon l'agence catholique KNA, demain, jour des élections allemandes, à Buchholz près de Hambourg, un concert des compositeurs Merkel, Schröder, Fischer, Stoiber va être donné. Vous vous dites : ah, les allemands et leur goût pour la musique ! Même les hommes politiques savent composer ! Je dois vous décevoir. Ce concert est une idée originale mais fait appel à des homonymes.

En effet, en l'église Saint-Paul, dans la matinée, des oeuvres de Gustav Merkel (1827-1885), Hermann Schröder (1904-1984), Michael Gotthard Fischer (1773-1829) et de l'organiste contemporain Franz-Josef Stoiber, né en 1959 à Ratisbonne, seront jouées à l'orgue au cours de la messe. Autant vous dire que, bien que spécialiste de la question, je n’avais jamais entendu parler de ces compositeurs.

Le cantor David Schollmeyern, à l'origine de ce concert insolite, a affirmé ne pas avoir réussi à trouver de compositions du nom des chefs des autres partis politiques allemands, Westerwelle (parti libéral), Gysi (parti de gauche, ex-PDS néocommuniste) et Lafontaine (WASG, Alternative électorale pour le travail et la justice sociale).

C’est dommage, mais tout à fait compréhensible. On ne peut multiplier les coïncidences.

On pourrait essayer chez nous en 2007. Pour Sarkozy, ce n’est pas gagné...

16.9.05

La rubrique des chats écrasés va devenir une mine d'or !

Âmes sensibles qui aimez les félins, je vous aurai averties. Le message qui suit peut déclencher chez vous des larmes imprévues. Pass, attention !

J'avais prévu de laisser un message sur un nouvel ersatz de bio carburant. De nos jours, avec la pénurie de pétrole, cela peut servir. Et puis, comme souvent, Esprit du vinaigre me dame le pion et apporte des compléments très intéressants. Je vous renvoie donc à son blog (cliquez sur le lien dans la marge, au 15 septembre). Mais revenez ici faire vos commentaires !

14.9.05

Ces gadgets inutiles qui remplissent notre vie


Selon une enquête de l'assureur en ligne Esure (basée sur l'interview de 1.015 adultes interrogés les 17 et 18 août dernier par l'institut ICM) révélée par l’AFP (12 septembre), les Britanniques dépensent des milliards de livres en gadgets inutilisés allant du "toaster" jusqu’au couteau électrique ou au sauna facial. Esure estime à 9,4 milliards de livres (13,70 milliards d'euros) les sommes investies collectivement durant leur vie par les Britanniques dans des objets inutiles.

Selon cette étude, 20 % des Britanniques admettent avoir dépensé plus de 500 livres (725 euros) en gadgets inutilisés, soit pour eux, soit pour les offrir, et, ATTENTION : les hommes sont en la matière plus dépensiers que les femmes.

Maintenant : quels sont ces objets inutiles ?

Eh bien, au hit-parade : le "toaster" pour griller sandwichs et autres paninis. Quarante-cinq pour cent des adultes britanniques (21,51 millions de personnes) affirment en posséder un qu'ils n'utilisent jamais.

En deuxième position vient le pèse-personne, dont plus de 14 millions dorment dans les placards.

Puis la machine à café (environ 14 millions également).

Dix millions de couteaux électriques prennent également la poussière, presque autant d'ouvre-boîtes électriques (numéro 6 au hit-parade des gadgets inutilisés), de machines à faire du pain (numéro 7), ou encore de mini-saunas pour le visage (numéro 10).

Les camelots ont encore de beaux jours devant eux. Ce qui m’interroge le plus, c’est : pourquoi les britanniques ? Et chez nous, ne serait-ce pas un peu la même chose ? Personnellement, j’ai moi aussi un certain nombre d’ustensiles dont je ne me sers que très rarement.

11.9.05

7 clowns et 1 convalescent


Notre président est sorti de l’hôpital. Il va mieux. Nous en sommes contents et lui aussi, naturellement (mot qu'il affectionne particulièrement). Ce séjour forcé ne lui fut d’ailleurs pas toujours agréable, il a lui-même affirmé à sa sortie qu’il avait eu hâte de quitter les lieux. Pas sympa pour ceux qui l’avaient soigné. Et pour ceux qui avaient tenté de le divertir.

En effet, des clowns sont venus jeudi matin pour égayer ses heures de convalescence. Enfin... des clowns un peu spéciaux. Ils étaient sept, se réclamant de la "brigade d'action des clowns", qui ont fait irruption devant l'hôpital du Val-de-Grâce pour "rendre hommage à leur roi". On pressent déjà l’humour un peu acide.

Et cela a bien sûr continué : arrivant en marchant au pas à l'unisson, ils ont déposé une banderole sur le sol devant l'entrée de l'hôpital, sur laquelle on pouvait lire : "Après les 100 jours, la Restauration, les clowns retrouvent leur roi". Puis, devant la banderole, ils ont déposé un portrait de Jacques Chirac affublé d'un nez rouge. Cela pour l’humour. Le plus tragique venait après : autour de ce portrait, ils ont installé des petites photos d'explosions nucléaires, et quelques cadeaux dont vous essayerez de deviner la raison (pour une fois, c’est moi qui donne une devinette et ce n’est pas trop dur) : une loupe, une paire d'écouteurs, un ventilateur et un vaporisateur.

La plaisanterie s’arrêta sec car, après avoir salué "leur roi" d'un pied de nez, ils furent été interpellés par les CRS.

Ah, vraiment, on ne sait plus rire à notre époque.

Source : AFP, 8 septembre 2005.

9.9.05

Les Bleus chocolats


« Zidane, as-tu du cœur ? ». C’est, presque en ces termes, le message que le « à nouveau » capitaine des bleus a reçu juste avant le match ô combien important livré contre l’Irlande mercredi soir. Raymond Domenech de même.

Nos joueurs pouvaient bien faire un effort pour le convalescent Jacques Chirac. C’est en effet sa voix que l’on entend sur l’enregistrement de l’échange diffusé sur les radios. Et que peut-on refuser au président de la République, amateur de foot (même si moins que de sumo), qui connaît habituellement des « petits » problèmes de santé ? Il demande un faveur, on s’exécute. Et voilà nos joueurs, dans un geste jamais vu, mettre tous leur main sur le cœur pendant que la Marseillaise retentit dans le stade de Dublin (photo).

Malheureusement, ce n’était pas Chirac qui était au bout du fil, mais un imitateur, Gérald Dahan qui, sur l'antenne de la radio Rire et Chansons, a téléphoné au sélectionneur Raymond Domenech et au capitaine Zinedine Zidane. Rire et chansons, tout y était : le canular et la Marseillaise !

Ceci n’est pas très grave. C'est même touchant et l’image était impressionnante. Et puis, cela peut peut-être nous permettre un rapprochement avec les États-Unis. Les américains, et pas seulement les sportifs, sont en effet connus pour leur émotion particulière dès qu’ils entendent l’hymne de leur pays. Lance Armstrong, non seulement met la main sur le cœur, mais aussi la casquette ! Moi, c’que j’en disais : Rire et Chansons a permis un grand pas diplomatique !

8.9.05

Le monste était un leurre


Si vous avez passé quelques jour en Écosse en septembre de l’année dernière, peut-être êtes vous revenus avec des photographies étranges en proclamant à la face du monde : le monste du Loch Ness existe, je l’ai rencontré !

Il s’agissait en fait d'une opération de la Five, chaîne de télévision britannique, qui a présenté le 28 août dernier un documentaire consacré aux réactions de touristes, tour à tour crédules ou ironiques.

Le faux « Nessie » a sévi pendant deux semaines, au cours desquelles près de 600 touristes ont vu surgir le monstre des eaux noires du Loch Ness. Beaucoup d'entre eux sont visiblement repartis persuadés de l'existence du fameux animal.

Et pourtant, "Nessie" n'était qu'une machine en fibres de carbone et polyuréthane née dans les studios de Crawley Creatures, une petite société installée dans le Buckinghamshire (ouest de Londres). Jez Harris, le patron de cette entreprise spécialisée dans les effets spéciaux, n’en est pas à son premier coup d’essai : il a déjà par exemple travaillé avec Hollywood pour donner vie au personnage de Jabba le Hutt dans La guerre des étoiles.

"Beaucoup de touristes américains ont été très impressionnés et certains y ont cru, d'autres ont pensé qu'il s'agissait d'une attraction prévue pour la promenade", a raconté de son côté Ronald Mckenzie, le patron des Royal Scot Boat Cruise, une compagnie qui organise des promenades en bateau sur le lac, à la recherche du monstre. Ah, ces américains, dès qu’il y a quelque chose d’étrnage, ils pensent au cinéma ou aux parcs d'attraction (ce en quoi, ici, ils n’avaient pas tort).

Le mot de la fin appartient à un porte-parole de la Five : "Cette expérience montre en fait que les gens veulent croire aux mythes". C’est vrai, quoi, il est bien permis de rêver.

Source : AFP, 16 août 2005

6.9.05

Il faut souffrir pour être beau (et célèbre)


La plupart des gens aiment être propres. D’autres aiment être très propres. D’autres enfin aiment être plus que propres ! Six jeunes allemands (quatre hommes et deux femmes âgés de 17 à 25 ans) viennent de passer 101 heures sous la douche, rien de moins. Ils voulaient battre le record du monde en la matière et l’ont en effet dépassé d’une heure.

La compétition s’est déroulée dans un hôtel dont le gérant a déclaré : « Ils sont en bonne forme physique mais très fatigués ». Ah, cela coûte de sentir bon ! Enfin, sentir bon... Afin de préserver leur peau, tous s’étaient enduits de graisse à traire. Finalement, trois autres qui avaient tenté le record ont abandonné.

Il y avait tout de même quelques facilités : d’abord, les mais barboteurs étaient habillés d’un maillot de bain, ensuite ils étaient autorisés à effectuer une pause de dix minutes toutes les heures. Cela ne les empêchait pas de dormir, sous la douche, et parfois jusqu’à dix heures sans interruption. Je ne sais s’ils avaient mis de la musique a fond, mais il ne manquait plus que ça pour faire un Woodstock indoor.

Enfin, ils vont être récompensés puisque leur performance va être inscrite dans le Guinness des records et qu’ils vont recevoir une prime totale de 2.000 euros. C’est bien le moins. Sans cela, ç’aurait été... la douche froide !

5.9.05

Canardages 31 08 2005


Petite revue de presse pour commencer la semaine.

D’abord un article amusé sur le nombre de candidats à l’Élysée. Le Figaro (29/8) en aurait recensé 30. Le Canard, lui, n’en a qu’une vingtaine :
- PS : 6, voire 7, le record. DSK, Fabius, Hollande, Jospin (enfin...), Lang, Aubry et, peut-être, Royale ;
- Extrême gauche : Bové, Besancenot, Buffet, Laguiller ;
- Les Verts : Mamère, Cochet, Voynet, Pocrain (ex-porte-parole), Desessard (sénateur breton) ;
- UMP : Sarkozy, Villepin, Gamerre (adjointe au maire de Marseille et présidente de génération écologie) ;
- UDF : Bayrou ;
- Extrême droite : Le Pen.

Où l’on apprend que Gilles de Robien a affrété un Falcon 10 pour sa visite à l’université d’été de l’UDF le 28 août dans le Var. Cet avion, payé sur les deniers de l’état, est même allé chercher le ministre dans son fief d’Amiens. À la question du Canard, le cabinet a répondu : « Monsieur de Robien allait aussi là-bas pour rencontrer des jeunes en tant que ministre de l’Éducation ». Manque de pot, en arrivant dans le Var, Robien déclarait : « Ce n’est pas le ministre qui est là, mais le militant de base ». Conclusion du Canard : « La logique aurait donc voulu que ce soit l’UDF qui finance le voyage dudit militant de base. Mais, par les temps qui courent, pas sûr que le grand patron, un certain François Bayrou, aurait accepté d’affréter un Falcon pour son ex-ami robien. Tout juste aurait-il eu droit à un train Corail. Et en seconde classe... ».

Portrait de François Hollande par Ségolène Royale dans Le Parisien (25/8) : « Il accomplit un travail de Titan. Et il est aimé des militants. Il a une solidité et une sérénité intérieure. » Le Canard : « Ah, l’amour... ».

Annick Lepetit, favorable à Hollande, décrit dans Le Parisien (27/8) l’arrivée de Fabius à l’université d’été du PS : « Il était mal, il transpirait, il tremblait. J’ai failli lui faire du bouche-à-bouche ». Le Canard : « Trop, c’est trop ». En effet...

Jacques Chirac, avec 39 % d’opinions favorables, gagne 7 points dans le sondage Ifop-Le Point (24/8). Le Canard : « Preuve que quand Chirac part en vacances, sa cote remonte ! ».

Françoise de Panafieu réfute dans Paris-Match (25/8) l’étiquette de grande bourgeoise : « J’avais même un grand-père amiral et un autre professeur de philo ». Le Canard : «Mais comment a-t-elle pu survivre avec de tels plébéiens dans sa lignée ? ».

Où l’on apprend que circule dans l’île de beauté des faux euros corses (photos dans le journal) ! Côté face, on peut voir le profil de Napoléon, le N impérial ou la fameuse tête de Maure. Côté pile, tout concourt à faire ressembler la pièce aux vrais euros, sauf un E majuscule qui remplace prudemment le vrai symbole. Les plaquettes de pièces, intitulées de manière ambiguë « Collection prototype de pièces d’euros », sont vendues 40 euros pièce sur le marché d’Ajaccio, ou sur eBay, qualifiée alors de « monnaie d’essai » de type « B.U. » (brillant universel, c’est-à-dire pièces parfaites sortant de la presse sans avoir jamais circulé). La Monnaie de Paris indique qu’il y a bien volonté d’arnaque. Elle vient d’avertir l’Office européen de lutte contre la fraude. Le Canard : « La monnaie corse risque d’être mise en pièces ».

Quelques dessins :
- A l’ANPE, un chercheur d’emploi : « J’étais responsable des ventes à 8000 euros par mois » ; l’employée : « Je vous propose un poste de veilleur de nuit à 1100 euros » ; « Vous appelez ça une offre valable ? » ; « Je suis payée 1200 euros pour répondre oui ».
- A cause des chinois : Le Prince charmant, aux pieds de Cendrillon, lui présente une charentaise : « Désolé, Cendrillon... la chaussure de luxe, c’est fini... ».
- Sécurité aérienne, la grande confusion. Un client devant le guichet d’une compagnie aérienne : « Faudrait savoir : c’est une liste noire ou une liste grise ? » ; l’hôtesse : « Oh vous savez... les boîtes noires sont bien orange... ».
- Chirac sur un sofa lit Paris-Match. En couverture : Cécilia Sarkozy. Bernadette, derrière : « On se demande pourquoi les français n’ont pas le moral... il y a quand même des motifs de réjouissance ».
- Discussion de comptoir : « Finalement, à quoi ça sert une université d’été ? » ; « à dire les mêmes conneries mais en manches courtes  !».
- Enfin, autre discussion de comptoir, mais en Amérique, où beaucoup doutent du dopage d’Armstrong : « Les français n’ont pas supporté les victoires d’Armstrong dans le Tour de France » ; « Ni notre victoire en Irak »...

Et enfin, quelques perles de la presse :
- Le Midi libre (23 août) : « Il n’y avait que du beau monde pour déguster les brageoles concoctées par les maîtres queues ». Le Canard : « Quand il y a des jeunes filles, ces maîtres queux ne savent pas se tenir ! ».
- Ouest-France (19 août) : l’entraîneur de l’équipe de foot de Laval est préoccupé : « C’est mentir que d’affirmer le contraire, mais de là à déclencher des plans hors sec ». Le Canard : « Le plan Orsec est réservé à la troisième mi-temps ».
- Ouest-France (12 août) : « Le dîner champêtre de la paroisse Saint-Vincent-sur-Lay aura lieu à la salle des fêtes ». Le Canard : « C’est promis, on ouvrira les fenêtres qui donnent sur les champs ».
- Ouest-France (20 août) : « La réouverture du bureau est prévue pour le quatrième semestre 2005 ». Le Canard : « Ah, l’année des autre semestres, le rêve du Medef ! ».

3.9.05

Dis-moi comment tu t'appelles, je te dirai combien tu es ridicule

Depuis un certain temps, il est de bon ton de changer les noms de départements ou de région pour qu’ils sonnent mieux. Il y a déjà plusieurs décennies, tous les départements « inférieurs » (ex. Loire-inférieure -> Loire-Atlantique) ont fait disparaître l’adjectif de leur intitulé. Plus récemment, les Côtes du Nord sont devenues les Côtes d’Armor. Certains départements du sud veulent aussi opérer des changements et n'y sont pas encire parvenus.

Une autre « mode » est de trouver des noms pour les habitants des différents départements ou régions de France. Pour Paris, c’est fait depuis longtemps, mais pour ceux de la Seine-Saint-Denis ? Eh non, ce ne sont pas les habitants du « neuf-trois », mais les Séquano-Dyonisiens ! De même, les Bucchorhodaniens sont les âmes des Bouches-du-Rhône, les Ligériens celles des Pays-de-la-Loire, les Icaunais de l’Yonne, les Altiligériens de la Haute-Loire. C’est assez récent, assez inutile et rarement élégant, mais bon, il faut bien faire plaisir aux élus du coin.

En ce moment, les habitants de Seine-Maritime cherchent eux-mêmes un nom, car les pauvres font partie des 5 % des départements qui n’en possèdent pas. Ils pourraient devenir les "Seino-marins", les "Mariseinois" ou les "Séquanomarins" (Céquoidonc ?). Ces trois noms arrivent largement en tête des 264 propositions faites par 600 personnes à la suite d’une consultation organisée par le président socialiste du Conseil général Didier Marie ; une nouvelle consultation sur internet et par courrier devrait être organisée en novembre pour les départager. Cette consultation a été lancée pour les 50 ans du département pour renforcer "la conscience d'appartenir à une communauté ou à un territoire particulier" et ainsi "humaniser les rapports" entre les gens. A quoi cela tient-il, vraiment, de diminuer la délinquance...

Parmi les autres propositions, on trouve les "Vikings", les "76iens" et les "Fabiusiens", la Seine-Maritime étant le fief de l'ancien Premier ministre socialiste, député et maire dans le département. Mouais... je propose alors, en l’honneur du député-maire de Nantes, les « ayraultïques » (ne pas prononcer le « t », bien entendu) pour les habitants de la Loire-Atlantique, na !

1.9.05

Riz Samba


En direction de Batala girl, cette information surprenante (AFP, 1er septembre) :

« Pour promouvoir la boisson nationale brésilienne, la cachaca, un alcool de canne à sucre, un importateur chinois a décidé de fonder la première école de samba en Chine, à Shanghaï, la plus grande ville du pays.

"Nous combinons l'alcool avec la culture", a expliqué au quotidien China Daily Winnie Hsu, attachée de presse de l'entreprise Yi Cai He, dirigée par Winston Ling, qui est né et a grandi au Brésil.

Depuis deux semaines, plus d'une cinquantaine de personnes de 37 pays différents se retrouvent régulièrement pour s'entraîner avec des musiciens et des danseurs brésiliens.

"Il y a des écoles de samba dans de nombreuses villes du monde entier, mais pas à Shanghaï", a indiqué Winnie Hsu, persuadée que "la samba brésilienne a des chances de marcher en Chine". »

J’avoue que voir un immense dragon chinois se dandiner au son des rythmes brésiliens, cela doit avoir de la gueule (de dragon) !