29.8.05

Canardages 24 08 2005


Petite revue de presse du Canard enchaîné de la semaine.

D’abord, comme chacun doit le savoir, ce numéro révèle que des ententes illicites ont eu lieu entre les trois opérateurs de téléphonie mobile (Orange, SFR, Bouygues) afin de se mettre d’accord sur les prix. Il se pourrait bien d’ailleurs qu’un certain Thierry Breton at été au courant ou même plus... Cela ne m’étonne en rien. Depuis le début, la téléphonie mobile, c’est de l’arnaque ! Rien d’honnête. Je ne parle pas, bien sûr, du service que cela rend. Mais des conditions : tarifs exorbitants, obligation d’abonnement sur plusieurs mois (que vous devez payer même si on vous a volé votre portable et que vous ne pouvez téléphoner), obligation d’acheter des unités (forfaits obligatoires : on ne peut ensuite que s’obliger à les dépenser), etc. Et puis, le service n’est pas toujours à la hauteur : combien de fois la communication saute-t-elle ? Les interviews à la radio en deviennent pénibles : " on vous entend mal, ah, c’est mieux.. TÛÛÛÛT ! Ah, il a raccroché", etc. Que dirait-on d’un autre produit qui ne fonctionnerait pas parfaitement ? On s’agacerait et l’on retournerait chez le vendeur pour le faire changer. Là, non, c'est comme si on était anesthésiés sous le prétexte du progrès. Je trouve inadmissible qu’on nous vende si cher des produits non fiables. Bon, passons à la suite.

La phrase de la semaine. Christian Estrosi (Aménagement du territoire) explique qu’il n’a qu’une devise : « Ne jamais regarder l’avenir dans un rétroviseur » (France Soir, 22 août). Comme le dit le Canard, « il n’y a pas qu’à Matignon que Raffarin a un successeur... ».

Le journal s’amuse de la couverture des problèmes familiaux de Jean-Pierre Pernaut dans la presse, surtout les lignes de Télé 7 Jours (27 août), « admirables de perfidie et un tantinet hypocrites ». « Aura-t-il les moyens de la reconquérir » écrit le journal télé... Et puis, il s’amuse également de la découverte du dopage d’Armstrong. Car - et ce n’est pas faux - cette révélation intervient juste au moment où ledit Armstrong vient de prendre sa retraite, où le Tour de France est terminé et où Jean-Marie Leblanc vient de passer la main.

Paris 2012 dernière : où l’on apprend une nouvelle victime de la non-obtention des JO, La Poste ! Tellement persuadée de la victoire de Paris, l’établissement voulait faire un coup : un timbre, représentant des mains tendues en « V » de la victoire (reproduction dans le Canard ou dans la revue philatélique Atout timbres ), tiré à 12 millions d’exemplaires, devait être disponible dans les 17000 bureaux de poste le 7 juillet au matin ! L’imprimerie de La Poste avait tourné à plein régime. Las ! Paris n’a pas eu les Jeux. Il a donc fallu, sous contrôle d’huissier, détruire les timbres imprimés le 7 juillet. Plusieurs millions... Voilà ce que c’est que de vouloir toujours aller plus vite...

« Pour compenser la chite des ventes du tabac, certains buralistes de Moselle et d’Alsace, démarchés par une société allemande, se mettent au commerce de l’or. Les voilà donc équipés d’un comptoir de récupération de vieil or (bijoux, médailles, etc.) et d’or dentaire, avec grattoir, lunette spéciales, pince coupante et flacons d’acide (« Le Parisien », 21/8). Fumasses, les professionnels de la récupération d’or et d’autres matériaux précieux protestent et mettent en garde les clients.
Comme la cigarette, la vente d’or peut nuire gravement à vos bijoux de famille. »

Enfin, les perles de la presse :
- Le Figaro (12 août) : « Les préceptes du nouveau poncif (...) constituent la préfiguration de l’orientation que Benoît va donner à son règne. » Le Canard : « Ce pontife restera dans les banales ».
- Réforme (24 août) : « Je jouais la toccata de Bach en ré majeur avec fougue ». Le Canard : « Encore une fugue écrite en contre-poing ! ».
- Le Télégramme (17 août) , à propos d’un cheval : « A noter qu’il est annoncé déféré des quatres pieds ». Le Canard : « Déferré dans le box, l’animal a été mis aux jarrets de rigueur ».
- Le Courrier du pays de Retz (11 août) : « Il conviendrait d 'éviter l’utilisation d’herbicides dans des milieux naturels excréments fragiles ». Le Canard : « C’est extrêmement vrai : ces pollueurs, purin ne les arrête ! ».
- Sud-ouest (18 août) : « Le tunnel creusé à la verticale s’est effondré sur le jeune homme ». Le Canard : « Creusé à la verticale? Et puits quoi encore ? ».

26.8.05

Des pensionnaires pas comme les autres


Juste retour des choses. Le zoo de Londres vient enfin de compléter son tableau des espèces avec une race importante qui lui manquait : la race humaine !

A partir de vendredi, et pour quatre jours (long week-end avec le lundi jour férié), l’établissement accueillera une animation spéciale réunissant, selon le communiqué, un "troupeau d'Homo Sapiens" dans la célèbre "Montagne aux Ours". Ambiance vieux péplum garantie.

« Présentés au public dans leur plus simple appareil, à l'exception d'une feuille de vigne décemment placée, ces représentants de l'espèce humaine sont pris en charge par des gardiens qui assurent leurs exercices physiques », nous disait hier l’AFP.

Bien sûr, ces Homo Sapiens sont tous volontaires et ont été sélectionnés sur concours. C’est un véritable événement de sensibilisation, organisé à l’initiative de la Société zoologique de Londres, qui vise à prouver "l'appartenance de l'homme au genre animal" et à "montrer que sa prolifération est un véritable fléau pour les autres espèces". En tout cas, pour l’instant, cela va surtout faire marcher le business...

25.8.05

H2G2


Le lendemain de sa sortie (la semaine dernière), j’allai voir H2G2, le guide du voyageur galactique. C’est un des films les plus inventifs que je connaisse, même s’il est un peu particulier. Un ami m’a parlé d’une personne qui était partie au bout d’une heure car elle s’ennuyait.
En fait, pour entrer dans ce film, il faut simplement se laisser porter et apprécier l’humour absurde. Et alors là, c’est un vrai feu d’artifice !

Le vrai titre est : h2g2 - The Hitchhiker's Guide to the Galaxy, et il aurait donc fallu traduire par : H2G2, le guide de l’auto-stoppeur galactique, ce qui serait plus conforme à la réalité puisque dès le début les héros sont pris en « vaisseau-stop » par un vaisseau spatial avant la destruction de la Terre (mais non Pass, je ne vais pas tout raconter).

S’ensuivent des péripéties incessantes, avec un robot déprimé, des missiles qui se changent en pots de fleurs ou en cachalot, des extraterrestres hideux dont il ne faut surtout pas écouter les poèmes, etc. Ce film anglo-américain lorgne plutôt du côté du non-sens anglais, et moi, j’adore. A un moment d’ailleurs, le héros doit faire une queue importante et s’écrie, flegmatique : « Bon ! Je suis british ! Je sais faire la queue ! ». On pourrait presque penser qu’il s’agit de l' Alice au Pays des merveilles de notre époque.

Je n’ai plus qu’à vous laisser aller sur le site officiel. Ne manquez pas la bande annonce. Elle donne tout le ton du film. Vraiment, je ne sais pas comment on peut s’ennuyer.

www.bvimovies.com/fr/h2g2

24.8.05

Le prince Charles canardé !


Les canards, c’est bien joli, mais cela a le tort de vivre. Et donc, de bouger. Lorsque le prince Charles d’Angleterre acheta respectivement Arabella, Antoine, Parsley, Sage, Rose, Mary et Thyme, pour lutter d'une manière écologique contre les limaces, escargots et autres nuisibles sur ses terres de Balmoral, près de Birkhall (nord), il ne savait pas qu’il allait se mettre en grand danger.

En effet, ces canards, de l'espèce des "coureurs indiens", sont très (trop) actifs, explique le Times et, contrairement aux autres canards, ils courent quand les autres marchent en se dandinant. Si ce n’est pas malheureux ! Certes, leur appétit pour les vers de terre, limaces et insectes en fait d'excellents agents naturels contre les animaux nuisibles et un atout pour l'héritier du trône britannique, champion de l'agriculture verte. Ils adorent également mordiller l'herbe, ce qui en fait de vraies tondeuses à gazon vivantes.

Le problème, c’est que les alarmes ne font pas de différence entre les intrus : les systèmes de sécurité dernier cri, installés à grand frais sur les propriétés de la famille royale britannique en Ecosse, sont désormais activés "jour et nuit" par les pérégrinations intempestives des sept canards particulièrement véloces.

Après une série d'intrusions malencontreuses à Buckingham Palace et au château de Windsor, la sécurité de Balmoral avait été améliorée avec des détecteurs enterrés dans les sentiers et dans les pelouses. Mais aucun de ces appareils ne distingue les intrus aux pattes palmées. "Les canards déclenchent les alarmes jour et nuit", a raconté un familier de la propriété au Times. "Il suffit que l'un des sept volatiles traverse la pelouse pour déclencher le système. Le bruit des palmes sur le sol est facilement décelé par les détecteurs".

A quoi tient la sécurité parfois ? A quelques palmes, et pas académiques !

23.8.05

Annonce préhistorique


Vous voulez vous offrir un objet réellement original ? Vous aimez les "vieilles pierres" ? Alors, cette annonce est pour vous. Figurez-vous que le dolmen le plus long de France (23 mètres de long), dressé il y a 5.000 ans et classé monument historique par Prosper Mérimée au XIXe siècle, est à vendre ! Bien sûr, c'est une vielle pierre un peu spéciale. Et vous aurez du mal à la déplacer. Mais quel mystère ce mégalithe ne dégage-t-il pas ! Et puis, pour certains lecteurs de ce blog, ce n'est pas si loin : Saumur !

En effet, le dolmen de Bagneux (près de Saumur) est en vente sur internet. Vous pouvez aller voir sur http://www.saumur-dolmen.com. Mais, ce n'est pas tout, et l'on n'ose imaginer le prix de l'ensemble : avec le dolmen, il y a un immeuble composé d'un commerce (bar-brasserie), un appartement de 63 m2, un autre appartement de 140 m2 sur un terrain de 2.300 m2.

Rien que pour se déguiser le week-end en Asterix ou Obelix, cela doit valoir le coup ! Avis aux amateurs !

22.8.05

Spice : Farenheit 431 ?


Victoria Beckham vient de faire une révélation fracassante dans le magazine espagnol Chic (les meilleurs passages avaient déjà été publiés auparavant dans la presse britannique) : elle n’a jamais lu une seul livre de sa vie ! Mais, attention, elle se défend : c’est faute de temps... "En fait, je n'ai pas le temps, je préfère écouter de la musique, même si j'aime les magazines de mode". Bon, c’est déjà ça, même si, dans un magazine de mode, ce sont plutôt les photos que l’on regarde que les commentaires.

Loin de moi l’idée que l’on ne peut vivre sans livre (la preuve) mais, tout de même, quel est l’intérêt d’une telle déclaration (assez courante de nos jours ; je me souviens de celle de Didier Deschamp) ? Se vanter ? Ce n’est pas très malin. Se rassurer ? Prenant conscience du problème, elle pourrait faire un effort. Non, je ne vois comme but que celui de faire comprendre l’indigence des paroles des chansons des Spice Girls.

Le pire, c’est qu’elle se fait du mal ! Elle vient par là-même de nous avouer sans fard qu’elle n’avait pas lu sa propre autobiographie (Learning to Fly) et ça, c’est très dommage ! Son footballeur de mari est logé à la même enseigne : auteur (?) de deux autobiographies, il ne doit sans doute pas pas les posséder chez lui. Enfin, ils ont déjà dépassé depuis longtemps leurs noces de papier...

20.8.05

Canardages 17 08 2005


Rapide survol du Canard enchaîné de cette semaine.

Le Canard s’amuse d'abord des vacances besogneuses de Chirac à Brégançon. Depuis son arrivée le 4 août, il lui a fallu par 7 fois envoyer des messages de félicitations aux médaillés français des Championnats du monde, souhaiter le 93e anniversaire de l’abbé Pierre au téléphone, féliciter les responsables du succès du dernier vol d’Ariane 5, ainsi que quelques sincères condoléances : à Berlusconi (accident d’un avion tunisien au large de la Sicile), à la famille de Colette Besson, à la présidente du Sri Lanka (après l’assassinat de son ministre des affaires étrangères), et enfin au président chypriote (crash du Boeing de la compagnie Helios) - les crash de l'avion retournant en Martinique n'était pas encore survenu. En plus de toutes ces occupations, il a trouvé l’occasion, avec Bernadette, d’aller visiter (le 12 août) une exposition d’art africain à Monaco, d’assister à la messe (7 et 14 août). « Après s’être ainsi épuisé durant ses vacances, dans quel état Chichi va-t-il pouvoir effectuer sa rentrée à l'Élysée ? » termine le Canard.

« Longtemps menacé de disparition, le baudet du Poitou a, depuis quelques années, son « conservatoire » : l’asinerie de Dampierre-sur-Boutonne, créée par les haras nationaux et reprise par le conseil général de Charente-Maritime.
Un « stud-book » de la race a été établi, et cette année les nouveaux-nés doivent porter un nom commençant par la lettre « R ». Les responsables de l’asinerie ont baptisé Raff’ l’un des tout premiers-nés en 2005, hommage mérité à l’esbaudi du Poitou. Il ne manquerait plus que la SPA proteste contre ce lourd handicap infligé à un innocent ânon. »

Pour Pass’, lu dans le Figaro : « L’ancien maire de Toulouse découvre désormais le vaste monde : un premier voyage aux États-Unis, le Maroc, le niger. » Le Canard : « Si même « Le Figaro » se permet de se moquer de Douste... »

« Le Parti socialiste vient gaillardement de dépenser 1 millions d’euros selon « Paris Match » (28/7), en envoyant à tous ses militants un pavé de 600 pages, regroupant toutes les contributions émises par les différents courants avant le prochain congrès. S’il n’y a pas quelques propositions originales dans tout ça... »

«  Bertrand Delanoë, qui a interrompu ses vacances pour visiter les chantiers parisiens accompagné de quelques photographes, a tenu à confier au « Parisien » (10/8) qu’il avait attrapé une « méchante tendinite » à trop nager. Le sport ne lui vaut décidément rien. »

On peut aussi lire (p. 4) une enquête intéressante sur la conception du mobilier urbain contemporain, dont les formes sont étudiées pour qu’on ne puisse s’allonger dessus afin de faire fuir les SDF. Du beau travail, et de la belle hypocrisie !

Dans France-Soir (13/8), on apprend qu’un boulanger du Doubs jouait les durs avec son apprenti et avait instauré une tradition appelée « la fessée du mardi » : le petit mitron était fessé à la main ou à la cuiller de bois. Le patron affirme que « ça mettait une bonne ambiance dans le fournil ». Commentaire du Canard : « un partisan du « contrat de nouvelle débauche » ? ».

Toujours dans France-Soir (12/8), John de Mol, pionnier hollandais de la téléréalité, imagine sans cesse de nouvelles émissions toujours plus racoleuses : « Si je devais mettre dix candidats dans un avion en perdition avec neuf parachutes, je trouverais les candidats. » Le pire, c’est que c’est sans doute vrai !

Enfin, une perle dans La Marne (3 août) : « Il survit à deux coups de couteaux mortels ». Le Canard : « Un vrai miracle qui prouve l’immortalité de lame ».

19.8.05

« L[e] doudou, [il] s’en fout, au mois d’août, [il] met les bouts »


Enfin ! Comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ? Depuis longtemps, on tatouait les animaux pour pouvoir les retrouver plus facilement. Mais : et pour ceux qui ne sont vivants que dans nos cœurs d’enfants ? Pour ces peluches affectueuses que nous avons tant serrées contre nous ? Si le malheur voulait qu’on les perde, c’en était fini, on n’avait plus qu’à porter le deuil et la cendre. Heureusement, une société propose maintenant le "tatouage" de l'objet fétiche, tandis qu'un site internet se voue spécialement à ces "doudous perdus".

"Je suis maman de cinq enfants et ne pas perdre doudou a toujours été un souci pour moi. C'est comme cela que j'ai eu l'idée d'un concept de tatouage pour identifier le doudou en cas de perte", explique à l’AFP Magali Himbert qui, depuis sa maison de Tarnos (Landes), a créé et gère "Doudou Tatoo".

Ce petit kit commercialisé permet aux parents de coudre sur la peluche une étiquette comportant un code unique, avec un numéro vert. En cas de perte, la personne retrouvant le doudou contacte la société landaise, qui retrouvera le propriétaire.

Les pertes de doudou sont courantes, en attestent les nombreuses annonces, lancées comme des bouteilles à la mer, sur le site internet "SOS Doudou" (www.sosdoudou.com).

"Au secours, ma fille a perdu en gare TGV de Poitiers son doudou pingouin gris et blanc avec une écharpe rouge". Le site répertorie plus de 3.500 appels au secours comme celui-ci, souvent accompagnées d'une photo...

Les annonces sont passées à 80% par les mamans, qui espèrent retrouver au pire un doudou identique à celui perdu, et au mieux LE doudou.

"Chaque mois, environ 20 à 30 peluches jumelles s'échangent entre internautes, mais seuls 4 à 5 doudous perdus ont été retrouvés", explique Pascal Regimbaud, pour qui la perte d'un doudou doit être prise avec beaucoup de sérieux par les parents.

Le Dr Brenot n'est pas si sûr que ce genre de site soit une "bonne chose". "Je crois qu'au contraire la réalité de la vie c'est d'apprendre à affronter la perte et à faire le deuil (...). Cela va être une façon de se construire", ajoute-t-il, se demandant qui des parents ou des enfants est parfois "le plus immature".

Bon, alors voilà, une bonne idée qui s’en va, si l’on en croit la médecine. Mais si l’on écoute son cœur, ce peut être pour un enfant l’occasion de vivre l’équivalent d’un miracle.

Source : AFP, 18 août 2005

16.8.05

Bill nous fera toujours rire











Suite aux problèmes informatiques de Passion de tout (voir http://revedesoleil.neufblog.com, 15 août : 8e formatage de l'année du disque dur tout de même), et histoire de la dérider un peu, je ne puis m'empêcher de livrer quelques blagues, de parti pris bien sûr, sur le système Windows.

1 - Quelle est la différence entre Windows 95 et un virus ? Le virus fonctionne.

Bien sûr on n'en est plus à Windows 95, mais j'ai commencé l'informatique à cette époque et croyez-moi, cette blague n'est pas fausse. Venant alors d'acheter un PC, j'ai voulu installer le tout frais émoulu Windows 95. Mal m'en a pris : plantage au bout de trois disquettes d'installation (eh oui, à cette époque, on avait encore des disquettes, le système tenait sur une dizaine), résultat, un ordianteur inutilisable puisqu'ayant déjà viré certaines parties du système Windows 3.11 sans installer les nouvelles. Après reformatage (eh oui, Passion de tout), le vendeur m'ayant fourni une nouvelle boîte, nouvelle tentative d'installation : tout marche bien, jusqu'à l'avant-dernière disquette ! Plantage ! Rebelote. Résultat : je réinitialise Windows 3.11 et m'en suis contenté pendant à peu près un an. Il marchait, lui, au moins. Puis, passage sur Mac, et là, miracle : compréhension intuitive des problèmes qui peuvent survenir et, surtout : plus aucun plantages à l'installation des logiciels. Depuis dix ans que je suis sur Mac, je n'ai jamais reformaté une seule fois le disque dur de mes ordinateurs (4 à ce jour).

2 - Le Client: "J'ai un PC avec Windows 95". Le Technicien: "Oui...". Le Client: "Et puis mon PC ne marche plus". Le Technicien: "Oui, vous me l'avez déjà dit"...

3 - C'est un gars qui travaille (ou qui joue d'ailleurs) sur son PC, quand tout à coup de la fumée sort de l'unité centrale. Affolé, il file chez son vendeur.
- [...] et de la fumée s'est mise à sortir du PC que vous m'avez vendu.
- Il faut changer la carte mère, monsieur.
- Non, non, je ne veux pas changer la carte mère. Je veux un logiciel anti-Fumée!
- Mais monsieur, ça n'existe pas.
- Si, si, je veux un logiciel anti-Fumée.
- Mais, ça n'existe pas!
- Je vous dis que si !
Notre gars repart de chez son vendeur, mécontent. Une semaine après, il y retourne.
- Bonjour, je voudrais acheter une carte mère.
- Ah, vous voyez bien que ça n'existe pas un logiciel anti-Fumée.
- Si ça existe. J'ai écrit à Microsoft et ils me l'ont envoyé. Mais il n'est pas compatible avec ma carte mère !!!!

4 - Un ingénieur d'une SSII française rencontre un ingénieur Microsoft. Ils discutent "techniques de développement". Le premier dit au second : "Moi, ça me coûte un fric et un temps fou pour tester mes logiciels avant de les commercialiser". L'ingénieur Microsoft lui répond : "Tu testes tes logiciels toi-même ? T'as pas de clients pour faire ça?"

Et, pour finir, une plus longue, mais savoureuse...

5 - Si les restaurants fonctionnaient comme Microsoft...
Client:
- Garçon!
Serveur:
- Bonjour monsieur! Mon nom est Bill et je suis votre serveur/responsable du
service après-vente. Quel est le problème?
Client:
- Il y a une mouche dans ma soupe!
Serveur:
- Essayez encore, peut-être que la mouche disparaîtra d'elle-même.
Client:
- Non. Elle est toujours là.
Serveur:
- Moui... C'est peut-être que vous n'utilisez pas correctement votre soupe.
Essayez donc de la manger avec une fourchette, par exemple.
Client:
- Hmmm... Même avec une fourchette, la mouche est toujours là.
Serveur:
- Moui... (monsieur est un client difficile) Il est possible que votre soupe
soit incompatible avec le récipient que vous utilisez. Quelle sorte de récipient
utilisez-vous, monsieur?
Client:
- Un bol à SOUPE!
Serveur:
- Tiens, curieux: ça devrait fonctionner. Peut-être s'agit-il plutôt d'un
problème de configuration. Comment le bol qu'on vous a amené a-t-il été
présenté?
Client:
- Ben... Vous l'aviez posé sur une soucoupe. Mais j'avoue que je ne vois pas ce
que ça peut...
Serveur:
- TRÈS BIEN! Vous rappelez-vous de TOUT ce que vous avez fait avant de remarquer qu'il y avait une mouche dans votre soupe?
Client:
- Je me suis assis et j'ai commandé cette bon dieu de soupe du jour!
Serveur:
- Avez-vous pensé à faire une mise à jour et adopter la soupe du jour la plus
récente?
Client:
- Vous avez plus d'une soupe du jour par jour?
Serveur:
- Bien entendu, monsieur. Le soupe du jour change toutes les heures.
Client:
- Bien. Et quelle est la soupe du jour en ce moment?
Serveur:
- La soupe du jour est actuellement... la soupe aux tomates.
Client:
- Parfait! Amenez-moi la soupe aux tomates, et l'addition par la même occasion.
(le serveur s'en va et revient avec la soupe et l'addition)
Serveur:
- Voilà, monsieur. La soupe du jour, et l'addition de monsieur.
Client:
- C'est de la soupe aux pommes de terre.
Serveur:
- Hem, en effet. La soupe aux tomates n'était pas encore prête.
Client:
- Beuh. Cela ne fait rien. Merci.
(le serveur s'en va)
Client:
- Garçon, il y a un moucheron dans ma soupe!
Serveur:
- AARH!
Client:
- Je veux revoir mon kangourou basque.
L'addition:
Soupe du jour. ........... . . . . . . . . . . . . . . . . ....... 10.00
Mise à jour vers une nouvelle soupe du jour. . . . . . . . 05.00
Accès au service après-vente . . . . . . . . ... . .. . ....... 04.00

12.8.05

Le long des golfs clairs...


Pour 6500 balles, t’as plus rien ! Ou plutôt : si, tu passes quelques heures au violon.

Deux trafiquants de balles de golf viennent d’être interpellés à leur domicile par des gendarmes de la Somme en possession d'environ 6.500 balles de golf.
Selon l’AFP (9 août) :

« D'après les premiers éléments de l'enquête, les deux hommes âgés de 46 et 59 ans ramassaient la nuit les balles perdues sur le parcours 18 trous non fermé du golf de Fort-Mahon-Plage (Somme).

Ils les reconditionnaient pour les revendre à une clientèle d'habitués, qu'ils s'étaient constituée par le bouche-à-oreille, ont précisé les gendarmes.

L'ensemble des balles retrouvées à leur domicile d'Etaples (Pas-de-Calais) a été restitué au club de golf, qui a porté plainte pour vol.

Outre le vol, les deux hommes pourraient être poursuivis pour travail illégal. La valeur des balles perdues (4 euros pour la plupart et jusqu'à 15 euros pour certaines) leur permettait de faire de ce commerce leur activité principale, selon la gendarmerie. »

Ramasser des balles de golf et se retrouver au trou, quoi de plus normal ?

8.8.05

La diversité est à rechercher partout



Pour ne pas ternir ma réputation vis-à-vis de Pass et d'autres visiteurs de ce blog (cf. post précédent), ressaisissons-nous avec une chronique de culture pure et dure.
Je reviens à un objet musical rare, au design exceptionnel, qu'on montre lorsqu'on l'a chez soi et qu'on ne change que rarement dans sa vie. Non non, ce n'est pas une nouvelle chronique sur les ordinateurs de la firme Apple (dont l'émission Capital d'hier soir a rappelé qu'elle avait inventé la souris, les icônes, la corbeille, les menus déroulants... et qu'un petit informaticien fournissant de petits logiciels pour elle profita de son passage fréquent dans les bureaux pour faire de l'espionnage industriel intensif afin de ressortir la plupart des concepts sous sa marque, Microsoft, un certain Bill Gates ! Écœurant !).

Non, il s'agit des pianos Pleyel, pianos français qui ont été bien mal en point depuis pas mal d'années, étouffés par la réussite des Steinway et des Bösendorfer. Lorsque j'étais étudiant, nous avions dans les salles de la fac des pianos droits Pleyel et nous les regardions avec amitié car à cette époque, la marque avait normalement disparu et ils étaient les vestiges d'un passé glorieux révolu. Pourtant, à force de ténacité, la marque commence à renaître et c'est une belle chose. Car rien ne vaut la diversité, même en musique. A l'époque où l'on se plaint de l'uniformisation des orchestres du monde entier, il faudrait en dire autant des pianos de concert, qui tournent pour la plupart autour des deux marques sus-citées. Aussi, le retour de Pleyel est-il une bonne nouvelle. Un article dans Telerama de cette semaine en témoigne :



French touches

Esthétique raffinée, sonorité ronde : construits à Alès avec un soin jaloux, les célèbres pianos, qui avaient failli disparaître, sont redevenus le symbole d'un luxe tout français.

Devinette : quel point commun entre Frédéric Chopin et le pianiste de la Star académie ? Révérence gardée envers le génie du premier, la réponse est simple : tous deux jouent sur le même instrument. Enfin, sur un piano de la même marque, conçu à deux siècles d'intervalle avec le même soin exclusif et dans le même esprit de perfection jalouse. Un Pleyel !

Si la prestigieuse marque française est aujourd'hui éclipsée par ses concurrents - Steinway, qui fait l'unanimité chez les professionnels, ou Yamaha, ou Bösendorfer... -, les pianos de la célèbre fabrique de La Plaine Saint-Denis (oui, la station de métro Carrefour-Pleyel, c'était là !) ont longtemps régné en maître. « Quand je me sens en verve et assez fort pour trouver mon propre son, il me faut un piano de Pleyel ! » écrivait Frédéric Chopin en 1834. Et on ne compte pas les compositeurs, de Liszt à Manuel de Falla, de Debussy à Stravinsky, ou les interprètes, d'Alfred Cortot à Samson François, en passant par Yves Nat ou Robert Casadesus, qui ont porté haut l'étendard de la marque au logo rococo, chantourné comme de la ferronnerie d'art.

La saga commence il y deux siècles, grâce à un compositeur méconnu, qui fut pourtant l'une des gloires de son temps : Ignace Joseph Pleyel (1757-1831). Ce dernier fut non seulement un prolifique auteur de symphonies, de quatuors à cordes et d'opéras, mais aussi un éditeur méticuleux qui fit connaître les œuvres de son maître Haydn, de Beethoven ou de Boccherini, et enfin un passionné de facture instrumentale... Car nombre de compositeurs suivaient alors de près les transformations des premiers pianoforte, élaborés dès la fin du XVIIIe siècle. Ils discutaient sans fin avec les facteurs qui tâtonnaient pour améliorer la mécanique à échappement, le clavier, la disposition du cadre et de la table d'harmonie, la fixation des cordes, la frappe des marteaux... Qu'on se souvienne du jeune Mozart, assidu dans l'échoppe d'Andreas Stein, l'homme qui mit au point à Vienne, en 1770, l'un des premiers pianos dignes de ce nom ; ou de Ludwig van Beethoven, qui abandonna son inspiration aux mains du facteur Conrad Graf, dont les bijoux de précision sonnent encore de nos jours, sous les doigts de Paul Badura-Skoda ou d'Andreas Staïer...

Ignace Joseph Pleyel avait les pieds sur terre. En 1795, il ouvre à Paris une boutique de musique où l'on achète partitions, livres et instruments. Il aménage aussi une série de « salons » de concerts (rue des Victoires, rue Cadet), pour faire entendre œuvres et instruments. Inaugurée en 1927, la prestigieuse salle du faubourg Saint-Honoré en sera en quelque sorte l'aboutissement grandiose, avec trois mille places et une acoustique alors incomparable. Parallèlement, Ignace Pleyel s'associe avec Charles Lemme, facteur d'instruments, et dessine en 1802 les plans d'un premier pianoforte à échappement simple (les cordes ne sont plus pincées, comme dans un clavecin, mais frappées). Il dépose un brevet et ouvre, en 1807, la célèbre manufacture qui porte son nom... et fera sa fortune.

C'est l'époque du piano roi, des grands artificiers qui avaient de la folie au bout des doigts, des compositeurs interprètes (Schumann, Chopin, Liszt) rivalisant d'ardeur pour faire reculer les limites de l'instrument... Idéal pour faire circuler les grandes pages symphoniques ou les opéras sous forme de réduction pour deux ou quatre mains, le piano entre dans le salon bourgeois, devient le confident des jeunes filles et la coqueluche des musiciens du dimanche. En France, on vit ainsi fleurir, dès le XIXe siècle, de grandes manufactures comme Erard, Gaveau, Rameau, ou des fabriques plus familiales comme Thiersen. Parmi ces joyaux, Pleyel se distingue par son esthétique raffinée et sa sonorité ronde, pleine, charnue : douce et volatile dans les médiums, nette et sans lourdeur dans les graves. « Un son fort et léger comme l'aluminium », selon Igor Stravinsky.

Jusqu'en 1930, la maison reste prospère, symbole d'un luxe tout français. C'est qu'elle propose des produits aux lignes étudiées : style Louis XV ou Empire pour les crapauds ou demi-queues ; romantique avec pieds chippendale, lutrin ouvragé et bougeoirs pour les pianos droits ; et quelques fantaisies, aussi, comme ce piano carré de 1818, ou ce Pleyel sur un seul pied pour l'exposition universelle de 1937... que l'on a reconstruit pour la Star académie ! Chaque instrument y est fabriqué avec les essences les plus rares : épicéa, idéal pour le son, pour la table d'harmonie ; merisier, acajou, frêne, macassar (pour l'esthétique générale et les placages). Rien à voir avec les caisses à savon laquées de noir qui deviendront la gloire des salons et des salles de concerts à partir des années 1970 ! Les pianos Pleyel sont de véritables œuvres d'art.

Ayant quitté le giron Pleyel en 1855, brillamment reprise alors par Adolphe Wolff, puis par son gendre Gustave Lyon, la marque est rachetée par des financiers en 1930. Et dans un marché soumis à une féroce concurrence venue des Etats-Unis, d'Allemagne, mais aussi du Japon, puis de la Corée et de la Chine, elle ne pèse plus lourd. En 1960, rien ne va plus. Les pianos Pleyel, jugés obsolètes, ne se vendent plus. La qualité baisse. La production s'arrête. Un fabricant allemand achète même le droit de coller le nom prestigieux sur sa production en série...

Sous l'impulsion des ministères de la Culture et de l'Industrie et avec l'aide de financiers privés, un plan de sauvegarde est mis au point en 1973. On cherchait alors à favoriser la décentralisation, à marier projets et intérêts, en l'occurrence ceux de l'industrie du bois (au cœur de la facture instrumentale), de la recherche (sur l'acoustique et le son) et de la culture (Pleyel, exception culturelle). Une nouvelle usine Pleyel est ainsi implantée à Alès (Gard), ville prioritaire pour la création d'emplois, retenue aussi pour son microclimat plutôt sec et sain, idéal pour une manufacture d'instruments de musique.

Ce ne fut pas une mince affaire que de réunir à nouveau la quinzaine de corps de métier nécessaires à la fabrication d'un piano - menuisiers, ébénistes, ponceurs, tamponneurs, vernisseurs, lustreurs, laqueurs, fileurs et monteurs de cordes -, sans oublier tous ceux chargés des montages, des ajustages, des réglages, des contrôles, de l'accordage et de l'harmonisation finale. D'autant qu'il fallait compléter les savoir-faire traditionnels par des techniques plus sophistiquées, histoire d'abaisser les coûts de revient pour être concurrentiel. Le découpage de certaines pièces de bois, par exemple, est effectué en quelques secondes par une machine asservie à un ordinateur qui calcule la taille au dixième de millimètre près. Gain de temps et précision garantis. D'autres pièces, en revanche, nécessitent un certain tour de main, sont travaillées à l'outil et à l'huile de coude...

Surprise ! Malgré ses machines, l'entreprise a encore forme humaine. Elle sent bon le bois, la colle chaude, le vernis et la térébenthine. Rien à voir avec certaines entreprises, où des robots fabriquent des pianos à la chaîne. Ici, ouvriers et artisans prennent leur temps, se conseillent, s'aident. Dans la phase terminale de la fabrication du piano, l'être humain gagne définitivement sa revanche sur la machine. Car rien ne remplace le coup d'œil infaillible, l'oreille absolue, pour tout vérifier : l'aspect extérieur du piano, l'homogénéité du clavier, le fonctionnement des marteaux sur les cordes, le positionnement des pièces de feutre.

« Sur chaque instrument, nous jouons notre réputation », explique Alain Laffont, directeur général de la Manufacture française de pianos d'Alès. Sous sa responsabilité, quatre-vingt-deux salariés fabriquent mille deux cents pianos droits par an, d'une dizaine de modèles différents, du petit benjamin, le Pleyel Esprit, au Pleyel Romantica traditionnel. Et il faut y ajouter cinquante pianos à queue - du petit crapaud de salon au puissant demi-queue d'1,90 m - et quelques commandes personnalisées pour amateurs fortunés. Production modeste, confrontée aux dizaines de milliers d'exemplaires fabriqués chaque année par Yamaha ou Steinway, dont la moitié part à l'exportation vers la Chine et le Japon

Mais, grande nouveauté, la MFP s'est remise à fabriquer au compte-gouttes le légendaire piano de concert de 2,80 m (abandonné depuis 1960), qui fit le tour du monde grâce à Alfred Cortot, Yves Nat ou Samson François. « C'est le meilleur ambassadeur de la maison », confie Alain Laffont, désireux ainsi de rivaliser avec les stars de chez Steinway ou Yamaha. Même si, pour l'instant, peu de virtuoses l'ont encore choisi. Allez faire changer des années d'habitude et d'écoute chez un artiste qui a trouvé ailleurs un son magnifique. Mais standardisé... Remise vaille que vaille sur les bons rails, l'usine Pleyel sera rachetée en 2000 par Hubert Martigny, riche propriétaire d'Altran Technologie, qui a déjà acquis la salle Pleyel lors de sa mise aux enchère en 1998... Une manufacture, des pianos d'excellence, une salle de concerts bientôt rénovée, Pleyel renaît doucement. Fidèle, toujours fidèle à la fière devise d'Ignace, le fondateur : « Quand on a pour vocation la musique, la perfection doit être permanente. »

Xavier Lacavalerie, in Télérama n° 2899 - 4 août 2005

4.8.05

Vous voulez être nus ? Cultivez-vous !

Le musée Leopold de Vienne a il y a quelques jours accueilli gratuitement les visiteurs se présentant nus ou en maillot de bain. Mais oui ! Culture et culturisme font désormais bon ménage. Il est vrai qu’il y avait un alibi culturel : mettre en adéquation le visiteur et les œuvres exposées, des peintures érotiques de Klimt et de Schiele.

"En cette saison, les gens ont tendance à préférer la plage aux musées parce qu'on peut s'y promener dénudé. Nous avons pensé que ce serait un moyen de les attirer", a indiqué le porte-parole du musée Leopold, Verena Dahlitz, à l'AFP (27 juillet).

Inaugurée mi-mai et proposée jusqu'au 22 août, cette exposition, intitulée "La Vérité nue", rassemble pour la première fois à Vienne les œuvres les plus crues des peintres autrichiens Klimt, Schiele et Kokoschka.

D’après un reportage vu sur France 2, les visiteurs en petite tenue furent assez nombreux. Même pas de slip, même pas de string, le nu intégral ! Assez étonnant !


Il reste à perpétrer cette idée. À la prochaine exposition égyptienne à Paris, gratuité pour les visiteurs se présentant de profil avec les mains retournées. Une exposition orientale au Musée Guimet ? Gratuit pour ceux arrivant en position du lotus (les adeptes du vol yogique auront même droit à un cadeau gratuit). Bien sûr, il peut y avoir quelques réticences sur une exposition cubiste : à moins d’avoir un visage coupé au couteau... Et pour une exposition sur Francis Bacon, plutôt que de faire appel à un serial killer avant d’entrer au musée, je vous conseille tout simplement d’apporter le jambon du midi !

2.8.05

Une fortune "myrobolante" !



On peut encore devenir propriétaire d'un trésor ! Non, je ne parle pas de Mrs Dolores McNamara, habitant Garryowen, près de Limerick, dans le nord de l'Irlande, qui vient d'empocher les 115 millions d'euros de la grande cagnote de l'Euomillions. Trop banal ! Non, non :

« Il existe encore de vraies histoires de trésors. Comme celle qu'a vécue, mi-janvier, un habitant de Preuschdorf, petit village du nord de l'Alsace. Pour ses liqueurs, il décide de planter un myrobolan ­ - un prunier sauvage ­ - dans le verger qui jouxte sa vieille maison à colombage. Mais, après quelques coups de bêche, il met au jour un vase d'une quinzaine de centimètres de haut anormalement lourd. Et pour cause : l'urne gardait jalousement, depuis le XVIIe siècle, près de 2 kilos de "pfennigs", des petites pièces en argent de la taille de celles de cinq centimes, utilisées à l'époque pour le commerce de détail en terre d'Empire.

Numismate occasionnel, l'homme rapporte sa découverte au maire de son village, qui la fait expertiser. L'expert n'en croit pas ses yeux : ce sont 7 084 piécettes en billon ­ - l'alliage de cuivre et d'argent utilisé alors -, exceptionnellement bien conservées, tout juste légèrement oxydées, pesant chacune moins de 0,3 gramme.

Les pfennigs sont frappés sur une seule face aux armes des princes alsaciens et allemands, sur une période allant du XVIe au début du XVIIe siècle. Restaurés, ils révèlent les blasons des principautés de Fribourg, du Wurtemberg, de Nuremberg et de Cologne, avec, parfois, des dates ou des lettres identifiant les ateliers. La majorité arborent les chevrons du Hanau-Lichtenberg, le comté dont dépendait Preuschdorf à l'époque, mais également la rose à cinq pétales et à damier de Haguenau ou encore le lys de Strasbourg, ville impériale.

L'expert invite le conseil général du Bas-Rhin à se porter acquéreur du trésor, qu'il juge "sans équivalent en Alsace et en Allemagne" et estime sa valeur à 100 000 euros. Chaque pièce, une fois restaurée, peut valoir, vendue séparément, entre 20 et 200 euros. Mais le découvreur décide de ne pas diviser le trésor et accepte le compromis. Parce qu'il est propriétaire du terrain, la somme lui revient intégralement. Du coup, il préfère rester discret. Tellement discret que l'histoire n'aurait jamais été connue si les comptes rendus de la commission permanente du conseil général n'étaient pas publics.

Etait-ce la réserve d'un changeur de monnaie ? La perception d'une troupe en campagne ? Il reste au trésor de Preuschdorf à livrer ses secrets. »

Source : Le Monde, 30 juillet 2005, p. 1. Article rédigé par Pierre France.

1.8.05

Canardages 27 07 2005


Avec toujours plus de retard, voici quelques anecdotes amusantes tirées de la dernière édition du Canard enchaîné.

Rencontre au sommet : Chirac et Sharon ont des problèmes de pâle estime.

Sarkozy a le don pour remonter le moral des troupes. Alors qu'il était aux obsèques de trois pompiers "morts au feu" (21 juillet), il a prononcé un petit discours. Extrait, en direction des enfants des victimes : " Vous avez vécu le drame de perdre un père trop tôt, mais je vais vous dire une chose bien en face, vous avez une chance qui n'est pas donnée à tout le monde, être fier d'avoir un père qui est mort en héros." Exactement les mots qu'il fallait...

Douste-Blazy a proposé un marché à Sarkozy : il se range de son côté et promet de ne pas soutenir Villepin pour la présidentielle, en échange de quoi Sarkozy s'engagerait à nommer Douste premier ministre. Commentaire du ministre de l'intérieur : "C'est n'importe quoi, ce type. Qu'il reste avec Villepin. Il m'aidera plus en étant avec lui qu'en venant avec moi." Que ces gens-là s'apprécient...

Roger Karoutchi, secrétaire national chargé des fédérations à l'UMP, déclare au Figaro (20 juillet) : "Quand Nicolas fait un 20 heures, un grand meeting ou une visite sur le terrain bien relayés par les médias, les chiffres d'adhésions augmentent de 20 à 30 % pendant les dix jours qui suivent." Le Canard : "Vu la fréquence des interventions de Sarko, tous les français vont bientôt être encartés UMP !"

L'ancien patron de la DST Yves Bonnet a donné son avis sur la bavure de la police anglaise qui a coûté la vie à un brésilien (Europe 1, 25 juillet) : "Je crois qu'il ne faut pas faire - passez-moi l'expression - un fromage sur la mort d'un homme..." Commentaire du Canard : "Huit balles tirées à bout portant, ça fait pourtant un gruyère"...

Où l'on apprend qu'il y a une base militaire américaine basée en Algérie, à 200 km de Tamanrasset depuis l'automne 2004, de peur que l'Afrique saharienne devienne une nouvelle place forte du terrorisme international. une explication de l'assassinat en Irak de deux diplomates algériens ?


Encore un peu de JO ? La perspective change suivant le côté où l'on se trouve. Christophe Girard, adjoint au maire de Paris (France-Soir, 25 juillet) : "après l'échec de la candidature de Paris Delanoë est rentré grandi et renforcé de cette épreuve" (le Canard : "Si Paris avait gagné les JO, Delanoë aurait donc été rapetissé et affaibli"). Françoise de Panafieu, maire UMP du XVIIe arrondissement, à propos de Delanoë : "C'est son échec, et maintenant Paris est nu". Et Theodor Zeldin, écrivain anglais, amoureux de la France, cherche à nous consoler (JDD, 24 juillet) : "Les JO sont les reliques d'une compétition nationaliste et désuète". Le Canard : "D'ailleurs, on nous les aurait donnés qu'on n'en aurait pas voulu !"

Douze pèlerins d'une association appelée "Step a step" (pas à pas) ont participé à un concours de lenteur piétonnière à Saint-Pol-de-Léon (Le Télégramme, 23 juillet). Le vainqueur a battu des records : "J'ai parcouru 200 m en quatre heures !". Le Canard : "Une sacrée concurrence pour le gouvernement Villepin !"

Avis aux célibataires. Après le speed-dating, voici l'apéro-rencontre, censé rapprocher les âmes seules (La Parisien, 20 juillet). Le responsable d'un site de rencontres sur Internet explique : "On est revenu des soirées "Lock and key" où les filles portaient un cadenas et les garçons une clef compatible". Le Canard : "Ça évoquait trop les ceintures de chasteté ?"

Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France (pour la dernière fois), essaye d'expliquer la moyenne élevée à laquelle l'épreuve a été courue (L'Équipe, 22 juillet) : "Premier point, consultez les bulletins météo : depuis Noirmoutier, nous avons eu un fort vent de dos, et le vent, c'est primordial [...] Quatrièmement, les coureurs sont mieux préparés, mieux soignés qu'il y a vingt ans". Le Canard : "On n'arrête pas les progrès du vent et de la médecine !"

Jenifer Lopez vient d'assurer son anatomie pour presque 1 milliard de dollars ! C'est ce que nous apprend le dernier numéro de Capital. Les compagnies se sont mises à plusieurs pour répartir les risques. Les jambes ont été assurées 400 millions de dollars la paire, les fesses 300 millions et les seins 200 millions. À côté, notre gloire nationale Zidane fait petit joueur : jambe et cuisses ont été assurées par son club (Real de Madrid) 60 millions de dollars seulement, soit même pas un sein de l'actrice-chanteuse...

Dessins :
— Chirac et Bernadette, en vacances, allongés sur deux chaises longues. Chiac : "Le drame, c'est qu'on a trop d'inactifs et pas assez d'actifs".
— Dans une rédaction, suite aux interventions dans les médias de la fille adoptive des Chirac et de Bernadette, un journaliste demande dans le bureau de son chef : "On a eu la fille adoptive... la femme... Qu'est-ce qu'on peut encore faire ?" Le chef : "Interviewez les poissons rouges ! Et les meubles..."
— À CHARM-EL-CHEIK ON NE NÉGLIGE AUCUNE PISTE. Un soldat égyptien, près d'un officiel : "C'est peut-être la malédiction des pharaons ?". L'officiel : "Vous, vous allez avoir de l'avancement".
— Deux quidams discutent sur la baisse du taux de rémunération de livret A : " C'est scandaleux". L'autre : "Bah... Tant qu'on ne nous demande pas de la payer..."
— Un journaliste et Madame Chirac :
- Mme Chirac : "Vous écrirez d'abord que chez nous la famille est solide ! Qu'elle résiste aux secousses. Ensuite que mon mari est un rrroc ! Qu'il ne lâche rien ! Qu'il n'est jamais battu ! Qu'il prend ses décisions seul mais que je serai toujours à ses côtés"
- Journaliste : "Comment désirez-vous rédiger les questions ?"
- Mme Chirac : "Vous ferez ça très bien allez..."