30.6.06

Zéro pointé ? Youpi !


Les élèves viennent de passer entre autres le baccalauréat et le brevet des collèges. Eh bien pendant que certains suaient à grosses gouttes pour obtenir le précieux diplôme, d’autres tentaient de battre le record inverse. Un étudiant turc, tout aussi tendu que les autres finalement, s'est appliqué il y a deux semaines à donner une mauvaise réponse à chacune des 180 questions posées à l'examen d'entrée à l'université d'Ankara, en guise de protestation. Sefa Boyar, qui est déjà étudiant en génie civil, avait fait part de son projet à la presse le mois dernier, expliquant qu'il voulait protester contre le système de sélection, extrêmement compliqué, en vigueur dans les universités turques. Après plusieurs années de bachotage intensif, seulement un jeune sur quatre est admis dans les universités turques.

A l'issue de l'épreuve, le jeune homme était plutôt satisfait : « J'ai confiance. Il y a une très grande probabilité que je termine avec zéro bonne réponse », a-t-il déclaré à l'agence de presse Anatolie. Il a souligné que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, sont but n'était pas si facile à atteindre : « J'ai dû travailler dur car, pour être sûr de donner toutes les mauvaises réponses, il fallait d'abord connaître toutes les bonnes ».

Pour corser encore l'épreuve, Sefa Boyar visait un total de moins 45 points, en sachant que le règlement universitaire prévoit que quatre mauvaises réponses en font sauter une bonne...

Je ne connais pas les résultats, mais je reconnais qu’il faut être très bon pour réussir cet exploit aussi mauvais ! Le jeune turc que vous voyez sur la photo, le fantasque mais génial jeune pianiste turc Fazil Say, doit trouver cela amusant s’il en est informé.

Source : AFP, 19 juin 2006

29.6.06

Porte-moi vers le but


Jusqu’où va le fétichisme dans le football, je vous le demande ? Le directeur du stade de football de Leipzig a annoncé dimanche dernier qu'une porte dans laquelle Zinédine Zidane avait donné un coup de pied après le match France-Corée du Sud (1-1) du Mondial, serait conservée en l'état en souvenir d' « un des plus grands footballeurs de l'histoire ». En plaisantant, Winfried Lonzen a ajouté : « Je voulais initialement demander à la Fédération internationale de football qu'elle nous rembourse cette porte endommagée » mais, « Après mûre réflexion, nous allons conserver cette porte déformée par le coup de pied de l'un des plus grands footballeurs de l'histoire ».

Rappelez-vous, c’était à l’époque pas si lointaine, puisque datant de quelques jours, où rien n’allait plus dans notre équipe de France et où notre Zizou national avait bien des malheurs. Zidane aurait donné un coup de pied dans cette porte pour évacuer sa frustration d'avoir été averti contre la Corée du Sud, pour la deuxième fois dans la phase de poule, synonyme de suspension pour le match contre le Togo, remporté (2-0) le 23 juin par les Bleus.

Le coup de colère a fini par porter : Zizou nous a gratifiés mardi d’un des plus beaux buts de la Coupe du monde, le troisième du match face à l’Espagne, à quelques minutres de la fin. Le trophée de la porte va donc finir par avoir un tour amusant : le symbole a posteriori de la révolte.

Source : AFP, 25 juin 2006

27.6.06

Gazon béni


Tous les goûts sont dans la nature. Mais je trouve l’initiative un peu spéciale. Avec la fureur du ballon rond qui secoue l’Allemagne en ce moment de Mondial, trois cents m2 de gazon artificiel viennent d’être installés dans une église d'Oberhausen, dans l’ouest du pays. Le plus étonnant est que le curé y encourage le foot même pendant les messes, et même si parfois le ballon vient frapper l'autel ou le crucifix. Bizarre ce mélange de profane et de sacré. Je ne sais comment l’on peut se concentrer sur un message spirituel.

Bernd Wolharn, 39 ans, est assez connu pour ses initiatives originales. Il ne voit d'ailleurs aucune contradiction entre la joie du foot et la foi chrétienne et y voit même œuvre missionnaire : « Beaucoup de gens plus âgés comprennent bien le désir d'attirer les jeunes dans les églises ». De fait, depuis le 10 juin, des centaines de jeunes sont venus jouer. Vendredi dernier, le terrain articifiel devait être démonté.

Cette église pour jeunes, "Tabgha", a été inaugurée en 2000. On y a déjà vu un parcours de skate et des cordes tendues pour un pont de singe. Mouais. Il y a des choses que j’ai du mal à comprendre.

Source principale : AFP, 23 juin 2006

26.6.06

Trois cartons jaunes et un rouge pour un même joueur : record battu !


Il y a des joueurs de foot qui se distinguent pour leurs centres (Beckham), pour leurs roulettes (Zidane) ou leurs dribbles ingénieux (Davids, non présent dans ce mondial pour cause de mésentente avec son entraîneur). Et puis il y en a qui se font remarquer par le nombre de leurs cartons.

Au cours de la rencontre de Coupe du monde contre l'Australie, jeudi à Stuttgart, le Croate Josip Simunic a reçu trois avertissements et un carton rouge. Il a profité pendant quelques minutes d'une erreur de l'arbitre anglais Graham Poll qui aurait dû l'exclure après son 2e avertissement.

Simunic avait en effet reçu un premier carton jaune à la 62e minute, puis un deuxième à la 90e minute. Graham Poll aurait dû alors l'exclure, mais a oublié de le faire. Et Simunic est un joueur qui a de la suite dans les idées : trois minutes plus tard, dans le temps additionnel d'une rencontre très accrochée et houleuse, Simunic commettait une nouvelle faute et recevait son troisième carton jaune du match — Graham Poll l'excluait enfin.

L'Australie et la Croatie ont fait match nul 2-2, résultat qualifiant l'Australie pour les 8e de finale contre l'Italie le 26 juin. Mais la Croatie s’en tire avec un beau record. Enfin, un beau...

Source : AFP, 2 3 juin 2006

N.B. Les enjeux étant de plus en plus importants, les joueurs deviennent de plus en plus "délinquants". Hier soir, lors du match Portugal-Pays-Bas (1-0 au final), une vingtaine de cartons ont été sortis, dont quatre rouges. Deux expulsions de chaque côté. Avec des gestes incroyables comme une main pour remettre le ballon en course par un joueur portugais qui venait déjà quelques minutes auparavant d'échapper au carton rouge parce que l'arbitre n'avait pas vu son méchant taccle. Honte ! Mais ce n'est pas l'apanage des footballeurs.

25.6.06

Alors, heureux ?


J’espère que vous avez été heureux avant-hier. Oui ? C’est normal. Non ? Vous devez vous tromper. Car, selon un chercheur britannique, ce devait être le jour le plus heureux de l'année.

Cliff Arnall, spécialiste en psychologie à l'université de Cardiff, a retenu plusieurs critères pour parvenir à cette conclusion, fondée sur une « formule du bonheur » élaborée au fil de quinze ans de recherches (sic !). Les beaux jours, les activités extérieures, le temps passé en famille et avec des amis, les souvenirs d'enfance associés à l'été, la nature, tout contribue selon lui à faire de vendredi dernier le jour le plus heureux de l'année. Il explique : « Les gens sont heureux quand ils rencontrent des amis et leur famille, ont des liens sociaux forts », ajoutant : « J'ai aussi choisi ce vendredi car c'est une veille de week-end et les gens pensent déjà à leurs vacances ».

Développons. Où l'on voit que M. Arnall n'a rien décidé au hasard : pour parvenir à ces conclusions, valables selon lui pour la plupart des pays européens, le Canada et les Etats-Unis, il a interrogé de manière informelle quelque 3000 personnes dans dix pays et il est parvenu à cette « simple équation » : O + (N x S) +Cpm/T +He = ... 23 juin. O représente les activités extérieures, N la nature, S l'interaction humaine, Cpm les souvenirs d'enfance liés à l'été, T les températures et He les vacances.

A contrario, une autre équation avait conduit M. Arnall à décréter le lundi 23 janvier jour le plus déprimant de l'année 2006, en raison du froid, des factures arrivant après Noël, de la reprise du travail, des résolutions battant de l'aile...

Une « formule du bonheur », vous vous rendez compte ? Remarquez, je n’ai personnellement plus besoin de ce genre de formule, le bonheur est venu tout seul. Mais je n’en dirai pas plus...

Source : AFP, 23 juin 2006

24.6.06

Transport exceptionnel de girafe


Transporter une girafe n’est pas de tout repos. Un specimen de 5,50 m a effectué jeudi un périple inédit de 300 kilomètres par convoi exceptionnel, d'un parc zoologique de Bretagne à un autre de Normandie, à bord d'un van surélevé.

Stéphanie Lemarchand, du parc zoologiques de Jurques dans le Calvados, qui a accueilli « Vincent », a indiqué : « Il s'agit du premier déplacement en France d'une girafe aussi grande », car « Habituellement, les girafes ne dépassent pas les trois mètres lorsqu'elles sont transportées ».

Agé de 12 ans, Vincent a donc voyagé debout dans un grand van appartenant à une entreprise hollandaise spécialisée dans ce type de transports. La remorque était munie d'un système permettant au plafond de s'abaisser progressivement afin d'inviter la girafe à suivre le mouvement et ainsi être en mesure de passer sous les ponts. Attention Monsieur Girafe, un pont !

Vincent a quitté le parc de Pontscorff dans le Morbihan dans le cadre d'un programme d'élevage européen afin de tenir compagnie aux trois girafes femelles du zoo de Jurques, qui a récemment perdu son seul mâle.

Eh bien, il a de quoi s’amuser le petit coquin ! Toutes ces girafes à se pendre à son cou ! De quoi attraper un mega torticolis !

Source : AFP, 22 juin 2006

23.6.06

Ça c’est de l’humour vache


Eh bien notre « Top model », vache en fibre de verre n°191 de l'exposition parisienne Vach'Art, œuvre de l'artiste Eric Colmet Daage, volée le 10 juin dans le VIIIe arrondissement de Paris, a été retrouvée lundi en fin de matinée dans un petit jardin à Montmartre (XVIIIe) ! Lançons un « Meueueueueueuh » de joie !

Apparemment en bonne santé, le bovidé, recouvert d'une couverture à dessin en forme de peau de vache normande, était installé sur un petit massif de fleurs au milieu d'un jardin privé au fond d'une impasse à quelques pas des « 2 Moulins », le café d'« Amélie Poulain », sous l'œil de policiers en civil.

Voici l’histoire : Félix, un sculpteur venant de fêter ses 56 ans (le 13 juin), s'était vu remettre cette vache comme cadeau d'anniversaire. La vache «Top model», exposée 6 avenue Delcassé (VIIIe), avait été dérobée le 10 juin dans l'après-midi par deux hommes qui l'avaient chargée sur la galerie d'un voiture avant de repartir (voir post du 12 juin).

Denis, employé de trente-six ans, a raconté qu'il avait décidé de dérober cette œuvre pour « faire un peu de pub à son copain Félix et faire monter les enchères ». Après avoir caché « Top Model » dans un atelier, Félix surnommé par ses amis « le corbeau de Montmartre » (il possède une corneille apprivoisée), l'a installé en début de matinée sur ce massif de fleurs, revêtue d'une couverture en peau de vache pour « la rendre à sa propre nature ». J'ai cru lire ailleurs qu'il avait pris peur devant l'ampleur médiatique que prenait l'affaire.

« Top model », qui a bien été traitée, pèse une soixantaine de kg. Elle pourrait rejoindre ses congénères lundi, premier jour d'un pâturage géant qui rassemblera les vaches sur le parvis de la Défense jusqu'au lundi 26 juin.

Une histoire qui se finit vachement bien !

Source : AFP, 19 juin 2006

22.6.06

Le ballon mène à tout, même au shopping !


Pour être femme de footballeur, surtout en vue, il faut maintenir un certain standing. C’est certainement ce que se sont dit plusieurs compagnes de joueurs anglais, qui ont dépensé en à peine une heure 80.000 € (sic) dans les boutiques de luxe de Baden-Baden, où s'entraînaient leurs bien-aimés.

En dix minutes seulement, 4395 € ont été dépensés en chemisiers et chaussures dans cette station thermale chic du sud-ouest de l'Allemagne.

Parmi les amatrices de vêtements de luxe, on retrouve l’inévitable Victoria Beckham, ancienne Spice Girl (épouse du capitaine anglais David Beckham, cf. photo), mais aussi Coleen McLoughlin (Wayne Rooney), Melanie Slade (Theo Walcott), Cheryl Tweedy (Ashley Cole) ou encore Nancy Dell'Olio (entraîneur Sven-Goran Eriksson).

La patronne d'une boutique a déclaré : « J'espère que l'Angleterre restera longtemps dans la compétition ». Tu m’étonnes...

En même temps, on se gausse, on se gausse, mais on ne mentionne pas la somme de l’argent dépensé par les maris dans leurs voitures de luxe.

Source : AFP, 19 juin 2006

20.6.06

Connaissez-vous le socceranto ?


Il est certain que vous êtes plus familiers avec l’espéranto, langage universel créé à la fin du XIXe siècle par un linguiste polonais, Zamenhof. Eh bien, c’est l’équivalent, pour le football !

Par exemple, dribbler un adversaire en faisant passer le ballon entre ses jambes s’appelle en France un petit pont. Mais, en Allemagne c’est un tunnel et... une courgette en Autriche ! Pour mettre tout le monde d’accord, voici le terme de socceranto correspondant : c’est un nutmeg ! D’accord ?

Selon Ignacio van Gelderen et Ted Freedman, deux passionnés de football âgés respectivement de 21 et 16 ans, le football étant le sport le plus populaire de la planète, il doit, s'il veut aspirer à l'universalité, être compris de tous. Ils se sont donc attelés à mettre au point le socceranto, ou espéranto du football (soccer en américain), avec un argument imparable : « Comment supporteurs, joueurs et même officiels peuvent-ils se comprendre quand les trente-deux équipes qualifiées pour le Mondial 2006 par exemple parlent dix-huit langues différentes ?».

Leur invention est un mélange d'images propres au football existant dans les langues des sept pays à avoir remporté la Coupe du monde et de références à des joueurs qui ont marqué l'histoire du football. Ainsi, il ne faudra plus dire « le longiligne Peter Crouch a inscrit un superbe but après s'être débarrassé d'un défenseur grâce à une roulette », mais « cette baguette de Peter Crouch a marqué un alberto après s'être débarrassé d'un défenseur grâce à un zizou ». Précisions : en socceranto, l'alberto désigne un but extraordinaire, en hommage à celui du Brésilien Carlos Alberto en finale du Mondial 1970 contre l'Italie, sacré plus beau but de l'histoire. Le zizou fait référence au dribble étourdissant rendu célébre par le Français Zinédine Zidane, ou Zizou. Quant à la baguette, l'image parle d'elle-même pour le double mètre de Liverpool.

Mais attention à ne pas confondre un « rustico » et un « rono », le premier venu de l'espagnol désigne un « joueur à la technique frustre », le second en référence aux Brésiliens Ronaldo et Ronaldinho un « artiste du ballon rond ». On pourra reprocher au « mister d'avoir mis dans les buts un fliegenfanger », c'est-à-dire à l'entraîneur (mister en Italie, littéralement monsieur) d'avoir retenu un gardien de but maladroit (fliegenfanger en allemand ou attrapeur de mouches).

Pas sûr toutefois que les Argentins adoptent l'initiative : leur « dieu » Diego Maradona n'apparaît en effet dans le dictionnaire — auquel chacun peut contribuer sur internet — que pour désigner un but marqué de la main, en souvenir de celui qu'il a inscrit contre l'Angleterre au Mondial 1986. Ce but, à jamais connu sous l'expression de « main de Dieu », utilisée après-coup par Maradona lui-même. Où l’on voit que le socceranto aura bien du mal à supplanter l'inventivité (et mauvaise foi) des joueurs.

Franchement, pour un langage universel, je l’aurais cru plus intuitif. J’ai l’impression qu’il complique encore les choses. Ce qui est un comble. De plus, je ne sais pas comment l’on appelle la figure sur la photo ci-dessus ;0).

Source : AFP, 19 juin 2006

17.6.06

Devos n’a plus de mots


Décidément la vie est cruelle en ce moment avec les créateurs qui n’ont pour seul but que de nous évader et de nous faire rêver. Après la disparition de Roba (cf. post d’hier), c’est au tour de Raymond Devos de nous quitter. Celui qui aimait tourner en dérision les absurdités du monde par des jeux de mots et des calembours parfois proches du non-sens ne nous fera plus rire. Ou plutôt, il ne créera plus de nouveaux spectacles mais continuera de nous amuser profondément avec ses anciens sketches.

Pour le fêter, je vous propose donc un florilège extrait de ses plus célèbres sketches, dont Ma femme, Je roule pour vous, Où courent-ils ?, Les antipodes, Le sens du ridicule, À tort ou à raison, Un ange passe, Parler pour ne rien dire ou Prêter l'oreille.

- "Quand on s'est connus, ma femme et moi, on était tellement timides tous les deux qu'on n'osait pas se regarder. Maintenant, on ne peut plus se voir."

- "Si ma femme doit être veuve un jour, j'aimerais mieux que ce soit de mon vivant."

- "J'adore être pris en flagrant délire." (c’était le titre de une de Libération d’hier : "Mort en flagrant délire")

- "Qui prête à rire n'est jamais sûr d'être remboursé."

- "Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter."

- "Du moment qu'on rit des choses, elles ne sont plus dangereuses."

- "La raison du plus fou est toujours la meilleure."

- Quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts."

- "On a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort."

- "Être raisonnable en toutes circonstances. Il faudrait être fou..."

- "Une fois rien, c'est rien ; deux fois rien, c'est pas beaucoup, mais pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose, et pour pas cher."

- "Je n'aime pas être chez moi. A tel point que lorsque je vais chez quelqu'un et qu'il me dit : Vous êtes ici chez vous, je rentre chez moi!"

- "Mais pourquoi courent-ils si vite ? Pour gagner du temps ! Comme le temps, c'est de l'argent... plus ils courent vite, plus ils en gagnent."

- "Il paraît que quand on prête l'oreille, on entend mieux. C'est faux ! Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd. Il n'entendait pas mieux."

- "La plupart des gens préfèrent glisser leur peau sous les draps plutôt que de la risquer sous les drapeaux."

- "Même avec Dieu, il ne faut pas tenter le Diable."

- "Un croyant, c'est un antiseptique."

- "La grippe, ça dure huit jours si on la soigne et une semaine si on ne fait rien."

- "Se coucher tard nuit."

Source : AFP, 15 juin 2006

16.6.06

Bill perd la boule


Comme vous devez le savoir, le dessinateur Jean Roba, père des célèbres personnages de la bande dessinée Boule et Bill, est décédé mercredi à Bruxelles à l'âge de 75 ans.

Né le 28 juillet 1930 à Bruxelles, Jean Roba prit des cours de dessin à l'Académie des Beaux Arts dès l'âge de 11 ans et, après une première expérience comme illustrateur dans la publicité, sur les conseil de Franquin qui dessinait alors Spirou, il se tourna vers la bande dessinée.

En 1959, Roba imagina une courte histoire d'un petit garçon et de son chien : Boule, petit rouquin tignasse au vent, et Bill, le cocker aux longues oreilles, inspirée par son fils et son chien.

Après deux histoires complètes, la série fut publiée sous forme de gag hebdomadaire dans le journal Spirou. Elle devint rapidement l'une des bandes dessinées pour la jeunesse les plus populaires en France et en Belgique, au côté de Spirou, de Lucky Luke ou de Gaston Lagaffe.

Boule et Bill correspond complètement à l’état d’esprit du dessinateur. La vie des inséparables personnages consiste la plupart du temps à faire des bêtises dans le jardin ou le salon. De fait, Roba, qui préférait le monde des enfants à celui des adultes, fut le dessinateur de l'insouciance et de la joie de vivre. À l'agitation de la ville, il préférait « le village dans la ville où les maisons possèdent de jolis jardins avec des balançoires, des cris d'enfants, des cockers... »

Quelques personnages secondaires sont venus au fil des ans étoffer son univers : Pouf, le meilleur copain de Boule ou Caroline la tortue, meilleure copine de Bill.

Considéré comme l'un des maîtres de l'école franco-belge de la BD, Roba avait également collaboré avec Franquin sur plusieurs épisodes de Spirou, dessiné des histoires de la série Oncle Paul et créé La Ribambelle.

En presque quarante ans, les albums de Boule et Bill se sont vendus à quelque vingt-cinq millions d'exemplaires dans le monde. Après vingt-huit albums, Roba a passé en 2003 le relais à son assistant, Laurent Verron, qui continue de faire vivre les deux personnages. La série n’est donc pas morte, contrairement - et malheureusement - à celle de Tintin.

Même si pour ma part ce n’est pas ma bande dessinée préférée et si je ne suis jamais arrivé à retenir qui était Bill et qui était Boule, je me sens un peu orphelin. Pas vous ?

Source : AFP, 14 juin 2006

Site où vous pourrez trouver pleins d'éléments : http://www.tfou.fr/accesN3.asp?url=/MesHeros/MesSeries/boule_bill/home.asp (présentation plutôt pour les enfants mais sympa).
Pour des fonds d'écran : http://wallbd.9online.fr/index2.html, puis dans la colonne de gauche : Boule et Bill.

15.6.06

Et si la Marseillaise représentait le Togo ?


Il y en a vraiment qui vivent le Mondial de football dans la tourmente. Prenez l’équipe du Togo. Il y a des mois qu’elle est minée par des tensions internes en rapport avec la prime dévolue aux joueurs. Ces derniers réclament un salaire de 155.000 € chacun pour participer au Mondial, plus 30.000 € par victoire et 15.000 € par match nul. La Fédération togolaise de football a jugé ces exigences beaucoup trop élevées pour les moyens de son pays. Les habitants du pays sont déçus de l’attitude de leurs joueurs, dans un pays très pauvre, d’autant plus que, si l’équipe s’est qualifiée il y a un certain temps pour le mondial, elle a réalisé depuis une CAN (Coupe d’Afrique des Nations) catastrophique.

Du coup, Otto Pfister, le sélectionneur allemand de l’équipe du Togo, lassé de ces querelles, ayant espéré que tout soit réglé avant les épreuves du Mondial, a démissionné il y a quelques jours. Les joueurs n’avaient donc plus d’entraîneur pour préparer leur premier match. Plusieurs personnes se sont ausiitôt mises sur les rails. On a parlé de Winfried Schaëfer, le fameux ancien sélectionneur blond (et allemand lui aussi) du Cameroun entre 2002 et 2004, du deuxième adjoint de Pfister, Kodjovi Mawuena. Finalement, coup de théâtre, Pfister décide de revenir et a dirigé l’équipe mardi pour le match Corée du sud-Togo à Francfort (résultat : 2-1 mais avec un Togo assez séduisant et bien en jambes).

Cela dit, une fois de plus, le match ne fut pas de tout repos ! L’incident est rare mais il a fallu qu'il tombe sur l’équipe du Togo, qui a été victime d'une erreur dans le lancement des hymnes nationaux précédant la rencontre !

Une fois l'hymne coréen terminé, le speaker du stade a annoncé, comme d’habitude, celui du Togo. Mais, tandis que les Éperviers restaient de marbre, sans montrer le moindre signe de surprise ou d'agacement, la chanson que les spectateurs ont alors entendu était en fait une répétition de l'hymne des « Diables rouges ».

Après quelques secondes de confusion, les Togolais étant restés alignés sur la pelouse, le véritable hymne togolais a alors été diffusé. « C'est n'importe quoi, ce n'était pas notre hymne, et même le troisième, ce n'était pas le bon rythme », a regretté un journaliste d'une radio togolaise.

On rencontre le Togo dans quelques jours pour le dernier des trois matchs qualificatifs pour les 8e de finale. Vu le niveau de jeu des bleus mardi, les togolais auront peut-être plus de chance. Ce sera notre seule satisfaction...

14.6.06

Pâââââârlez môôôôôa d’âââââmour (cui-cui) !


La chanson d’amour n’est pas uniquement destinée à faire rêver les êtres humains un peu romantiques. Une étude de l'Institut ornithologique Max-Planck de Seewiesen, près de Munich, menée en collaboration avec l'Université royale Holloway de Londres, vient de montrer que les canaris femelles pondent des œufs plus gros lorsqu'elles ont auparavant écouté des chansons d'amour, et se montrent plus enclines à de tendres câlins avec le sexe opposé lorsqu'elles écoutent de tels morceaux.

Sleon Stefan Leitner, de l'Institut ornithologique Max-Planck, « plus la chanson est attrayante, plus les œufs pondus sont gros ».

Lors de tests pratiqués sur quarante-cinq canaris domestiques femelles, les chercheurs ont constaté que les oiseaux réagissaient à des « chansons sexy » et qu'ils adoptaient alors un comportement de copulation, même en l'absence de partenaire mâle.

C’est tout de même incroyable ! Enfin, les pigeons font bien tout un cinéma de séduction devant un miroir, alors...

Source : AFP, 9 juin 2006

13.6.06

Un buteur, ça trompe énormément


Après les poissons (voir un post précédent), les... éléphants ! Mais oui, pourquoi chaque animal n’aurait-il pas, lui aussi, l’envie et le privilège de goûter aux joies du football ? Et même de participer à un tournoi qui leur est consacré ? C’est ainsi que huit éléphants viennent de donner le coup d'envoi de leur Coupe du monde de football dans le nord de la Thaïlande.

Des équipes de deux pachydermes, peints aux couleurs du Brésil, de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne, s'affrontent derrière une balle géante. Le terrain se trouve au parc d'éléphants Mae Sa, près de Chiang Mai. Comme les footballeurs, les éléphants ne peuvent toucher la balle qu'avec leur front ou leurs pattes arrières.

Il y avait déjà eu la même compétition pendant le Mondial 2002. Devant le succès obtenu auprès des touristes à cette époque, l’opération a donc été reconduite cette année.

Je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas pris des éléphants aux couleurs de la France ? Notre équipe ne fait plus rêver ? Sans doute. Et puis, on a déjà eu Lebœuf...

Source : AFP, 9 juin 2006

12.6.06

Ah la vache !


À Paris en ce moment, des vaches ont « fleuri » un peu partout en rapport avec l'exposition Vach'Art. Eh bien, ceux qui veulent l’admirer iront un peu plus vite : une des 150 vaches en fibre de verre disséminées dans la ville a été volée samedi soir.

Il s’agit de la vache n° 191 (on croirait entendre parler d’un canard de la Tour d’Argent), intitulée Top model, œuvre de l'artiste Eric Colmet Daage, exposée 6 avenue Delcassé (dans le VIIIe arrondissement). Elle a été dérobée par deux personnes qui sont arrivées en voiture peu après 20h00, et l'ont chargée sur la galerie du véhicule avant de repartir.

Ce vol n’a pas qu’une conséquence artistique : cette vache faisait partie des œuvres sélectionnées pour être vendues aux enchères le 30 juin, terme de la manifestation, au bénéfice de l’Africa Alive Foundation, qui se bat contre la malnutrition et le sida en Afrique et du Programme alimentaire mondial (Pam).

Du 19 au 26 juin, un pâturage géant doit rassembler toutes les vaches sur le parvis de la Défense.

Donc, si vous voyez des vaches roses en vous promenant dans la capitale, ne pensez pas obligatoirement que vous avez trop forcé  sur la pinte !

Source principale : AFP, 11 juin 2006. Site officiel de l’exposition : http://www.vach-art.fr. Allez aussi voir plein de photos sur : http://www.linternaute.com/humour/diaporama/06/vach-art/1.shtml.

10.6.06

Un fairplay imposé


Le mondial est parti, avec une belle équipe de l’Équateur. C’est donc la fête ? Pas pour tout le monde, car certains ont gagné le droit... de soutenir l'équipe adverse !

Mercredi dernier, la presse anglaise plaignait abondamment Louis, un supporteur âgé de six ans, vainqueur d'un concours chez Mc Donald's qui lui permettra d'accompagner sur le terrain... Michael Ballack, le capitaine de l'équipe d'Allemagne de football au Mondial-2006.

Son père a essayé de le rassurer : « Je lui ai dit que rencontrer l'équipe d'Allemagne est déjà très bien », ajoutant toutefois « ne pas comprendre la logique » qui conduira son fils à accompagner une autre équipe que celle qu'il soutient.

Louis Moffatt avait compris et espéré qu'il pourrait accompagner le milieu de terrain anglais Frank Lampard, son joueur favori.

Mc Donald's a ainsi justifié le quiproquo : « La famille de Louis a coché la case pour tous les matches, pas seulement ceux de l'Angleterre. Ça reste formidable pour lui de pouvoir aller voir la Coupe du Monde. » Vraiment, quelle langue de bois, même si l’on comprend le point de départ de l’histoire.

Le problème supplémentaire est que Ballack a été blessé pour les derniers matchs de préparation et qu’il était absent du match d’ouverture hier contre le Costa Rica. Il promet d’être présent pour les deux prochains matchs, mais le pourra-t-il ? En ce cas, le petit Anglais aurait gagné pour l’Allemagne un prix de Gascon.

9.6.06

Pour la vie


Ah, il y a encore des couples qui croient en la fidélité et en l’engagement et qui arrivent à appliquer ces règles dans leur vie. Anita et Frank Milford, deux Britanniques âgés respectivement de 97 et 98 ans, sont devenus il y a quelques jours le couple britannique (dont les deux membres sont vivants) marié depuis le plus longtemps, après avoir célébré leur 78e anniversaire de mariage.

Le couple s'était rencontré lors d'un bal en 1926 à Plymouth (sud) et s'est marié deux ans plus tard, le 26 mai 1928.

Leur recette d'une telle longévité ? Une petite dispute par jour et beaucoup de rires, a expliqué en cœur le couple : « Nous ne sommes pas toujours d'accord sur tout et nous avons une petite dispute tous les jours. Mais ça va, ça vient. Et nous sommes toujours là l'un pour l'autre », a expliqué Frank, un ancien docker, dans le Daily Telegraph. « La clé est d'offrir et de recevoir, et de rire beaucoup », a ajouté Anita.

Elle a raconté comment elle avait immédiatement aimé Frank dès leur première rencontre : « Nous étions un groupe de filles parties danser ce soir-là (de 1926). Et c'est là que j'ai rencontré ma destinée. Il était très poli et charmant et je l'ai beaucoup aimé ».

Le couple s'est marié deux ans plus tard, et s'est installé dans un petit bungalow de St Budeaux, près de Plymouth, où il a vécu jusqu'en mars 2005.

Parents de deux enfants, grands-parents de cinq et arrière-grands-parents de sept, Anita et Frank sont a présent hébergés dans une maison de retraite, où ils jardinent, jouent au billard et aux fléchettes.

Il espèrent désormais battre le record absolu de longévité pour un couple britannique, actuellement de 80 ans de mariage, détenu par un couple dans lequel l'homme est depuis décédé. « Il y a toutes les chances que nous puissions battre ce record », prédit Anita. « Aujourd'hui, les mariages ne durent pas aussi longtemps. Beaucoup de gens se marient avec l'idée que, si ça ne marche pas, il n'y a pas de problèmes. Mais nous ne pouvons comprendre cela ».

Sagesse ou utopie ? Je pencherais bien pour la première.

Source : AFP, 31 mai 2006

8.6.06

Un Scarabée de moins


Il est des nouvelles qui rendent triste. Le « cinquième Beatle » est décédé mardi à l'âge de 59 ans. Vous ne le connaissiez peut-être pas. Il se nommait Billy Preston, et ce musicien noir américain était surnommé ainsi à cause de ses collaborations aux derniers albums des « Fab four ». Organiste, il fut le seul musicien additionnel à avoir joué avec le groupe lors d'un concert, sur le toit des bureaux Apple, le 30 janvier 1969.

Son imprésario, Joyce Moore, a annoncé au monde entier : « Il est mort à 3H35 ce matin. Il était hospitalisé ces derniers mois en raison d'un arrêt respiratoire et son corps ne pouvait plus le soutenir ». Selon le site internet officiel de l'artiste, Preston « est mort des suites d'une hypertension qui a provoqué une maladie des reins et d'autres complications ». Dans un profond coma depuis le 21 novembre, il est décédé dans une clinique de Scottsdale, dans l'Arizona, ville où ce natif de Houston, au Texas vivait depuis deux ans.

Pianiste et compositeur, crédité par les Beatles pour ses partitions de claviers sur les disques Let It Be, Abbey Road et l'Album blanc, il était notamment l'auteur de la chanson You are so beautiful, devenue un succès mondial grâce à Joe Cocker.

Il avait joué avec les plus grands artistes, des Rolling Stones à Eric Clapton en passant par Bob Dylan, Aretha Franklin, les Jackson Five et Quincy Jones. Parrainé à ses débuts par Ray Charles et accompagnateur du rocker Little Richard, il avait aussi participé aux plus grands succès du groupe funk « Sly and the family Stone ».

On peut entendre ses claviers dans le disque du concert pour le Bangladesh organisé par George Harrison en 1971, mais aussi plus récemment dans le dernier album de la formation californienne Red Hot Chili Peppers. Il avait donné son dernier concert en octobre aux Bahamas.

Moi je dis, quelqu’un qui a réalisé l’accompagnement de Let it be, c’est un génie qui disparaît !

Source principale : AFP, 7 juin 2006. Site officiel de Billy Preston : http://www.billypreston.net.

7.6.06

On a eu chaud pour la chaleur !


Ça y est, la chaleur est arrivée. Mais elle a mis du temps. Il y a encore quelques jours, pas question de sortir les vêtements légers. Et j’avais assez aimé le Billet d'Alain Rémond dans La Croix. Je vous livre son texte :

Tout fout le camp

«J'ai été élevé avec des principes. Des maximes inculquées dès l'enfance, qui vous accompagnent toute votre vie, vous servent de points de repère, contre vents et marées. À chaque printemps, deux de ces maximes me reviennent invariablement en mémoire. « En avril, ne te découvre pas d'un fil. » « En mai, fais tout ce qu'il te plaît. » Voilà pourquoi, en avril, je me méfie des premiers jours de beau temps. Et pourquoi j'attends mai pour sortir chemisettes et vestes légères. Voyons maintenant les choses en face. Nous sommes le 31 mai. En mai, ai-je fait ce qu'il m'a plu ? Non, car il a plu. Beaucoup. Et il a fait encore plus froid qu'en avril. Où j'ai pourtant pris garde de ne pas me découvrir d'un fil. Autant dire que les grands principes de mon enfance sont morts et enterrés. Ainsi s'écroulent les civilisations. En guise d'oraison funèbre, je propose de nouvelles maximes, à l'usage des jeunes générations. « En mai, fais du feu de cheminée. » « En juin, l'été à la saint-Glinglin. » « En août, mange des yaourts. » Non, celle-là, c'est juste pour rire. C'est tout ce qui nous reste.»

La Croix, 31/05/2006, p. 2.

6.6.06

Quand l’art maintient la vie malgré la mort qui rôde


Une exposition appelée à voyager à travers la France est présentée en ce moment à la chapelle romane de Balazuc en Ardèche. Elle montre les dessins de captivité de Roger Payen, résistant emprisonné entre mars 1943 et août 1944 à la prison de la Santé à Paris. Il réside à Balazuc depuis 1958.

A 93 ans, Roger Payen ne se lasse pas de raconter ses dix-huit mois de captivité, une période difficile mais traversée grâce à la camaraderie et l'humour que reflète bien le titre de cette exposition, « Parcours de Santé » : « En prison, les seuls moyens de s'évader, c'est l'imagination et l'humour. Au dos des premiers dessins de la prison que j'ai envoyés à ma femme, j'avais écrit “Hôtel de la Santé, grand standing, cour aménagée pour les activités de plein air, le sport et les loisirs”».

Cet état d'esprit inspire d'autres dessins, comme « Le coin toilette de Monsieur », représentant les installations sanitaires précaires des cellules, ou l'«Hôtel des cinq canards», qui montre comment entasser cinq ou sept détenus dans 12 m2.

Militant communiste entré en clandestinité dès septembre 1939, Roger profite alors de son métier de dessinateur d'intérieurs pour opérer des repérages avant des rencontres secrètes. En mars 1943, il est arrêté et, après un long interrogatoire musclé par les Brigades spéciales chargées de la répression anti-communiste, il est envoyé à la Santé.

En prison, il crayonne comme il peut jusqu'au jour où un « droit commun » lui demande de réaliser son portrait. Proxénète connu sous le nom du « moulineur », exerçant toujours son contrôle sur des filles à Londres ou Rome, ce détenu se faisait livrer midi et soir des repas de l'extérieur qu'il avalait dans sa robe de chambre en soie, se souvient Roger. Autant dire qu'avec la complicité de ce dernier, trouver du matériel de dessin ne lui était plus difficile.

Outre les portraits de prisonniers, Roger travaille sur des dessins politiques qui passent de cellule en cellule, ou à l'illustration de livres que les prisonniers ont pu faire entrer. Ses dessins témoignent aussi de la volonté des détenus de maintenir diverses activités au sein de ce qu'ils appelaient « L'Université de la Santé ».

Chaque matin, un «aboyeur» hurlait à travers les barreaux les nouvelles qui avaient filtré de l'extérieur, certains suivant sur des cartes l'avancée des troupes soviétiques face à Hitler sur le front russe. Des intellectuels donnaient des cours d'Egyptologie ou d'histoire des religions. D'autres lisaient à voix haute Descartes ou la République de Platon. Je peux ajouter que les musiciens continuaient à faire de la musique et qu’une grande œuvre, le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen, fut composée dans un stalg de Silésie.

Les dessins de Payen relatent aussi certains drames de la guerre : les neuf « patriotes » fusillés le 30 avril 1944 après un procès sommaire ou les 28 fusillés après l'insurrection des « droit commun » du 14 juillet 1944.

Le 7 août 1944, les prisonniers politiques de la Santé sont libérés grâce à l'intervention des gardiens passés au Front National de Libération.

Roger Payen ne dessine plus depuis 1993. Son exposition dure jusqu'au 18 juin à Balazuc. Elle tournera d'abord en Ardèche avant de se rendre ensuite à Dijon et Paris.

Une exposition intéressante car faite de belles œuvres chargées d’histoire.

Source : AFP, 4 juin 2006

Allez voir quelques textes d’époque et quelques œuvres de Roger Payen (dont un beau dessin sur boîte d'allumettes) sur http://perso.orange.fr/aujourdhui/draveil/index.html. Cliquez sur le deuxième portrait d’homme le plus bas à droite. Il y a deux autres pages à trouver ensuite dans la grande marge de gauche.

3.6.06

Sept heures de travail par semaine en Angleterre ! Qui dit mieux ?


Les pays anglos-saxons seraient bien les premiers à nous faire la morale sur notre temps de travail, l’arrivée des 35 heures hebdomadaires en France y ayant déclenché des tonnes de remarques acerbes. Pourtant, tout n’est pas blanc/noir dans cette histoire : des employés d'une entreprise britannique de travaux publics viennent d’être pris en flagrant délit de paresse après avoir été chronométrés comme étant au travail 57 minutes sur les 8 heures officiellement affichées. Pas mal, non ?

Le contrôle a été effectué ce printemps, à l'initiative du Comté du Surrey, dans le sud de l'Angleterre, pour lequel l'entreprise Carillion devait effectuer des travaux sur la voie publique. C'est le Comté qui a révélé le résultat de ce test mercredi dernier. Carillion, un groupe de travaux publics britannique également implanté en France, au Moyen-Orient, au Canada et dans les Caraïbes, emploie 17.000 personnes dans le monde, dont 13.500 au Royaume-Uni.

De fait, les ouvriers en question ont réellement travaillé moins d'une heure, passant le reste de leur temps à discuter, à boire du thé ou à lire les journaux. Sans compter deux escales dans une boulangerie et un passage à une banque.

Carillion a assuré avoir « mis en place de nouvelles procédures de management », tout en assurant que le cas en question « doit être pris comme un cas isolé, et non comme la réalité quotidienne ». Naturellement...

Enfoncés, les anglais !

Source : AFP, 1er juin 2006

2.6.06

Un trombinoscope onéreux


On redécouvre l’aspect actuellement mercantile du sport. Il serait temps ! Les consommateurs anglais sont furieux contre la société Panini et son dernier album dédié au Mondial de football, estimant qu'il en coûtera au moins 100 £ (145 €) aux enfants pour réussir à obtenir les autocollants de tous les joueurs des trente-deux équipes en lice.

Un porte-parole du Conseil national des consommateurs a expliqué hier : « Ces albums coûtent les yeux de la tête, bien plus qu'un enfant peut se le permettre », précisant qu'au final «ce sont les parents qui doivent faire face aux soucis créés par ces autocollants» et à la colère de leur progéniture.

Avec 598 autocollants à collectionner au total, soit 17 joueurs par équipe plus une photo collective de chaque équipe, le blason de chaque pays et les photos des stades, il faudra en effet sans doute longtemps aux enfants pour compléter leur collection. Et ce sont les parents qui feront les frais — financiers et psychologiques — de l'impatience de leurs enfants, estime également Bill Hibberd, de l'association de consommateurs Parentkind : « Le risque est en fait de voir un retour de manivelle de la part des parents devant le pouvoir de harcèlement des enfants provoqué par le marketing incroyable des sociétés qui produisent ces albums ».

Selon la société Panini, qui répondait à ces accusations dans le Times, « il faut normalement 12 semaines environ pour avoir tous les autocollants », à raison de cinq vignettes par sachet. Et à 35 pence (51 cents) le sachet, « c'est mieux et moins cher que d'acheter une barre de chocolat du même prix pour vos enfants ».

Je ne sais pas, mais j’ai l’impression qu’il nous roulent dans... le gazon ?

Source : AFP, 31 mai 2006

1.6.06

La leçon ne vaut visiblement pas un fromage


Qui a dit que la France était le pays du fromage ? En tout cas, elle n’est pas le pays de la COURSE au fromage. À Brockworth, dans le sud-ouest de l'Angleterre, on organise tous les ans une course au fromage, compétition dont le seul but est de rattraper une tomme de fromage lancée en pleine pente.

Comme tous les ans, plusieurs dizaines de personnes se sont lancées à la poursuite d'une tomme de Double Gloucester, un fromage à pâte dure produit dans le sud-ouest de l'Angleterre à partir de lait de vache.

Comme tous les ans, plusieurs concurrents des cinq courses du jour ont terminé sur une civière, incapables de terminer les 200 mètres de la course, sur le flanc de la colline de Cooper's hill.

Vainqueur d'une des courses cette année encore, Chris Anderson, 18 ans, a eu plus de chance que lors de sa précédente victoire. En mai 2005, le jeune installateur de fenêtres avait certes rattrapé et attrapé le fromage, mais il avait dû être emmené à l'hôpital, une cheville tordue.

Le premier prix de cette compétition originale n'est pas une coupe mais bien la tomme de Double Gloucester qui sert de « lièvre » aux coureurs. « Maintenant je vais emmener mon fromage au pub et nous allons faire la fête », a expliqué Jason Crowther, 24 ans, un jeune Gallois vainqueur d'une autre course.

Si le millésime 2006 de cette compétition a été plutôt calme, sans jambe cassée du côté des concurrents, le bilan est plus sévère du côté des spectateurs. Parmi les 25 personnes blessées lundi, 13 étaient des spectateurs, dont un a été heurté de plein fouet par un fromage.

La course au fromage de Bockworth est une tradition pluricentenaire dont l'origine remonterait aux fêtes païennes organisées dans la région pour le retour du printemps.

Nous les fromages qui puent, eux les fromages qui courent !

Source : AFP, 29 mai 2006